Je poursuis encore la liste des arrière-petits-enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER (mon numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon numéro 193), commencée dans l’article N°4, continuée dans les articles N°5 à N°11.
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Mes couleurs n’ont pas changé :
— En rouge et en gras : mes ancêtres.
Note : le rouge me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, souvent DÉPLAISANTES (à un titre ou à un autre).
— En orange et en gras : la famille étudiée, avec, à l’intérieur, en vert foncé, le petit-fils ou la petite-fille de BW et MP, avec son numéro d’ordre (pour rappel : il y en a 62).
— En vert et en gras : les arrière-petits-enfants qui se sont mariés.
Note : le vert me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, d’une nature POSITIVE (à un titre ou à un autre).
— En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il peut y en avoir deux ou plus en cas de veuvage.
— En marron et en gras : les arrière-petits-enfants qui sont décédés célibataires sans postérité (souvent en bas âge ou enfants, parfois adolescents ou adultes).
— En bleu et en gras : les arrière-petits-enfants dont j’ai perdu la trace. (attention : en "bleu pas clair" : les "personnes" qui ont rompu leurs fiançailles J)
— En fuchsia et en gras : les choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.
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Note : si le lieu de mariage n’est pas précisé, c’est qu’il a eu lieu "paroisse de Stundwiller".
Si le département d’une nouvelle commune n’est pas précisé, c’est que c’est le Bas-Rhin.
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Dans cet article N°12, on va donc étudier les arrière-petits-enfants de BW et MP, descendant de Joseph WALTER, 12ème enfant sur 13 de BW et MP, né le 27 avril 1734 à Oberrœdern, et de Marie Catherine FISCHER, aînée des (aussi) 13 enfants de mes sexaïeuls N°196 et N°197 François FISCHER et Anne-Marie KOCHER, née le 17 novembre 1736, aussi à Oberrœdern.
Ils se marièrent le lundi 22 janvier 1759.
Bizarrement, ils n’eurent que cinq enfants, alors que leur mère n’avait même pas 34 ans à la naissance de leur dernier. Mais, comme ils semblent avoir toujours vécu à Oberrœdern (Joseph fut le tuteur de ses neveux, enfants de mon quinquaïeul N°96 Mathias WALTER après le décès de celui-ci, survenu le 1er avril 1770), je n’ai jamais pensé qu’ils aient pu avoir d’autres enfants nés ailleurs qu’à Oberrœdern où ils semblent, l’un comme l’autre, avoir passé toute leur vie (me manque toujours toutefois le décès de Joseph, à situer après celui de son épouse, décédée le 21 août 1799).
Ces cinq enfants furent (voir article N°3) :
a) Marguerite WALTER, PE-31/62, 1ère fille, née à Oberrœdern le 11 mars 1761, y décédée le 22 décembre 1763.
b) François Joseph WALTER, PE-39/62, 1er fils, né à Oberrœdern le 20 février 1763. Marié le lundi 26 janvier 1789 avec Marguerite BALL née le 9 janvier 1768 à Aschbach, d’où une famille à étudier, la famille N°22 ci-dessous.
c) Valentin Bourchard WALTER, PE-44/62, 2ème fils, né à Oberrœdern le 14 octobre 1765. Marié le lundi 1er septembre 1788 avec Madeleine DENTINGER, née le 31 janvier 1765 à Oberrœdern, d’où une famille à étudier, la famille N°23 ci-dessous.
d) Bernard WALTER, 3ème fils, né à Oberrœdern le 26 octobre 1768, y décédé, sous les prénoms de « Jean Bernard », le 20 avril 1776.
e) Jacques WALTER, PE-54/62, 4ème fils, né à Oberrœdern le 7 octobre 1770. Marié commune d’Oberrœdern le 7 frimaire an IX, soit le vendredi 28 novembre 1800 avec Catherine BEIL, née à Aschbach le 20 novembre 1773, d’où une famille à étudier, la famille N°24 ci-dessous.
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Ces trois familles donneront exclusivement des enfants nés "WALTER" bien sûr, puisqu’elles sont issues de trois garçons.
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Famille 22. Enfants de François Joseph WALTER, PE-39/62, cultivateur, et de Marguerite BALL, mariés le lundi 26 janvier 1789
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Je n’ai trouvé que deux enfants, tous deux nés à Aschbach !! L
Même s’il m’en manque peut-être un ou deux, je ne sais pas, pouvant être né(s) durant les troubles révolutionnaires et non enregistré(s), ça fait très peu, car ce couple a vécu longtemps. Il y avait manifestement dans cette famille la volonté d’avoir le moins d’enfants possible car il est très inhabituel que le premier-né soit venu au monde près de trois ans et demi après le mariage. Ceci dit, il peut me manquer un enfant, qui serait né en 1791, puisque cette année comporte des lacunes. Mais ces lacunes semblent débuter en fin d’année (août 1791) et c’est donc peu probable. Ceci dit, même en ce cas, ma remarque resterait valable : le premier enfant aurait dû naître en 1789 ou 1790.
C’est ce que j’appelle « la méthode du XIXe siècle » (et qui durera jusqu’à l’apparition de la pilule au XXe siècle), que l’on retrouve partout en France dans les familles pas ou "peu" catholiques : on essaie de ne pas avoir d’enfant (par des méthodes "naturelles" ou pas) mais, quand il en vient un, on le garde (quand même !!). Là, visiblement, ça a commencé avant le XIXe siècle, et même dès 1789 : dans beaucoup de familles, bien sûr, les idées révolutionnaires avaient fait leur chemin et les prônes de messire ANTHON tombaient dans le vide pour ces familles-là.
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E1/APE) Georges (tout court) WALTER, né à Aschbach le 11 juillet 1792.
Il fut baptisé par une sage-femme assermentée (non nommée), puis rebaptisé sous condition le lendemain par messire Louis ANTHON, curé de Stundwiller, durant la pause révolutionnaire de 1792 qui dura, dans cette paroisse, du 29 mars au 12 septembre.
Qu’est-il devenu ? Je n’en sais rien.
Il a certes pu mourir peu après (dans les lacunes, qui ne vont pas manquer) mais ce n’est pas certain, les sages-femmes étant très prudentes. Cet enfant a donc peut-être vécu.
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E2/APE) François Antoine WALTER, né à Aschbach le 22 mai 1797, 2ème fils, et dernier enfant connu de moi.
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Épouse, sous les nom et prénom de « François WALTHER », cultivateur, ses parents vivants, son père aussi cultivateur ci-présent et consentant, à Aschbach le jeudi 5 mars 1818, Élisabeth (tout court) KNITTEL, soussignée, née à Oberseebach le 17 mai 1796, y domiciliée chez son père ci-présent et consentant, fille de Jean Michel, « huilier cultivateur », et de défunte Marie Catherine EICH (ou EIG, selon certains internautes, ce qui doit se prononcer pareil).
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Notes :
A) L’acte de mariage dit que l’épouse est née le 20 floréal an IV. Je suis allé vérifier : non, elle est née le 28 floréal an IV (dans un acte très bien rédigé pour cette année-là, et marginé de surcroît ; oh, si j’avais pu avoir ça dans ma paroisse ! J).
B) L’époux est qualifié de « mineur d’ans » et l’épouse de « majeure d’ans ». Cette fois, on est (enfin !) d’accord : lui n’a pas 21 ans, elle si !
C) La mère de l’époux est complètement ignorée par le maire (un dénommé… WALTER, qui signe sans "H", peut-être pour bien faire comprendre que, lui, il descend de Nicolas (mon 792) et non de BW et MP) : on ne sait pas si elle est présente ni si elle est consentante. Sûr : elle n’a ni signé ni marqué sans que feu mon cousin Jean WALTER, maire d’Aschbach de 1813 à 1825, et petit-fils de mes sexaïeuls 198 et 199 Jean Michel WALTER et Anne-Marie PHILIPS, ait jugé bon de s’en préoccuper.
D ) L’époux a signé : « franzantonwalter », en un seul mot. Son père a signé « walter » tout court, alors qu’il ajouta ses deux prénoms lorsqu’il fut père. Pas moyen donc de savoir quel était son prénom usuel.
E) Élisabeth KNITTEL était-elle de ma famille ? Non.
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Dont forte postérité à Aschbach, ce couple devant être plus catholique que le couple de François Joseph WALTER, PE-39/62 : 10 enfants nés de 1819 à 1840. Les quatre premiers se marieront, peut-être un autre, mais pas plus, car 5 décès en bas âge.
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François Antoine WALTER est décédé à Aschbach le 6 janvier 1862, « âgé de 55 ans ». Non, vraiment pas, il avait 64 ans ! Et demi, même ! C’est quand même une très grossière erreur du maire, un certain… Joseph WALTER ! L J
Et il n’y pas d’erreur sur la personne, puisque les noms et prénoms de son épouse, de son père et de sa mère sont donnés. Il était cultivateur, le métier de toute sa vie. Il a marié ses quatre enfants aînés, la dernière en 1858.
Sur déclaration du plus jeune et dernier de ses trois gendres, Joseph BALL, cultivateur à Aschbach, « âgé de 28 ans » ; non, 27 ans.
Élisabeth KNITTEL est décédée à Aschbach le 19 juin 1871, « âgée de 74 ans ». Non, 75.
Sur déclaration du plus jeune et dernier de ses trois gendres, Joseph BALL, cultivateur à Aschbach, « âgé de 36 ans », ce qui est exact cette fois.
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Famille 23. Enfants de Valentin Bourchard WALTER, PE-44/62, cultivateur, et de Madeleine DENTINGER, mariés le lundi 1er septembre 1788
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J’ai sept enfants, et il ne doit pas m’en manquer beaucoup (un au maximum) mais il y a deux choses désagréables :
1) L’aînée est née 6 mois et 11 jours après le mariage de ses parents. Donc conçue avant le mariage, chose qui jette toujours un léger doute sur la véritable identité du père.
2) Madeleine DENTINGER s’est arrêtée d’avoir des enfants à l’âge de 35 ans. On aurait aimé une famille plus nombreuse, mais bon, on s’en passera. Et, de nouveau, il n’y a aucune raison de supposer que le couple ait eu des enfants ailleurs, vu qu’ils n’ont pas quitté Oberrœdern de leur naissance à leur mort.
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E1/APE) Ève Rosine WALTER, née à Oberrœdern le 12 mars 1789.
Elle tenait ce prénom de "Rosine" de sa marraine, soussignée s’il vous plaît (rare pour une jeune fille sous l’Ancien Régime, en cette paroisse du moins), Rosine BAMBERGER, née le 30/12/1771 à Oberrœdern, qui lui était apparentée d’une étrange mais sympathique façon :
Rosine BAMBERGER était fille (aînée) d’Antoine BAMBERGER, maçon, et de son épouse ma quinquaïeule N°97, Rosine STEBEL, devenue veuve, en 1770, de mon quinquaïeul N°96 Mathias WALTER.
Elle était donc demi-sœur puînée (sept ans d’écart) de mon quadrisaïeul N°48 Jean WALTER, PE-41/62, ainsi que des sœurs puînées de ce dernier, Marie Madeleine WALTER, PE-45/62 et Anne-Marie dite "Marie-Anne", PE-48/62, dont les familles (en tout cas les deux premières, N°19 et N°20) ont été étudiées dans l’article précédent, N°11.
Rosine BAMBERGER fut donc élevée avec eux, ayant la même mère. Mais les trois demi-orphelins, en plus d’avoir un beau-père (Antoine BAMBERGER, maçon), avaient aussi un tuteur, qui était le frère puîné de mon quinquaïeul N°96 Mathias WALTER, à savoir Joseph WALTER, 12ème enfant sur 13 de BW et MP, dont Valentin Bourchard WALTER, PE-44/62, père d’Ève Rosine WALTER, était le second fils.
Et voilà donc pourquoi, à l’âge de 17 ans et 72 jours, Rosine BAMBERGER, "jeune fille en fleur" de son état, à la superbe signature germanique [« Rosina Bambergerin », visible en vue 23/86, page de droite, du registre 3E484/6 (n’oubliez pas le pourboire pour le guide, merci J)] eut l’honneur (et la joie !) de tenir sur les fonts baptismaux la "nièce à la mode de Bretagne" de ses trois demi-frère et demi-sœurs aînés, Ève Rosine WALTER !
Avez-vous bien tout compris, ou bien voulez-vous que je recommence ? (plus lentement, bien entendu J)
Dire que j’ai deux lecteurs et demi pour ce blog et que je m’épuise à me fatiguer ainsi comme un guide népalais de (très) haute montagne ! Ah, misère ! L J
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Épouse, sous le curieux prénom de « Rose », du vivant de son père, laboureur, mais pas de sa mère, décédée jeune à 46 ans le 6 avril 1811, à Oberrœdern le dimanche 23 janvier 1814, Balthasar KELLER, maçon, né le 4 mars 1786 à Kuhlendorf, mais domicilié chez sa mère à Oberrœdern, fils de Léonard, décédé à Surbourg, et de Marie Ève MOSER.
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Notes :
A) Comme beaucoup d’Alsaciennes de ma paroisse, Rosine a reçu ce prénom qui n’était pas rare, et que l’on doit à une sainte bavaroise du XIVe siècle. Oui mais voilà, il existe aussi des saintes prénommées « Rose ». Et là, notre maire, en lisant l’acte de baptême de Rosine, a cru que "Rosine" était le féminin germanique de "Rose", à cause de la désinence -in-, que, pourtant, les curés n’appliquaient qu’aux patronymes, jamais aux prénoms, puisqu’évidemment féminins par nature pour une nouveau-née (on n’a jamais eu de "Claude", "Dominique" ou autres "Maxime", prénoms mixtes).
D’où la confusion du maire, peu cultivé sous ce rapport. J
La société AGAWE a d’ailleurs corrigé ce faux prénom dans ses tables de mariage et a donc écrit, comme moi : "Rosine".
B) L’épouse et l’époux (tous deux majeurs) ont déclaré ne pas savoir signer et ont fait leur marque ordinaire. La mère de l’épouse, on n’en parle même pas ; on ne sait même pas si elle est présente et consentante. L
C) L’acte de mariage dit que l’époux est né le 5/3/1786. Mais ça, c’est la date de son baptême. En fait il est né la veille (« natus pridie »), le 4 mars. Lire pour cela les BMS de Niederbetschdorf, où le maire dit qu’il est né.
Niederbetschdorf est une commune qui n’existe plus depuis 1971, fondue en Betschdorf. Mais comme l’acte de baptême de cette paroisse de Niederbetschdorf précise que Léonard KELLER était citoyen de Kuhlendorf, la société AGAWE le dit logiquement né en cette commune. Kuhlendorf, pour sa partie catholique, faisait en effet partie de la paroisse de Niederbetschdorf en 1786.
À noter encore que Wikipédia précise que, depuis 1972, Kuhlendorf fait partie de Betschdorf.
L’évolution des communes est chose permanente, on en parle souvent à la télé.
D) Balthasar KELLER est-il de ma famille ? Non.
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Balthasar KELLER fut cité par la suite le plus souvent « journalier ». Suivant les divers petits travaux qu’il a pu faire, on le trouve « marchand d’huile » (1818), « mercier » (1822) et bien sûr « laboureur » (1821, 1828, 1835).
Le couple semble n’avoir eu que cinq enfants, nés du 5 décembre 1814 au 7 juin 1821. Seul Georges, l’aîné a vécu (sans que je sache ce qu’il est devenu), les quatre suivants étant morts en bas âge. Plus d’enfants après cela, alors que Rosine (en général rétablie sous son vrai prénom mais pas toujours) était encore jeune, pourtant (32 ans).
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Ève Rosine WALTER est décédée à Oberrœdern le 11 mars 1835, « âgée de 48 ans », ce qui est faux (pas même 46 ans).
Sur déclaration de deux voisins.
Triste vie pour cette jeune femme ! L Heureusement que son aîné a vécu !
Balthasar KELLER s’est remarié, à Oberrœdern le mardi 29 décembre 1835, avec une certaine Marie Ève BALL, soussignée, née le 17/7/1793 à Aschbach, de ma famille.
Je n’ai pas trouvé d’enfants à ce couple âgé, ni à Oberrœdern ni à Aschbach. Pas trouvé non plus le décès de Balthasar KELLER.
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E2/APE) François Joseph WALTER, né à Oberrœdern le 20 octobre 1790.
Il eut la même marraine que sa sœur ci-dessus, laquelle marraine signa cette fois en "bon latin" (« rosina Bamberger »), mais pas du tout la même destinée.
Décédé adolescent, sous le simple prénom de « Joseph », à Oberrœdern le 15 juin 1808, « âgé de 17 ans et 6 mois ». Non, c’est 17 ans et 7 mois (et 26 jours).
En fait, le rédacteur n’a pas fait une erreur de calcul mais une erreur de français !!
En effet, ce qu’il a voulu dire, et qui est parfaitement exact, c’est que le défunt était âgé de 17 ans et demi ! En d’autres termes, il a compté par semestres et en a trouvé 35. Donc, "17 ans et demi", oui ; mais "17 ans et six mois", non !
Car à partir du moment où on compte en mois, eh bien on en trouve sept (presque huit, même) et non six. C’était une erreur très fréquente au XIXe siècle. Pas une faute de calcul, mais une faute de français ! Il eût dit « 17 ans et demi » (ce qu’il pensait) qu’il eût eu alors raison !
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E3/APE) Madeleine WALTER, née dans les lacunes, en 1791 au plus tôt, en 1793 au plus tard, très vraisemblablement à Oberrœdern comme ses six frères et sœurs.
Elle a d’abord eu trois enfants dits "naturels" (comme si les enfants des femmes mariées étaient des enfants "artificiels" ou "surnaturels", mais bon, passons) du 22/11/1818 à 1827 ; un "Jacques" puis deux "Madeleine", ces deux dernières décédant en bas âge.
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Ensuite, qu’est-elle devenue ? Eh bien, il y a une possibilité que je l’aie retrouvée au recensement du 8/7/1836 à Oberrœdern (le tout premier des recensements quinquennaux nominatifs de France).
J’ai en effet une « Madeleine WALTER, 43 ans, veuve de Jacques SICHEL ». Et, vivant seul avec sa mère, « Jacques SICHEL, célibataire, 17 ans, tisserand ».
Les âges correspondent bien : Jacques a bien 17 ans (et demi, pour être plus précis). Et Madeleine WALTER doit bien avoir 43 ans, ou sinon, à très peu près.
Elle se serait donc mariée avec un certain "Jacques SICHEL" après le décès de sa seconde "Madeleine" (1828), et pas de chance, serait devenue très vite veuve. Quant à son fils Jacques WALTER, il aurait tout naturellement pris le nom de son beau-père, ce qui se fait couramment, de nos jours comme autrefois.
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Rien d’impossible, donc, mais je n’ai aucune preuve, c’est là le hic. Madeleine WALTER et son fils disparaissent en effet au recensement de 1841 et aux recensements suivants. Par ailleurs je n’ai pas trace du mariage de Madeleine WALTER dans la paroisse de Stundwiller.
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Ensuite, donc, après le recensement de 1836, Madeleine WALTER et son fils Jacques disparaissent d’Oberrœdern.
Là, rien que de très habituel :
a) Son veuvage l’a obligée à revenir à Oberrœdern où elle a trouvé pour peu de temps un petit logement pour elle et son fils. Un logement sans doute très précaire, peut-être même une vieille maison abandonnée (on est en juillet, il ne fait pas trop froid la nuit) car elle et son fils constituent le seul ménage de cette maison.
b) Dès qu’elle l’a pu, Madeleine WALTER a quitté Oberrœdern, à l’image de très nombreuses mères célibataires qui veulent refaire leur vie ailleurs, avec cette fois, une réputation intacte, vu qu’elle était veuve et que son fils Jacques portait désormais le nom de son père (ou d’un autre, mais en tout cas celui du défunt mari de sa mère).
Voilà, c’est tout. Il y a peut-être une descendance dans cette branche, si le jeune "Jacques WALTER alias SICHEL" a trouvé plus tard à se marier. Mais bon, faut pas trop rêver : ce serait bien étonnant que je le retrouve un jour.
Triste histoire, dans tous les cas. L
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E4/APE) Catherine WALTER, née le 3 février 1794 à Oberrœdern.
Elle est née dans un acte écrit en alsacien, non marginé, et pas facile à lire, car c’étaient les débuts de l’état civil moderne.
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Épouse, ses deux parents désormais décédés, à Oberrœdern le mercredi 25 octobre 1815, Jean PHILIPPS, tisserand, né le 1er février 1792 à Aschbach, y domicilié chez son père, fils de Christian, journalier, et de défunte Gertrude ENTZ.
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Notes :
A) Pour rappel, Valentin Bourchard WALTER, PE-44/62 est décédé, jeune lui aussi (48 ans), le 24 avril 1814 à Oberrœdern.
B) L’épouse a déclaré ne pas savoir signer et a fait sa marque ordinaire.
C) Jean PHILIPPS était-il de ma famille ? Oui, c’était un arrière-arrière-petit-fils de mes septaïeuls 396 et 397 Jean Adam WALTER et Marie Sabine BALL, mariés le lundi 17 octobre 1701.
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Dont postérité : premier enfant né à Oberrœdern, les suivants à Aschbach.
Jean PHILIPPS, très souvent cité tisserand, fut aussi cultivateur.
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Catherine WALTER est décédée à Aschbach le 27 novembre 1853, « âgée de 60 ans » ; pas tout à fait, en fait.
Sur déclaration de son époux, tisserand.
Jean PHILIPPS semble être décédé à Aschbach le 10 décembre 1882, « âgé de 90 ans » ; l’âge serait exact, mais rien n’est indiqué sur lui : père, mère, épouse.
Sur déclaration de Joseph STRASSER, « Ackerer », mais sans indication d’âge ni de parenté. Ces actes "prussiens", qui faisaient une page complète au lieu d’une demi-page pour les actes français, en disaient deux moins long. L
L’acte nous apprend que le défunt était « pensionné, catholique et né à Aschbach ». J’aurais pu en dire autant.
Je pense que ce "Joseph STRASSER" est un voisin. Car j’ai trouvé un « Jean PHILIPPS, pensionné » vivant seul au recensement de 1880 (vue 111 sur 150), suivi d’un « Joseph STRASSER, Ackerer » (en vue 112). Mais ça ne nous apprend rien sur l’identité de ce "Jean PHILIPPS"-là car il y en a plein d’autres dans ce recensement, très pauvre pour l’époque (même pas les âges !).
Je vois aussi une possibilité : j’ai un "Joseph FISCHER" cultivateur qui avait épousé une certaine "Élisabeth WALTER" (que nous étudierons plus tard dans ce blog), petite-nièce de Catherine WALTER, car petite-fille de François Joseph WALTER, PE-39/62 (voir famille 22 ci-dessus), fille de François Antoine WALTER, né à Aschbach le 22 mai 1797 et de son épouse Élisabeth KNITTEL, née à Oberseebach le 17 mai 1796, couple étudié en début d’article.
Bref, il est possible que ce "Joseph FISCHER" se soit chargé de prendre soin du veuf de la cousine germaine de son beau-père, en sa vieillesse.
L’absence de recensement entre 1866 et 1880, contrairement aux régions demeurées françaises à cette époque (recensements en 1866, 1872, 1876 et 1881) ne nous facilite évidemment pas la tâche pour suivre l’évolution des familles.
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E5/APE) Marguerite WALTER, née le 25 mars 1796 à Oberrœdern.
Elle est née dans un acte écrit en alsacien, toujours non marginé, mais plus facile à lire.
À noter que cet acte, qui suit un acte du mois de ventôse, aurait dû être daté du 7 germinal an IV, l’enfant étant née l’avant-veille.
Au lieu de ça, il fut daté du… 27 mars 1796 ! Ça arrivait quelquefois, cet "oubli" du calendrier républicain.
Ce fut d’ailleurs pareil pour sa sœur Catherine ci-dessus, née le 3 « hornúng » (février) 1794, mais là, c’était normal : le calendrier républicain n’est entré en vigueur que le 15 vendémiaire an II (6 octobre 1793). Mais ça, ce fut à Paris ! Ailleurs, bien souvent il n’était pas encore appliqué dans les premiers mois de 1794.
Bon à savoir : si on veut vous vendre (au marché aux puces, par exemple) un acte daté de l’an I, ne l’achetez pas, c’est un faux !
Autrement, comme je l’ai déjà écrit, à Oberrœdern, le déclarant (le père normalement) était accompagné de deux témoins, toujours un homme et une femme. Et la jeune femme, ce 27 mars 1796, ne fut autre que Rosine BAMBERGER, soussignée, déjà vue ci-dessus, et déjà sans doute bien amoureuse ♥ ♥ (mariage civil le 5/1/1797 à Aschbach, puis, 11 jours après : mariage religieux le 16/1/1797 à Altenstadt). La règle interdisant aux femmes d’être témoins se mettra en place plus tard.
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Épouse, ses deux parents donc décédés, à Stundwiller le dimanche 25 février 1816, Mathias FECHTER, laboureur, né le 2 juillet 1796 à Stundwiller, y domicilié chez ses parents, fils de François Antoine, laboureur, et de Marguerite PHILIPPS.
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Notes :
A) François Antoine FECHTER était « laboureur et boucher » à la naissance de son fils.
B) Mathias FECHTER est dit « né le 3 juillet 1796 ». C’est faux ; ça, c’est la date de l’acte. En fait, il est né « hier ».
C) Les deux mariés, qui n’ont pas encore 20 ans, sont logiquement dit « mineurs ». Et l’épouse, qui est orpheline, est dite « domiciliée à Stundwiller, assistée de son tuteur, François Joseph WALTER laboureur à Stundwiller ». Voilà qui est louche. Dans mon fichier, en effet, je n’ai qu’un seul "François Joseph WALTER" en âge de convenir, et c’est bien sûr François Joseph WALTER, PE-39/62 étudié en début d’article, oncle de l’épouse, et qui vécut à Oberrœdern de sa naissance à son mariage, puis à Aschbach de son mariage à sa mort ; jamais à Stundwiller. Sans doute, je pense, une erreur d’étourderie du maire, qui pensait peut-être confusément, surtout les dimanches matins à 10 heures, que l’univers entier habitait dans sa commune. J
Du reste, j’ai reconnu la signature du tuteur ; voilà qui clôt le débat.
D) L’épouse a déclaré ne pas savoir signer et a fait sa marque ordinaire. Rien sur la mère de l’époux, qui sait pourtant signer (voir le mariage du 13/2/1832 en toute fin d’article), mais qu’on a dû considérer comme quantité négligeable. L
E) Mathias FECHTER était-il de ma famille ? Eh bien non, pas que je sache. Certes sa mère était une "PHILIPPS", mais c’était une "mauvaise" J "PHILIPPS", étant née en Allemagne.
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Dont postérité : au moins 10 enfants, nés de 1820 à 1839.
Domiciles du couple :
a) 1816-1819 : inconnu.
b) 1820 : Stundwiller (1 enfant).
c) 1822-1832 : Oberrœdern (5 enfants, dont un qui ne figure pas sur les tables décennales L).
d) 1834-1839 : Stundwiller de nouveau (quatre enfants).
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Mathias FECHTER fut cultivateur de 1816 (au moins) à 1839 (au moins).
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Au recensement de 1836, la famille, qui comprend 11 personnes, occupe seule la maison N°43. Il y a là les parents, les 8 enfants nés de 1820 à 1835, et François Antoine FECHTER, veuf, père de Mathias FECHTER, qualifié de boucher comme en 1796. On lui donne 74 ans, ce qui est exact. Le recensement, pourtant clair et fait très proprement, n’indique pas si les sept aînés, tous des garçons, cajolaient ou bien taquinaient la petite Marguerite âgée de pas même un an. J
Autrement, ce recensement vient trop tard pour nous apprendre si ce couple a eu des enfants de 1816 à 1819, car, s’il y en a eu, ces enfants peuvent aussi bien être déjà décédés que disparus du foyer familial pour être allés travailler ailleurs.
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Le recensement de 1841 (toujours à Stundwiller) est très intéressant. On y découvre François Antoine FECHTER, encore vivant donc (il mourra à 81 ans le 23/12/1842), mais il n’est plus chez son fils Mathias FECHTER ! Il est chez sa fille Madeleine (tout court) et son gendre Jean Adam CHRIST.
Je savais que Mathias FECHTER et Marguerite WALTER avaient quitté la paroisse de Stundwiller, car aucun de leurs enfants ne s’y est marié. Or je ne connais qu’un décès en bas âge pour cette famille, la 9ème enfant sur 10 connus.
La famille est effectivement absente. Où est-elle allée ? Eh bien je l’ai retrouvée via Google, grâce au remarquable site de Mr Brian J. SMITH, que je remercie ici.
C’est un site formidable (pour moi) car il traite de toutes les émigrations connues des gens de "ma" paroisse. D’ailleurs, voici son titre :
« Families from Stundwiller, Oberroedern, and Aschbach ».
Rien que ça !! J Et voici le lien :
http://www.smithancestry.com/places/stund/fams.htm
Donc, qu’a fait notre famille ?
Eh bien, elle a pris le bateau "Villa de Lyon" au Havre. Destination New York. Y arrivée le 18 juin 1840.
Ma source : http://www.smithancestry.com/sources/ships/ships18201850.htm#villadelyon1840
Pour en savoir plus sur le navire "Villa de Lyon", se référer à la "Liste PALMER des navires marchands" de Michael PALMER :
www.geocities.com/mppraetorius
Dommage, je n’ai pas la date de départ, pour savoir combien de temps a duré la traversée.
Parmi la liste des passagers, on trouve cette famille :
FECHTER (écrit par erreur : FECHLER) : Mathias 44 ans, Marguerite 44 ans,
Mathias 19 ans, Bernard 17 ans, André 15 ans, Georges 12 ans, Ferdinand 10 ans, Joseph 8 ans, Louis 6 ans, Marguerite 4 ans, Madeleine 1 an.
Les neuf enfants sont bien là ! Et les âges sont exacts ou à peu près. Seule erreur : c’est André qui a 17 ans et Bernard qui a 15 ans. Mais bon, pas grave.
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Et le site d’origine de Mr Brian J. SMITH me donne les informations suivantes :
Marguerite WALTER est décédée le 14 mai 1864 dans l’Ohio.
Mathias FECHTER était décédé bien avant : le 16 février 1850, dans le comté de Coshocton, aussi dans l’Ohio.
C’est triste, ce décès relativement jeune (53 ans), après un tel effort pour avoir essayé de s’en sortir. C’est en effet probablement parce qu’il n’arrivait plus à nourrir sa famille qu’il s’est expatrié. On a déjà rencontré une famille semblable, et on pourrait appeler ça :
« Le malheur des gens heureux » ou encore « L’herbe du voisin n’est pas plus verte que la vôtre ».
C’est-à-dire une famille nombreuse, sans décès en bas âge (excepté ici le 9ème enfant, sur les 10 connus, chose très rare pour l‘époque) devenue très pauvre car ayant beaucoup de bouches à nourrir. D’où l’exil loin de sa terre natale, ce qui est toujours douloureux.
Quant à trouver l’argent pour le voyage, je suppose que Mathias et Marguerite ont dû vendre tous leurs biens, personnels ou en indivision.
Enfin, en conclusion, nous voilà avec de nouveaux cousins étasuniens. Car bien sûr, il y a une descendance !
Mr Brian J. SMITH écrit en effet :
« In Dec-2004 I received an e-mail from Ben Factor, a descendant of this family. George Fechter was his great-great-grandfather. Upon arriving in America, the family changed their name to Factor and settled in Coshocton County, Ohio. »
Soit :
« En décembre 2004, je reçus un courriel de Ben FACTOR, un descendant de cette famille. Georges FECHTER fut son arrière-arrière-grand-père. En arrivant en Amérique, la famille changea son nom en FACTOR et s’est installée dans le comté de Coshocton, Ohio. »
Il précise aussi que c’est mon cousin Mr Ben FACTOR qui a lui communiqué les dates et lieux de décès ci-dessus.
Je dois donc aussi de vifs remerciements à ce cousin.
J’ai l’adresse e-mail de Mr Brian J. SMITH mais, Mr Ben FACTOR, je ne sais pas comment le joindre. L
Peut-être qu’en tapant « "Ben FACTOR" "Mathias FECHTER" "Marguerite WALTER" » un jour sur Google tombera-il sur mon article, je ne sais pas, je le souhaite en tout cas. Ça me ferait trois lecteurs et demi au lieu de mes deux et demi actuels ! J
Mais attention, mon cousin, ne tapez surtout pas « "Ben FACTOR" "Mathias FECHTER" "Margaret WALTER" » ni « "Ben FACTOR" "Mathias FECHTER" "Margaretha WALTER" » car vous n’auriez jamais le formidable bonheur d’apprendre que vous avez l’insigne honneur d’avoir pour septaïeuls « honestus juvenis Balthasar WALTER natus ex Lembach et pudica filia Margareta PHILIPSIN ex Oberroderen », de si vénérable mémoire !! J
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E6/APE) Valentin WALTER, né le 9 mai 1798 à Oberrœdern.
Rosine BAMBERGER, soussignée, a de nouveau servi de "témoin féminin" pour ce nouvel acte de naissance. Cet acte, qui ne précise pas qu’elle est désormais mariée, lui donne gentiment 23 ans. C’est beau, la galanterie ! J
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Épouse, laboureur, à Niederseebach civilement le samedi 22 octobre 1825 et à Trimbach religieusement le surlendemain lundi 24, Marguerite WOLFF, soussignée, veuve de Michel FŒLLER, tailleur, née en octobre 1793 à Trimbach, domiciliée à Niederseebach, fille de Gaspard, laboureur à Trimbach, et de défunte Anne Catherine SCHÆFFEL.
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Notes :
A) L’époux, ne sachant écrire, a mis sa marque ordinaire.
B) Marguerite WOLFF fut baptisée à Trimbach le 21/10/1793 et est donc probablement née le jour même ou la veille, mais pas forcément, à cause des troubles révolutionnaires. Du reste, l’acte de baptême précédent mentionnait la date de naissance et le sien ne mentionne pas cette date, ce qui peut sous-entendre qu’elle n’était pas née le jour même ou la veille, car, en cette période révolutionnaire, un tel décalage peut être possible.
Sur son premier acte de mariage, elle est dite « née le 27 ». Ça, c’est faux, bien sûr.
Son acte de remariage la donne née le 1er octobre 1793. C’est peut-être vrai, mais d’où le maire tire-t-il cette date ? Car Marguerite WOLFF n’a pas d’acte de naissance. En tout cas, je n’en ai pas trouvé, à cette date.
C) L’épouse fut remariée sous le nom de "WOLF" mais avait été mariée sous le nom de "WOLFF" (18/2/1813 à Trimbach).
Peu importe pour moi, je lui ai choisi son orthographe de baptême, puisqu’elle n’a pas d’acte de naissance.
Elle était veuve depuis le 5 mars 1823.
D) L’acte de mariage religieux ne donne pas d’information supplémentaire. À noter que c’est le dernier acte du registre (vue 159/159). Les A.D. n’ont pas jugé utile de donner la suite, compte tenu des actes civils modernes.
E) Parmi les témoins au mariage : Mathias FECHTER, beau-frère de l’époux, qui, à l’époque, ne connaissait sans doute pas encore grand-chose de l’Ohio ! J
F) Enfin, on trouvait plus souvent SCHŒFFEL que SCHÆFFEL. On trouvait aussi SCHEFFEL. Idem de nos jours.
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Marguerite WOLFF avait déjà eu des enfants (au moins quatre) avec son premier époux, mais elle en eut d’autres (six, de 1826 à 1838) avec Valentin WALTER.
À noter qu’il est difficile d’écrire mieux que le rédacteur des tables décennales 1823-1832 à Niederseebach. Bravo monsieur !
En 1836, Valentin est recensé sous le nom de MULLER. L
Certes, il n’y avait pas de famille WALTER avant la sienne à Niederseebach, mais quand même.
Autre chose : ses enfants sont positionnés à la suite des premiers enfants de Marguerite WOLFF, sans qu’on ait jugé bon de préciser la filiation. Et tout ce monde est appelé MULLER !
Par ailleurs, Valentin WALTER, toujours qualifié de laboureur sur les six actes de naissance de ses enfants, se trouve promu « commerçant ». C’est un métier assez étrange pour un homme qui ne savait pas écrire. L Et c’est vrai qu’il ne savait pas écrire puisqu’il ne signa à aucune de ses six paternités, mais marqua toujours d’une simple croix en forme de "x".
Son épouse, dont les prénom et nom sont bien respectés, est qualifié de « ménagère ».
Enfin, sur les six enfants, trois sont morts en bas âge mais je n’ai trouvé qu'un acte de décès sur trois. L
Au recensement de 1841, Valentin WALTER a retrouvé son vrai nom et sa vraie profession : « laboureur ».
Quant aux enfants, on distingue bien FÖLLER de WALTER. Et, pour le dénommé Michel FÖLLER, le préposé a bien précisé : « beau-fils du précédent ».
Bref, un recenseur consciencieux a succédé à un charlot.
Toutefois, la petite dernière, née « Ève » (tout court) (en 1838) comme sa précédente sœur (née en 1835, décédée sans acte après le recensement de 1836) est prénommée « Marie-Ève » (avec un tiret, même ! J). Mais bon, c’était si exceptionnel la naissance d’une "Ève" (tout court) !
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Valentin WALTER est décédé à Niederseebach le 12 mars 1845, laboureur, « âgé de 47 ans ». Pas tout à fait en fait.
Sur déclaration de Michel FÖLLER, « âgé de 25 ans, tailleur, domicilié à Niederseebach, beau-fils du défunt » ; et d’André FRITZ, « gendre ». Ce n’était pas un vrai gendre, c’était l’époux de Catherine FÖLLER, fille de Marguerite WOLFF et de son premier époux. Valentin WALTER avait un fils, Bernard, qui n’avait alors que 13 ans, donc trop jeune pour témoigner.
À partir de là, Marguerite WOLFF va vivre avec ses enfants Jacques et Ève, tandis que l’aînée, Marguerite, sera recensée servante, domiciliée dans une autre famille au recensement de 1846.
Au recensement de 1851, Marguerite WOLFF, qualifiée de « laboureur », vit seule avec sa dernière fille, Ève. Jacques est domestique, logé chez des particuliers. Marguerite est absente. Peut-être est-elle déjà partie pour l’Algérie car c’est là qu’elle se mariera, en 1857. Il était très rare que des jeunes filles partent ainsi sans leurs parents en Algérie. Mais bon, Marguerite WALTER était sans doute accompagnée.
Au recensement de 1856, Marguerite WOLFF vit désormais chez sa fille Catherine et son gendre André FRITZ, laboureur.
Jacques est décédé de diarrhées, fusilier à Constantinople. L
Et Ève WALTER a aussi disparu de Niederseebach. C’est un peu étrange pour Ève, qui n’a que 18 ans.
Idem au recensement de 1861 (presque illisible à cause d’une mauvaise encre).
Puis Marguerite WOLFF est décédée à son tour, le 24 septembre 1865 à Niederseebach, « âgée de 74 ans », ce qui est faux (pas même 72). Sur déclaration de Michel FÖLLER, « âgé de 45 ans, laboureur, domicilié à Niederseebach, fils de la défunte ».
Note : j’ai rapidement trouvé cette dernière date de décès grâce à Mr Guillaume CHERON (ou CHÉRON ?) de GENEANET, que je remercie ici.
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E7/APE) Georges WALTER, né le 2 octobre 1800 à Oberrœdern.
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J’ignore ce qu’il est devenu. L Bien des hypothèses sont possibles, évidemment.
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Famille 24. Enfants de Jacques WALTER, PE-54/62, cultivateur, et de Catherine BEIL, mariés le vendredi 28 novembre 1800 à Oberrœdern
Je n’ai trouvé que deux enfants, tous deux nés à Oberrœdern, et tous deux mariés.
Peut-être m’en manque-t-il, mais certainement pas beaucoup.
Jacques WALTER et son épouse semblent avoir adopté la "méthode du XIXe siècle" évoquée en début d’article.
Il peut toutefois m’en manquer, car, avant son rapide décès (Jacques WALTER est mort le 25/1/1814 à seulement 42 ans), il y a eu encore des lacunes !
Deux enfants seulement connus de moi, donc, mais qui ne resteront pas inactifs ! Le premier aura 8 enfants et le second… 14 enfants !
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E1/APE) Jacques WALTER, né le 1er mars 1804 à Oberrœdern, son père étant « ackersmann ».
L’acte est encore écrit en alsacien mais il est marginé et très facile à lire. Je le recommande pour les débutants (vue 7 sur 8, à cheval sur les pages de gauche et de droite ; date de l’acte : 11 ventôse an XII).
On y voit la présence du sympathique « greffier » (c’est le mot alsacien ! J) Joseph HENRIOT, qui rédigera sans doute la plupart des actes qui seront écrits en français à partir du 1er vendémiaire an XIV. Il avait deux professions, étant simultanément instituteur à Oberrœdern. Il a sans doute aidé bien des jeunes Oberrœdernois à apprendre le français, de plus en plus utile en Alsace, au fil des ans.
Parfois, en l’absence du maire et d‘un témoin, il se citait lui-même à la fois comme « officier de l’état civil » (sans se nommer) et comme témoin (en se nommant, et avec la profession « d’instituteur ») et signait… DEUX FOIS, et de deux signatures différentes ! J
Là, le maire est un dénommé "SCHENCK", de ma famille comme le furent tous les maires.
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Épouse, laboureur, son père évidemment décédé mais sa mère ci-présente et consentante, à Buhl le vendredi 4 janvier 1828, Madeleine BECKER, soussignée, née le 22 mars 1807 à Buhl, fille de feu Henri, cultivateur en son vivant, et de défunte Anne Marguerite BALL.
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Notes :
A) À Buhl, le français est arrivé entre le 29 mars et le 26 avril 1807. L’acte de naissance de Madeleine BECKER est donc écrit en alsacien. Allez, je vais faire encore un effort pour voir si l’acte de mariage est correct, rapport à sa naissance. J
Oh misère, que c’est mal écrit ! Heureusement, mes bonnes tables de naissances d’AGAWE sont là pour me confirmer tout ça ! J
B) L’épouse, qui est donc orpheline et mineure, « agit sur le consentement de sa grand-mère maternelle Marie-Anne HOEHE veuve BALL ». Oui, enfin si l’on veut, car cette grand-mère maternelle s’appelait Anne Marguerite HOEHE. L
C) « Marie-Anne HÖH déclarant ne savoir écrire ni signer fait sa marque ordinaire ». Rien sur Catherine BEIL, qui n’a ni signé ni marqué. Il est vrai que l’époux, lui, est majeur, donc sa mère a moins d’importance pour le maire.
Et apparition d’une nouvelle orthographe pour Anne Marguerite HOEHE (toujours prénommée « Marie-Anne »).
D) Madeleine BECKER était-elle de ma famille ? Non.
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Jacques WALTER fut cultivateur sa vie durant. Le couple eut huit enfants, nés à Oberrœdern de 1829 à 1850.
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Comme son père, Jacques WALTER est décédé jeune, le 14 avril 1851 à Oberrœdern, « cultivateur, âgé de 47 ans », ce qui est exact. Sur déclaration de deux voisins.
Madeleine BECKER, citée « cultivatrice » aux recensements de 1856 et 1861, était « propriétaire, chef de famille » depuis celui de 1851. Lors de ce recensement, ses cinq enfants présents sont dits « vivant du travail de leur mère ».
Le recensement de 1866 nous apprend que Madeleine BECKER peut enfin souffler un peu. Elle vit chez son fils aîné, marié, ancien cultivateur devenu cabaretier et qui deviendra aubergiste.
Mais je n’ai pas trouvé son décès. Pour rappel les recensements de 1872 et 1876 n’existent pas en Alsace.
Et les tables décennales d’Oberrœdern ne m’ont rien donné. Madeleine BECKER est peut-être aller finir sa vie chez un autre de ses fils. L’un était douanier, et n’habitait pas Oberrœdern.
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E2/APE) Martin WALTER, né le 2 juillet 1808 à Oberrœdern, son père étant laboureur.
1808 fut une belle année pour Joseph HENRIOT, greffier et instituteur, car il fêtera deux fois son anniversaire :
D’abord entre le 5 mai et le 5 juin, passant de 42 ans à 43 ans ; puis, étant "retombé" un peu plus tard à 42 ans, en raison d‘un sévère rhume des foins je présume, de nouveau passage de 42 ans à 43 ans entre le 3 et le 15 juillet.
Mais son anniversaire ne tombera pas toujours au printemps ou en été, ce serait trop beau !
Ainsi, en 1811, il passera de 45 ans à 46 ans entre le 30 octobre et le 8 décembre, en automne donc.
Et, en 1812, il fêtera son anniversaire en hiver, passant de 46 ans à 47 ans entre le 23 janvier et le 8 mars. Pas trop mauvaise année quand même pour lui car une "bonne" grippe (ou une "mauvaise" grippe, je n’ai jamais pu savoir) le fera "rétrograder" à 46 ans le 26 mars. D’où un second anniversaire pour revenir à 47 ans le 18 avril.
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Épouse, laboureur, son père évidemment décédé mais sa mère ci-présente et consentante, à Oberrœdern le lundi 13 février 1832, Barbe FECHTER, soussignée, née le 14 mars 1813 à Stundwiller, y domiciliée chez ses parents, fille de François Antoine, laboureur, et de Marguerite PHILIPPS.
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Notes :
A) Comme vous l’avez remarqué, l’épouse est la sœurette de Mathias FECHTER ci-dessus, le grand navigateur et guerrier qui "conquerra" J l’Ohio avec ses sept fils et ses deux filles.
B) Catherine BEIL est dite « âgée de 60 ans » (au lieu de 58) comme la mère de la mariée, tandis que François Antoine FECHTER est dit « âgé de 70 ans ». Et, bizarrement, ces deux deniers chiffres (60 et 70, pour les parents de l’épouse), qui ressemblent comme deux gouttes d‘eau à des arrondis,… sont exacts !
C) Catherine BEIL « qui déclare ne savoir écrire ni signer ne l’ayant appris, fait sa marque ordinaire ». Mais la mère de l’épouse a signé, ce qui n’avait pas été le cas en 1816.
D) Barbe FECHTER était-elle de ma famille ? Non, mais réfléchissez un peu : son frère n’en était pas, alors… J
E) Le mariage fut célébré à « trois heures du soir ». Et à quatre heures du soir, que s’est-il donc passé ? Comment, que dites-vous ? Le maire est allé cuver son vin après ce mariage bien arrosé ? Mais enfin, vous savez bien qu’il avait un autre mariage à célébrer ! Vous n’avez pas oublié ça quand même ? Sinon à quoi ça sert que je me décarcasse ? Et ce n’est pas si ancien, c’était dans l’article précédent.
À 16 heures, Mr PHILIPPS, maire d’Oberrœdern, a marié mon trisaïeul N°24 (autre) Martin WALTER, cousin issu de germains de celui qui s’est marié à 15 heures, avec ma trisaïeule N°25 Marie Ève PHILIPPS !
C’est la base, ça ! Si vous ne connaissez pas par cœur tout ce qui concerne mes aïeux, comment retiendrez-vous le reste ? L J L J
F) Et les témoins étaient presque les mêmes, lors de ces deux mariages : Joseph WALTER, frère aîné de mon trisaïeul, logiquement présenté ici comme « cousin de l’époux ». Ainsi que deux « non parents des époux », Antoine FIX, 29 ans, laboureur, et Jean KLEHAMMER, 39 ans, aussi laboureur.
À noter qu'on était parvenu à trouver dans ce village deux hommes "non parents des mariés". Évidemment, on les a mis en valeur, aussi vrai que tout ce qui est rare est précieux ! Mdr, comme disent les jeunes ! J
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Martin WALTER fut cultivateur sa vie durant. Le couple eut quatorze enfants, nés à Stundwiller de 1834 à 1858.
À noter cette curiosité :
Au recensement de 1851, Barbe FECHTER est dite « cultivatrice », et même profession pour ses quatre premiers enfants (un garçon puis trois filles, âgés de 17 à 12 ans), tandis que les quatre enfants suivants sont dits « vivant du travail de leurs parents ».
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Les mariages des enfants (fournis par AGAWE) permettent de trouver aisément les décès de leurs parents. Les tables décennales aussi, bien sûr.
Martin WALTER est décédé à Stundwiller le 5 avril 1871, « laboureur », « âgé de 64 ans », ce qui est faux (62 ans).
Sur déclaration de Georges FISCHER « laboureur, âgé de 32 ans, domicilié à Stundwiller, gendre du défunt », ce qui est exact. Ce Georges FISCHER, un des trois gendres du défunt, était fils de Bernard et de Madeleine FIX, que nous connaissons bien. C’est elle en effet qui avait rompu ses fiançailles avec Mathias WALTER pour en épouser un plus riche, tandis que Mathias WALTER les rompait de son côté pour en épouser une plus belle !! J J (voir article 11)
Le monde est petit, n’est-ce pas ? J
Barbe FECHTER est décédée à Stundwiller le 10 novembre 1881, « âgée de 68 ans », ce qui est exact. Elle est qualifiée de « Ackerin », mot d’ancien allemand que je n’avais encore jamais rencontré, et qui est manifestement le féminin de "Ackerer" (laboureur, cultivateur, agriculteur, comme vous voulez).
Sur déclaration de Georges WALTER, « Ackerer ». Comme d’habitude, cet acte "prussien" ne nous dit quasiment rien. Ni âge ni parenté pour ce Georges WALTER. Selon toute vraisemblance il s’agit de son 4ème fils et 10ème enfant, marié deux fois car veuf, du vivant de sa mère en 1872, et après le décès de celle-ci, en 1884, les deux fois à Stundwiller, où il résidait.
Georges WALTER avait certes encore un frère aîné peut-être vivant, mais non domicilié paroisse de Stundwiller. Ce frère aîné, par ailleurs aîné des 14 enfants de la fratrie, et prénommé Martin comme son père, disparaît en effet après le recensement de 1851, non décédé à Stundwiller. Il avait alors 17 ans et il est sans doute allé vivre ailleurs entre 1851 et 1856. D’où, logiquement, son frère Georges pour déclarer le décès de leur mère.
Note : dans la pratique, je n’ai même pas eu à chercher la date de décès de Barbe FECHTER ; elle m’a en effet été fournie par Mme Sabine MAURER, de GENEANET, que je remercie ici.
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Conclusion de cet article : assez belle descendance pour les arrière-petits-enfants issus de Joseph WALTER et Marie Catherine FISCHER. En 2017, j’aurai à étudier des familles établies à Oberrœdern, Aschbach et Stundwiller, mais aussi aux États-Unis (Ohio, notamment).
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N’hésitez pas à m’écrire, pour rectifier d’éventuelles erreurs de ma part, ou me donner des compléments d’informations.
Mon adresse e-mail principale, donc, pour tout contact :
cathignol@laposte.net
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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans
Édition du lundi 31 octobre 2016 à 23h59
Note : mes "éditions" datées 7 jours après la précédente et à 23h59 indiquent une date et une heure fictives pour signaler une très légère modification (ou plusieurs) sans très grand intérêt.