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Titre du blog : Balthasar WALTER & Marguerite PHILIPS, mariés 1714
Auteur : BalthasarWalter
Date de création : 10-09-2015
 
posté le 08-10-2016 à 14:18:23

XI. Les arrière-petits-enfants issus de mes quinquaïeuls Mathias WALTER et Rosine STEBEL

Je poursuis encore la liste des arrière-petits-enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER (mon numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon numéro 193), commencée dans larticle N°4, continuée dans les articles N°5 à N°10.

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Mes couleurs nont pas changé :

En rouge et en gras : mes ancêtres.

Note : le rouge me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, souvent DÉPLAISANTES (à un titre ou à un autre).

En orange et en gras : la famille étudiée, avec, à lintérieur, en vert foncé, le petit-fils ou la petite-fille de BW et MP, avec son numéro dordre (pour rappel : il y en a 62).

En vert et en gras : les arrière-petits-enfants qui se sont mariés.

Note : le vert me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, dune nature POSITIVE (à un titre ou à un autre).

En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il peut y en avoir deux ou plus en cas de veuvage.

En marron et en gras : les arrière-petits-enfants qui sont décédés célibataires sans postérité (souvent en bas âge ou enfants, parfois adolescents ou adultes).

En bleu et en gras : les arrière-petits-enfants dont jai perdu la trace.

En fuchsia et en gras : les choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.

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Note : si le lieu de mariage nest pas précisé, cest quil a eu lieu "paroisse de Stundwiller".

Si le département d’une nouvelle commune n’est pas précisé, c’est que c’est le Bas-Rhin.

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Dans cet article N°11, on va donc étudier les arrière-petits-enfants de BW et MP, descendant de Mathias WALTER, né à Oberrœdern le 28 octobre 1732 et de son épouse Rosine STEBEL, née à Stundwiller 47 jours après, le 14 décembre 1732.

Ce sont mes ancêtres N°96 et N°97. D’où leur couleur rouge.

Ils se marièrent le lundi 13 octobre 1760.

Ils n’eurent que six enfants car Mathias WALTER mourut jeune, le 1er avril 1770, à Oberrœdern où le couple a vécu. Rosine STEBEL se remaria du reste, le mardi 30 avril 1771, avec un certain Antoine BAMBERGER, maçon de profession (voir article N°3) et eut d‘autres enfants.

À noter que STEBEL (orthographe de l’acte de baptême de Rosine) étant une variante de STÄBEL, le féminin germanique peut donner STÄBELIN, et, du coup, la voyelle de la syllabe du milieu se trouvant plus ou moins dévorée par les autres, Rosine fut remariée sous le nom de STÄBLIN, le "E" du milieu s‘étant trouvé escamoté.

Enfin, cette branche, ni plus ni moins intéressante que les autres pour les lecteurs qui ne sont pas de ma famille, l’est davantage pour les lecteurs de ma proche famille du côté de mon aïeul maternel car c’est d’elle que naîtra ma mère via mon quadrisaïeul N°48 Jean WALTER, dont nous allons étudier les enfants très bientôt ci-dessous, puisque sa seule sœur aînée Marie Madeleine, 1ère du prénom, et son seul frère aîné Michel sont morts en bas âge et n’ont donc pas pu se marier. Pas davantage ne s’est mariée leur sixième enfant, Marie Rosine, elle aussi décédée en bas âge.

Restent donc deux familles à étudier. Peut-être trois (voir en fin d'article).

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Famille 19. Enfants de mon quadrisaïeul 48 Jean WALTER, PE-41/62, cultivateur, et de ma quadrisaïeule 49 Anne-Marie FISCHER, mariés je ne sais où, sans doute en 1791 ou 1792

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J’ai trouvé 8 enfants, tous avec un seul prénom, tous des garçons ! J. M'en manque peut-être un ou deux, je ne sais pas, mais zéro est encore le plus vraisemblable.

Avec une énorme descendance pour les six derniers, leurs enfants naissant tous à Oberrœdern ou à Stundwiller, donc paroisse de Stundwiller toujours ! Hélas pour eux, Jean WALTER, PE-41/62 et Anne-Marie FISCHER ne connaîtront aucun de leurs 57 petits-enfants, mourant trop jeunes. Ils n’assisteront même pas aux mariages de leurs six fils ! L

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E1/APE) Bernard WALTER, 1er fils, son père étant cultivateur (ackersmann ; les Alsaciens de cette époque ne mettaient pas bien souvent de majuscules aux noms communs, contrairement aux Allemands de nos jours).

Décédé à Oberrœdern le 18 brumaire an IX, soit le 9 novembre 1800, « âgé de sept ans ».

On peut donc supposer que, « normalement », il est né entre le 10/11/1792 et le 9/11/1793, et, sans doute à Oberrœdern.

Ça convient très bien :

Soit dans les lacunes des baptêmes, messire Louis ANTHON s’étant arrêté au 12 septembre 1792, soit dans les naissances non enregistrées de l’état civil moderne, en 1793, pour cause de troubles révolutionnaires.

Pour les actes de naissance, cette année 1793 débute pourtant assez bien à Oberrœdern, mais elle s’arrête à un acte du 9/8/1793, avant de reprendre avec un autre rédacteur le 26/1/1794.

Bernard WALTER peut donc être né fin 1792 (à partir du 10/11) ou fin 1793 (du 10/8 au 9/11), en supposant trois choses :

a) Qu’il soit bien né à Oberrœdern.

b) Que l’âge soit exact.

c) Qu’il n’y ait pas d’omissions dans l’état civil du 1/1/1793 au 9/8/1793.

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E2/APE) Jean WALTER, 2ème fils.

Décédé à Oberrœdern le 25 octobre 1820, « âgé de 25 ans, né à Oberrœdern, journalier », son père étant tisserand.

Eh bien, voilà qui prouve que toutes les naissances n’étaient pas enregistrées à Oberrœdern vers 1795 puisque son acte de naissance n’existe pas. J’ai celui de ses six frères, qui suivent, mais pas le sien.

Né donc, « normalement », entre le 26 octobre 1794 et le 25 octobre 1795. Cela convient très bien, autant vis-à-vis de son frère aîné Bernard que vis-à-vis de son frère Joseph qui suit, le rythme étant d‘un enfant tous les deux ans (environ 1793, puis environ 1795, 1797, 1799, 1801, etc.).

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E3/APE) Joseph WALTER, né à Oberrœdern le 13 février 1797, 3ème fils, marié deux fois car devenu veuf.

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Épouse, laboureur, ses parents déjà décédés donc, à Oberrœdern le samedi 6 novembre 1824, Madeleine (tout court) BALL, née à Aschbach le 5 août 1801, domiciliée à Oberrœdern, fille posthume de feu Jacques (tout court) et de défunte Catherine (tout court) PHILIPS.

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Notes :

A) Les deux défunts pères sont dit « laboureurs en leur vivant ». Je puis préciser que mon quadrisaïeul Jean WALTER fut aussi tisserand (en 1796 et 1820) et même garde-champêtre en 1819 avant de s’éteindre laboureur à Oberrœdern le 6/2/1822, âgé de 57 ans seulement. Ma quadrisaïeule Anne-Marie FISCHER était morte encore plus jeune, à Oberrœdern le 15 juillet 1813, âgée de 43 ans seulement.

Quant à Jacques BALL, beaucoup d’internautes disent qu’il fut militaire (de profession). C’est bien possible, j’avais ça aussi dans mon fichier personnel, mais seulement sur quelques années.

B) Il n’est pas question de tuteur parmi les témoins, sans doute parce que, à l’époque de leur mariage, les deux étaient majeurs.

C) Premier témoin : Bernard WALTER, tisserand, 23 ans, frère de l’époux, domicilié à Oberrœdern. Voir ce second Bernard WALTER un peu plus bas. L’âge est exact.

Deuxième témoin : Georges WALTER, laboureur, 58 ans, oncle de l’époux, domicilié à Oberrœdern.

Ben non, mon quadrisaïeul Jean WALTER n’a jamais eu de frère prénommé Georges. Il a bien deux cousins germains prénommés Georges, l’un qui vivait à Oberrœdern et avait 59 ans à l’époque et l’autre qui (s’il vivait encore car il est porté disparu depuis sa naissance) en aurait eu 57, mais je n’ai rien de mieux dans mon (immense) collection de WALTER.

D) L’épouse a déclaré ne pas savoir signer.

E) Madeleine BALL était-elle de ma famille ? Oui, c’était une arrière-arrière-petite-fille de mes octaïeuls N°794 et N°795 Jacques BALL et Ursule SCHENCK, déjà rencontrés (article précédent et autres), mariés dans la Préhistoire, vers 1670.

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Joseph WALTER fut cultivateur (1824-1848) puis journalier (1851-1866).

Madeleine BALL lui a donné sept enfants (de 1825 à 1839) avant de mourir, à Oberrœdern où le couple avait vécu, le 30 novembre 1840, « âgée de 39 ans », ce qui exact, mais fille de défunts « Jacques et Catherine FISCHER », ce qui est faux pour le patronyme de Catherine. Mais bon, elle est « épouse de Joseph WALTER laboureur », dont ça nous suffit.

Madeleine BALL ne semble pas être morte en couches (pas d'enfant mort-né).

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Joseph WALTER va se remarier, mais très tardivement, près de huit ans plus tard. Sans doute n’était-il pas très riche. Mais il va trouver une jeune mère célibataire, et les mères célibataires sont bien entendu moins difficiles.

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Épouse, en secondes noces donc, toujours cultivateur, à Oberrœdern le lundi 28 août 1848, Barbe (tout court) MERCK, soussignée, née à Schoenenbourg le 26 septembre 1818, fille de feu Michel, tisserand, et de défunte Barbe WEISHAAR.

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Notes :

A) Le premier témoin est cette fois Georges WALTER, « frère de l’époux, cordonnier, âgé de 45 ans, domicilié à Oberrœdern », qui suivra ci-dessous. L’âge est inexact, c’est 44 ans.

B) Barbe MERCK était donc mère célibataire, ayant eu une fille née hors-mariage à Oberrœdern le 31 mars 1845, d’un dénommé Joseph PHILIPPS, « journalier, âgé de 28 ans » sans filiation indiquée, qui avait déclaré la naissance de son fils illégitime. Cette petite Barbe PHILIPPS est décédée le 11 juin 1852, « âgée de 7 ans », ce qui est exact. Sur déclaration de Joseph WALTER, « journalier, âgé de 54 ans, beau-père de l’enfant ». Non, il avait 55 ans.

C) Joseph PHILIPPS étant décédé avant sa fillette, ça m’a permis de l’identifier. Il était de ma famille, né le 14 décembre 1817 à Oberrœdern, petit-fils aîné de mes quadrisaïeuls 50 Jean Georges PHILIPS, huilier, et 51 Marie Catherine SUDEL mariés à Oberrœdern le lundi 3 mai 1790. Il mourut militaire en Algérie, de dysenterie comme tant d’autres jeunes soldats, le 13 août 1846. Et il n’avait que 27 ans (et non 28) à la naissance de sa fille Barbe.

C) Barbe MERCK n’était, elle, pas de ma famille, bien entendu. Elle fut citée fileuse à la naissance de sa fille aînée, en 1845. En 1851, elle sera citée couturière.

D) Barbe MERCK a donné trois enfants de plus à Joseph WALTER, de 1853 à 1858. Ce qui porte le total de ses enfants à dix.

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Joseph WALTER est décédé, journalier, sur déclaration de son fils Georges « âgé de 36 ans, domestique à Hatten », à Oberrœdern le 5 avril 1866. Georges WALTER était son second fils et il avait bien 36 ans.

Le maire se nommait François Xavier WALTER. C’est son aïeul paternel qui fut maire d’Oberrœdern ci-dessus (1865-1870 au moins), l’aïeul paternel de ce dernier, Jean WALTER, déjà cité dans ce blog, ayant été maire d’Aschbach de 1813 à 1825.

Joseph WALTER était doublement veuf car Barbe MERCK était décédée le 18 novembre 1858, à Oberrœdern bien sûr, « âgée de 41 ans », ce qui est inexact (40 ans), son époux étant journalier.

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E4/APE) Mathias WALTER, né à Oberrœdern le 10 février 1799, 4ème fils, marié une seule fois, mais pas avec sa (première) fiancée.

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Eh oui. Curieusement, Mathias WALTER, alors tisserand, devait épouser (publications de mariage à Oberrœdern en dates des dimanches 8 et 15 septembre 1822) Madeleine FIX, née et domiciliée comme lui à Oberrœdern, fille de Georges et Barbe KOCHER (donc de ma famille au moins par sa mère) mais finalement le mariage ne se fit pas. L

Mathias en épousa une plus belle (car ainsi sont les hommes) en 1824, tandis que Madeleine [qui a droit à cette couleur spéciale (bleu pas clair) réservée aux fiancées dérobées J] en épousait un plus riche (car ainsi sont les femmes) en 1825. J

Comment, vous ne me croyez pas ? Mais je, je… euh… Ah, ben ça alors, je n’en reviens pas ! L J

Eh bien allez vérifier par vous-même, pour une fois que des Alsaciens ont écrit en français ! J

Mais attention, le registre des publications de mariage de 1822 est rempli de pièces jointes. La publication que je vous cite se trouve vers la fin, en vue 85 sur 90, page de droite, acte du bas.

À noter que le maire s’appelait FIX (prénom inconnu) et que ça m’a toujours paru louche ! J

À noter encore que nous retrouverons Madeleine FIX plus tard sur ce blog, en 2017 j'espère. En effet, un des ses très riches J fils épousera une très belle J arrière-arrière-petite-fille de BW et MP ! Et figurez-vous que ce couple "marchera" et aura des enfants ! J

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Épouse, toujours tisserand, à Stundwiller le jeudi 29 janvier 1824, Barbe (tout court) CLAUSS, née à Stundwiller le 26 septembre 1802, y domiciliée chez ses parents, fille de Mathias, cordonnier, et de Marie-Anne WAGNER.

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Notes :

A) Des six frères mariés, Mathias WALTER sera le seul à s’installer à Stundwiller, les cinq autres restant à Oberrœdern.

B) « Ledit époux est assisté et autorisé par son tuteur Georges WALTER, laboureur à Oberrœdern ».

Là je n’y comprends rien, Mathias WALTER ayant 24 ans, presque 25. Mais il est pourtant dit « mineur d’ans », avec sa date de naissance bien donnée, et exacte à un jour près. Tandis que l’épouse, qui est plus jeune, est dite « majeure ». J’ai déjà vu de semblables problèmes dans l’article 10, et je ne me les explique pas. Je sais que l’Alsace a toujours eu des spécificités juridiques particulières mais je n’ai rien trouvé à ce sujet sur Wikipédia. L

C) « L’épouse a déclaré ne savoir signer et a fait sa marque ordinaire ».

D) Barbe CLAUSS était-elle de ma famille ? Oui, c’était une arrière-arrière-arrière-petite-fille de mes octaïeuls N°794 et N°795 Jacques BALL et Ursule SCHENCK, déjà rencontrés (article précédent et autres), mariés dans la Préhistoire, vers 1670.

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D’où 13 enfants (sans jumeaux), nés de 1824 à 1845 et peu de décès en bas âge. Malheureusement la famille a émigré aussitôt après (en 1847) aux États-Unis d‘Amérique et j’aurai peut-être du mal à donner beaucoup de détails pour la génération suivante, cette famille étant inconnue de mes camarades généalogistes de GENEANET.

Toutefois, j’ai retrouvé des branches étasuniennes de cette famille via Google.

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Mathias WALTER est décédé le 5 mars 1863 à Alden, comté d’Érié, État de New York (E-U).

Barbe CLAUSS est décédée à Richardson, dans le Nebraska en octobre 1869. Probablement a-t-elle quitté Alden pour aller vivre chez un de ses nombreux enfants mariés (probablement huit ou environ), après la mort de son mari.

À noter encore qu’une des 13 enfants a épousé un certain Jacques… FIX ! J

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Note : un très grand nombre d’Alsaciens de l’ancienne paroisse de Stundwiller ont émigré dans le comté d’Érié, État de New York (E-U). Nous avons beaucoup de cousins là-bas.

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E5/APE) Bernard WALTER, second du prénom, né à Oberrœdern le 30 mars 1801, 5ème fils.

On se souvient (voir ci-dessus) que le premier enfant de cette fratrie, (autre) Bernard WALTER, était décédé à Oberrœdern le 9 novembre 1800. Comme cela arrivait souvent, ses parents ont redonné au fils suivant le prénom de l’enfant décédé.

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Épouse, laboureur, l’acte prétendant qu’il est né le 13 mars 1801, ses parents déjà décédés (je le précise car il est le premier de la fratrie à se marier), à Oberrœdern le lundi 4 novembre 1822, Barbe PHILIPPS, soussignée, née à Oberrœdern le 9 janvier 1803, domiciliée à Oberrœdern, fille de mes quadrisaïeuls 50 Jean Georges PHILIPS, huilier, et 51 Marie Catherine SUDEL mariés le lundi 3 mai 1790.

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Notes :

A) Bernard WALTER est qualifié de « majeur d’ans », ce avec quoi je suis d’accord (il a 21 ans) mais pourquoi donc son frère son frère Mathias ci-dessus, qui se mariera à 24 ans et demi un peu plus d’un an plus tard sera-t-il lui qualifié de « mineur d’ans » et aura-t-il besoin d’un tuteur ? Les lois changeaient vite en ce temps-là, on dirait. L

B) « Les dits époux ont produit leur acte de naissance ».

Eh bien, ils sont forts, les deux époux, car ces actes n’existent pas, ni pour Bernard, ni pour Barbe ! Lui serait né le 22 ventôse an IX et elle le 19 nivôse an XI. Certes, ces registres existent pour ces deux années-là à Oberrœdern, mais il y a peu d’actes de naissance dans ces années troublées, et, donc, manifestement des lacunes. La preuve en est donnée ici.

C’est quand même assez gros, de la part du maire (le dénommé FIX déjà vu ci-dessus) d’oser affirmer que les époux ont produit leur acte de naissance alors que, pour l’an IX comme pour l’an XI, il y a une table des matières en fin de registre et que leurs noms n’y sont pas, bien sûr ! L

C) La mère de l’épouse n’a pas su signer et a marqué.

D) Et regardez ce que j’ai trouvé en fouillant dans le registre des publications de mariage de 1822.

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1) En vue 14 sur 90 (page de droite, il n‘y a rien à gauche) :

« Extrait du registre des actes de baptême de la commune d’Oberrœdern déposé dans la paroisse de Stundwiller pour suppléer l’acte de naissance consigné et dont le registre de la commune d’Oberrœdern n’en fait pas mention. »

Et ce qui suit est trrrrrrrrrrès intéressant :

— L’acte de baptême est de messire Louis ANTHON !!

Oh là là, content de vous revoir, messire ! ♥ ♥

On ne vous a donc pas fait faire connaissance avec la merveilleuse machine inventée par le sieur GUILLOTIN ? Comment allez-vous, messire ? Ah, vous "tallez" bien ? je m’en réjouis, messire ! Si, si, sincèrement ! J J

— On y apprend que « Hodie trigesimo die mensis martii 1801 […] natus et eodemque die baptizatus est […] Bernardus, filius Joannis WALTER et Annæ Mariæ FISCHER […]. »

Traduction : Aujourd’hui trentième jour de mars 1801 […] est né et le même jour a été baptisé […] Bernard, fils de Jean WALTER et d’Anne-Marie FISCHER.

Remarques :

a) Messire Louis ANTHON, de pieuse mémoire, a abandonné le féminin germanique pour le nom propre et ne nous a pas gratifié d’un "FISCHERIN" pour Anne-Marie. Par contre, il a normalement décliné ce prénom, ici employé au génitif tout comme le prénom Joannes devenu Joannis au génitif.

b) Le vieux curé a écrit un pléonasme, car "eodemque", ça veut dire "et eodem". J

c) Et surtout "trigesimo" ne signifie pas "treizième" mais "trentième", ce qu’ignorait visiblement monsieur FIX, maire d’Oberrœdern.

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2) En vue 19 sur 90 (page de droite, il n‘y a rien à gauche) :

« Extrait du registre des actes de baptême de la commune d’Oberrœdern déposé dans la paroisse de Stundwiller pour suppléer l’acte de naissance consigné et dont le registre de la commune d’Oberrœdern n’en fait pas mention. »

Et suit l’acte de baptême de Barbe PHILIPPS. Messire Louis ANTHON nous y apprend qu’elle est née le 9 janvier 1803 et qu’elle fut baptisée car nécessité par Marie Ève PHILIPS veuve Jean Georges RUFF, puis rebaptisée sous condition par ses soins le lendemain.

Oh, mais nous en sommes en pays de connaissance, là !! ♥ ♥

Comment allez-vous, ma cousine ? Vous voilà septuagénaire à présent ! Ah, vous "tallez" bien ? je m’en réjouis, ma cousine ! Si, si, sincèrement ! J J

E) CONCLUSION : monsieur le maire n’avait pas les actes de naissance de l’épouse ni de l’époux (et pour cause !!) mais leurs actes de baptême ! Mais ça, même sous la torture, il n’aurait jamais voulu l’avouer !! J

D’autant plus que messire Louis ANTHON, de courageuse mémoire, a daté ses actes en calendrier grégorien, dans le secret sans doute.

On comprend mieux maintenant pourquoi mes quadrisaïeuls 50 Jean WALTER, PE-41/62, et 51 Anne-Marie FISCHER ont eu tant de petits-enfants : c’étaient de vrais catholiques qui respectaient l’unique but du sacrement de mariage : la procréation. Ce qu’ils ont enseigné à leurs enfants. Idem pour les parents de Barbe PHILIPPS, mes quadrisaïeuls 50 Jean Georges PHILIPS, huilier, et 51 Marie Catherine SUDEL.

Faire inscrire leurs enfants sur un registre d’état civil moderne leur semblait inutile, voire nuisible.

En outre, ils ne devaient guère fréquenter les républicains de la mairie.

Hélas, ça n’a pas duré. Au XIXe siècle puis pire encore au XXe, les descendances se sont déchristianisées, comme partout en France, en Europe et en Amérique du Nord.

Voilà encore la raison pour laquelle je n’ai pas le mariage civil de 50 Jean WALTER, PE-41/62, et 51 Anne-Marie FISCHER : il n’a sans doute jamais eu lieu. Ils se sont mariés religieusement, ça leur suffisait.

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Dont bien sûr assez nombreuse postérité : huit enfants. Nés de 1823 à 1841.

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Bernard WALTER second du prénom, qui fut laboureur et tisserand, est décédé à Oberrœdern le 11 octobre 1850, « âgé de 50 ans ». En fait non, 49. Il y a un blanc pour la rubrique "profession". On peut supposer qu’il est mort d’une longue maladie et, donc, ne travaillait plus depuis longtemps.

Sur déclaration de son fils, (autre) Bernard WALTER, « âgé de 27 ans ». C’était son fils aîné, âgé de 26 ans en réalité.

On le dit encore « époux de Barbe PHILIPPS ». Je pense que c’est là une manière de parler car il en était veuf.

Barbe PHILIPPS est en effet décédée avant lui, à Oberrœdern le 17 mai 1846, « âgée de 43 ans », son époux étant alors tisserand. L’âge est exact, pour une fois.

Le déclarant était bien sûr son époux Bernard WALTER, accompagné de son frère puîné Georges WALTER, cordonnier, ci-dessous étudié.

Pour les débutants en paléographie, les signatures des deux frères méritent d’être examinées car on distingue bien chaque lettre.

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E6/APE) Georges WALTER, né à Oberrœdern le 26 janvier 1804, 6ème fils.

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Épouse, cordonnier, à Oberrœdern le jeudi 25 janvier 1827, Marie-Anne BURG, née à Oberrœdern le 21 août 1805, y domiciliée chez ses père et mère, fille de Jean, laboureur, et de Marie Madeleine STRASSER.

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Notes :

A) Georges WALTER est déjà cordonnier à son mariage. Ce sera le métier de sa vie. Il le sera en effet jusqu’à sa mort, en 1870, même s’il sera cité cultivateur au recensement de 1851. Ce même recensement le dit « propriétaire », et ceci peut expliquer cela. Il possédait sans doute un petit champ qu’il cultivait aussi.

B) Lui aussi est cité « mineur d’ans » à son mariage. Et sa future, qui est plus jeune, est dite « majeure ». Passons.

C) « L’épouse, ne sachant écrire, a fait sa marque ordinaire. ». Rien sur sa mère, qui n’a ni signé ni marqué.

D) Le patronyme "BURG" était inconnu paroisse de Stundwiller, si l’on excepte un mariage le lundi 23 janvier 1764 d’un certain Antoine BURG, domicilié à Hatten, et qui vint épouser sa belle en cette paroisse. Or cette belle se nommait Anne-Marie PHILIPS et était arrière-petite-fille de mes octaïeuls N°808 et N°809 Jonas PHILIPS, surnommé « der alte Bürgermeister », et Catherine NN, son épouse. Et cet Antoine BURG était l’aïeul paternel de Marie-Anne BURG. Il s’ensuit donc qu’elle est de ma famille pour être l’arrière-arrière-arrière-petite-fille de mon ancêtre Jonas PHILIPS, dont certains internautes situent la naissance vers 1618, à Oberrœdern. C’est invérifiable par les BMS bien sûr car le premier baptême relevé pour Oberrœdern date du 8 mai 1683. Mais ces internautes ont dû avoir accès à des actes notariés, voire judiciaires puisque "der alte Bürgermeister" signifie "l’ancien bourgmestre", inaccessibles pour moi, bien sûr. Actes très précieux et qui apportent beaucoup d’informations. Encore faut-il y avoir accès et savoir les lire.

Mais Marie-Anne BURG m’était aussi apparentée par sa mère, dont le père, Jean Adam STRASSER (maire d’Oberrœdern en 1821), et la mère, Marie Catherine LOOS (mariage le lundi 9/10/1780) étaient tous deux de ma famille.

Jean Adam STRASSER était arrière-petit-fils de mes septaïeuls 406 et 407 Laurent STECK et Anne-Marie FRITZ, mariés le lundi 14 novembre 1689.

Quant à Marie Catherine LOOS (patronyme très rare en cette paroisse), elle était arrière-petite-fille de mes septaïeuls 400 et 401 Jean Philippe PHILIPS et Anne Cunégonde GEIST, mariés le lundi 26 novembre 1685.

Paroisse de Stundwiller il y eut, avant ce dernier mariage, 23 autres mariages recensés, le plus ancien datant du 2 mai 1683.

C’est mon couple d’ancêtres le plus anciennement marié dans les BMS de Stundwiller.

J’ai bien, avant cela, un mariage de (je suppose que c’est lui, n’ayant JAMAIS revu le prénom Nicolas pour un "WALTER") mon octaïeul 792 Nicolas WALTER (le 8ème en cette paroisse) en date du jeudi 4 mai 1684, mais ce fut avec sa deuxième (ou davantage) épouse, pas avec mon octaïeule 793, mariée dans la Préhistoire.

E) « L’époux a produit son acte de naissance et l’épouse un acte de notoriété […] ». On est d’accord : les registres d’Oberrœdern donnent bien la naissance de Georges WALTER mais pas celle de Marie-Anne BURG à la date indiquée (ni à aucune autre date d’ailleurs). Cette date de naissance, sans doute légèrement inexacte, est néanmoins très vraisemblable, ses parents s’étant mariés le mercredi 5/9/1804, et une petite Catherine BURG étant née le 17/10/1806, le tout à Oberrœdern.

F) Les deux premiers témoins sont intéressants.

1) Georges WALTER, « laboureur, âgé de 60 ans, tuteur de l’époux ». On l’a vu plus haut. C’est probablement Georges WALTER PE-43/62, cousin germain de feu son père, et étudié dans l’article N°8. Il a 61 ans, en fait.

M’échappe quand même toujours pourquoi son frère Bernard, qui s’est marié plus jeune, fut qualifié de « majeur » et n’eut pas besoin de tuteur.

2) Joseph PHILIPPS, « laboureur, âgé de 67 ans, cousin germain de l’époux ».

Alors non, ce n’est pas un cousin germain de l’époux, c’est un cousin issu de germains de l’époux ! Eh oui, notre Georges WALTER qui se marie aujourd’hui, il est âgé de 23 ans moins un jour. Alors, avoir un cousin germain de 67 ans, c’est dur, c’est même très dur ! Et qui est-ce donc, ce Joseph PHILIPPS, laboureur, âgé de 67 ans ? Eh bien, c’est le PREMIER arrière-petit-enfant de BW et MP, né à Oberrœdern le 18 novembre 1758, du vivant de son arrière-grand-père BW ! Il a été étudié dans l’article N°4, et en premier bien sûr. Souvenez-vous, il s’est marié très âgé, à 38 ans, à Oberrœdern le lundi 23 janvier 1797 (mariage civil à 10 heures), avec une certaine Marguerite MAYER, qui n’avait pas encore 24 ans. Et la bizarrerie de l’histoire, c’est que le jour-même il est allé avec son épouse civile, se marier religieusement dans la paroisse d’Altenstadt, là où, je vous l’avais expliqué, existait un souterrain de quelques kilomètres pour rejoindre l’Allemagne en cas de découverte. J

Parce que, si un Oberrœdernois épousait une Aschbachoise civilement le matin à Oberrœdern, puis religieusement l’après-midi à Altenstadt, si loin de leur paroisse, ça veut dire que les Révolutionnaires n’en avaient pas encore fini avec les catholiques ! L

Vous n’avez pas oublié ça, quand même, ou alors à quoi ça sert que je me décarcasse ? J

Et, bien sûr, il n’avait pas 67 ans mais 68.

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Dont bien sûr assez nombreuse postérité : huit enfants. Nés de 1828 à 1845.

À noter, parmi eux, Mathieu (1831-1864), un « aliéné à domicile, non dangereux ». Ça, ce genre d’informations si particulières et si intéressantes, on ne les trouve pas souvent. Elles ne figurent que sur les recensements, et encore, sur pas beaucoup d’entre eux. En l’occurrence, ceux de 1856 et 1861. Il n’y avait pas cette précision sur les recensements précédents. Et les suivants seront plus discrets aussi.

Évidemment, les précisions apportées n’étaient pas bien gaies : sourd-muet, aveugle, estropié, borgne, unijambiste, idiot même, etc. L

À noter encore qu’aux recensements de 1846 et 1851, la famille était au complet : le père, cordonnier, la mère, et leurs sept derniers enfants (deux garçons puis cinq filles), l’aîné des huit enfants étant quasiment mort-né.

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Georges WALTER est décédé, cordonnier, sur déclaration de deux amis, à Oberrœdern, sans doute le 8 novembre 1870, « âgé de 66 ans », ce qui est exact.

J'ai écrit "sans doute" car, en marge, on a rapporté la date du 8 décembre et non du 8 novembre, et, hélas, les dates des actes suivant et précédent ne nous permettent pas de savoir ce qu’il en fut, car antérieure au 8 novembre pour l’un et postérieure au 8 décembre pour l’autre.

Marie-Anne BURG est décédée à Oberrœdern le 22 décembre 1876, « âgée de 73 ans », ce qui est inexact.

Sur déclaration de Georges DANGLER, son troisième et dernier gendre, le seul que son défunt mari n’a pas connu en tant que tel. Outre trois de ses filles, un de leurs fils s’était marié mais, pour une raison ou pour une autre, il n’apparaît pas sur ces deux actes de décès.

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Der dreißigste Tag des Monates fructidor des Jahres dreizehn sprach man noch elsässisch zu Oberrödern. L

Mais le premier vendémiaire an quatorze le français est enfin arrivé à Oberrœdern ! J ♫ ♪ ♪ ♫

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E7/APE) Jacques WALTER, né à Oberrœdern le 23 août 1806, 7ème fils.

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Épouse, tisserand, à Oberrœdern le jeudi 5 février 1835, Marguerite (tout court) AMANN, soussignée, née à Oberrœdern le 3 mars 1813, y domiciliée chez ses père et mère, fille de François Antoine, cordonnier, et d’Anne-Marie FIX.

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Notes :

A) L’acte de naissance de Marguerite AMANN est assez curieux : il est daté du 3 mars à 7 heures du matin et nous apprend que l’enfant est née à 7 heures du soir. Bravo, monsieur le maire, belle anticipation ! J

B) François Antoine AMANN est nommé simplement « François » dans l’acte. Et Anne-Marie FIX est nommée « Marie-Anne ».

C) La mère de l’épouse ne sait pas écrire ni signer et a donc marqué.

D) Les deux premiers témoins sont deux frères de l’époux, les deux derniers : Georges WALTER, cordonnier, étudié ci-dessus, et mon trisaïeul 24 Martin WALTER, laboureur, étudié ci-dessous.

E) Marguerite AMANN était-elle de ma famille ? Oui, ses quatre grands-parents en étaient, à savoir :

1) Antoine AMANN (né vers 1744) était petit-fils de mes sexaïeuls 194 Antoine STÆBEL (décédé comarque de Stundwiller) et 195 Marie Dorothée GASSERT, mariés le lundi 27 janvier 1716.

2) Dorothée PHILIPS (née en 1744), épouse du précédent, était la 10ème enfant (sur 11) de mes sexaïeuls 202 et 203 Jean Georges PHILIPS et Marie Catherine STECK, mariés le lundi 8 novembre 1723.

3) Antoine FIX (né vers 1755) était arrière-petit-fils de mes septaïeuls 404 et 405 Jean Jonas PHILIPS et Marie Catherine HOFFART, mariés en 1688 ou 1689 (le 8 mai).

4) Marie-Anne STRASSER (née en 1757), épouse du précédent, était arrière-petite-fille de mes septaïeuls 406 et 407 Laurent STECK et Anne-Marie FRITZ, mariés le lundi 14 novembre 1689.

F) On déduit des paragraphes E2, E3 et E4 ci-dessus, avec la présence de mes numéros 202 et 203 d’une part, et de leurs parents 404, 405, 406 et 407 d’autre part, que les parents de Marguerite AMANN étaient doublement cousins du 3ème au 4ème degré. Malheureusement leur mariage religieux eut lieu en juin 1807 et il n’est pas disponible en ligne, seulement à Stundwiller ou à l’évêché de Spire (Allemagne) d’où dépend Stundwiller. Dommage car j’aurais été curieux de voir si le curé de l’époque (peut-être encore messire Louis ANTHON, qui sait ?) a été capable de voir ce cousinage, compte tenu que le prédécesseur de messire ANTHON, à savoir messire Jean Arnold MERZ, de sinistre mémoire, mariait des fiancés sans même citer leur mère ! Et cela durant environ 14 ans (environ 1758-1772 environ) ! Et alors que son prédécesseur, messire Sébastien GENSLER, de pieuse mémoire, curé de Stundwiller durant environ 30 ans, avait marié des jeunes gens avec filiation complète !

Ce sont ces "retours en arrière" dans la précision des informations qui sont très pénibles pour les généalogistes. L

On a la même chose dans les NMD après 1792 : on trouve des actes marginés, on trouve aussi des tables des matières en fin de registre, puis soudain, arrive un con qui supprime les marges ou bien les tables des matières ! L

De nos jours, ce n’est pas mieux : les noms de jeune fille des épouses ont été supprimés dans les recensements de la fin du XXe siècle ! Ahurissant ! Et, il y a une dizaine d’années je crois, on a supprimé les mentions marginales en marge des actes de naissance ! Ahurissant, là encore ! Il faut dire qu’avec les zigotos qui nous gouvernent depuis 40 ans, on peut s’attendre à tout ! L

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Jacques WALTER fut tisserand, cultivateur, propriétaire et fermier. Son épouse lui donna dix enfants, nés de 1835 à 1855.

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Jacques WALTER est décédé à Oberrœdern le 28 septembre 1862, cultivateur, « âgé de 56 ans », ce qui est exact. Sur déclaration de son fils Georges, tisserand, domicilié à Oberrœdern, « âgé de 23 ans ». Non, il avait 26 ans. Georges était l’aîné des dix enfants de ses parents. Bizarrement, il est resté célibataire (décès à Oberrœdern en 1899).

Marguerite AMANN est décédée à Oberrœdern le 21 avril 1883, « âgée de 70 ans », ce qui est exact. Toujours sur déclaration de son fils Georges, « Ackerer », c’est-à-dire cultivateur, comme on l’a déjà vu dans deux articles précédents.

Ça me fait de la peine pour ce brave Georges, qu’il n’ait pas trouvé à se marier. L

Bien sûr, j’ai souvent vu ça, mais le fils aîné d’une famille est souvent plus riche que ses cadets. Que lui manquait-il donc, puisqu’il savait travailler ? L

Autrement, la calligraphie des actes "prussiens" est très différente de celle des actes "alsaciens". Mais bon, quand les lettres sont bien formées, on lit sans grande difficulté.

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E8/APE) Martin WALTER, mon trisaïeul, pour être le bisaïeul agnatique de ma défunte mère, né à Oberrœdern le 22 décembre 1809, 8ème fils sur 8, et dernier enfant de ses parents.

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Épouse, laboureur, à Oberrœdern le lundi 13 février 1832, ma trisaïeule Marie Ève PHILIPPS, soussignée, née à Oberrœdern le 24 octobre 1810, y domiciliée chez ses père et mère, fille de mes quadrisaïeuls 50 et 51, Jean Georges, huilier, et Marie Catherine SUDEL, mariés sous l’Ancien Régime le lundi 3 mai 1790.

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Notes :

A) Né à 3 heures du matin le vendredi 22 décembre 1809, Martin WALTER semble bien avoir été un "Sagittaire", pour être né à 29°54’ de ce signe, selon mon logiciel d‘astrologie. On a quand même frôlé la catastrophe : né à l’aube, il eût été "Capricorne" ! J

Évidemment, ça a dû réveiller la maman. Mais bon, il faut savoir ce qu’on veut dans la vie ! J

B) Marie Ève PHILIPPS était aussi la dernière enfant de ses parents, qui en eurent aussi huit (ou environ ; j’en ai sept mais il y a la place pour un huitième enfant dans les lacunes entre 1791 et 1796).

C) Sa mère, ma quadrisaïeule Marie Catherine SUDEL avait eu un frère jumeau mort le jour même. Cette disparition immédiate du jumeau a peut-être contribué à ce qu’elle puisse vivre, pour diverses raisons assez évidentes.

Sur l‘acre de mariage, elle est appelée « SUTTEL ». C’est un patronyme qui a beaucoup évolué à Oberrœdern. J’ai eu droit à ZODEL ou ZOTTEL vers 1690, puis, souvent, SUDEL au XVIIIe siècle, quelquefois SUTELL. Au XIXe siècle, ce fut souvent SUTTEL, comme ici, avec cette occlusive doublée, ce qui me fait toujours sourire. Essayez donc d’émettre deux sons "T" à la suite, vous verrez comme c’est facile !

Elle « a déclaré ne savoir ni écrire ni signer et a fait sa marque ordinaire ».

D) Le premier témoin est Joseph WALTER, « laboureur, 35 ans, frère de l’époux ». Exact, il a 35 ans… aujourd’hui !! ^^

E) Mes trisaïeuls se sont mariés à 16 heures. À 15 heures ce même jour, s’était marié (autre) Martin WALTER, cousin issu de germains du précédent, né en 1808, et que nous étudierons dans l’article N°12. Celui-là aura… 14 enfants ! J

F) L’acte de mariage nous raconte encore que « l’épouse a dû produire un acte de notoriété constatant l’époque de sa naissance », qui, sur cet acte de mariage est donnée au 14 octobre 1810. Moi, je veux bien, mais si vous allez consulter l’année 1810, vous y trouverez son acte de naissance, et vous verrez qu’elle est bien née le 24 octobre 1810.

Certes, le second registre (également en ligne) s’arrête fin août pour l’année 1810, mais bon, fallait consulter le bon registre. Pas besoin d’acte de notoriété.

G) Mais je vous conseille d’aller le lire, cet acte de notoriété, car il est en ligne sur le site des A.D. J’ai farfouillé un peu, et, comme d’habitude, je l’ai trouvé à l’intérieur du registre des publications de mariage, année 1832 bien sûr. Il débute en vue 32 sur 66, page de droite, et il se termine en vue 40 sur 66, page de gauche.

C’est très long, en effet, mais ne vous en privez surtout pas, pour une fois que des Alsaciens ont écrit en français ! J

Mais là où c’est moins drôle, c’est quand vous verrez (dernière page, en haut à gauche) que ça nous a coûté VINGT ET UN FRANCS ET CINQUANTE CENTIMES ! Et ce, alors que la date de naissance donnée est fausse, et que, surtout, l’acte de naissance existait et existe toujours ! L

Ah oui, mes frères et mes sœurs, mes (sept) neveux et nièces, mes (dix-huit) petit-neveux et petites-nièces, voilà pourquoi nous sommes si pauvres ! Louis-Philippe, roi des Français, rendez-nous notre argent ! Et avec les intérêts ! Ça doit faire, euh… si je compte bien, et compte tenu du prix du pain en 1810 et en 2016, ça doit faire… beaucoup ! Peut-être même plus encore ! J

Une fois cette somme partagée entre les différents héritiers, je pourrai, grâce à ma part du gâteau, enfin trouver une meuf qui veuille bien m’épouser, car c’était ça qui me manquait, je le sentais confusément depuis toujours ! L J L J L

Et nous vivrons heureux tous deux dans un superbe château… en Espagne ! J

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Dont bien sûr assez nombreuse postérité : huit enfants. Nés de 1832 à 1852. L’aîné fut un Capricorne. Oh, misère, où allons-nous si les "Sagittaire" se mettent à enfanter des "Capricorne" ! J

La preuve : ce Martin Junior WALTER, mon bisaïeul N°12, "Capricorne" de son état, se mit à préférer la Bretagne à l’Alsace !

Mais COMMENT, COMMENT, peut-on préférer la pluie permanente de la sévère Bretagne aux hivers rigoureux et étés surchauffés de la douce Alsace, je vous demande un peu ! J

Et puis, c’est pas tout, ça ; mais sa future parlait breton ! Oh oui, c’est bien une honte, pour un Alsacien pur souche, fils aîné de ses parents de surcroît, que de s’aller acoquiner avec une Bretonne bretonnante, allant même jusqu’à lui demander sa main ! L J

Enfin, inutile de revenir sur le passé, ce qui est fait est fait. J

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Comme plusieurs de ses frères, mon trisaïeul Martin WALTER Senior fut tisserand, cultivateur, propriétaire et fermier.

Quant à son épouse, elle fut citée, au recensement de 1851, comme « vivant du travail de son mari », ce qui, de nos jours, ne serait pas une formule bien aimable. Mais bon, les temps ont changé, et les expressions aussi. Et je n’ai pas de raison de penser qu’ils ne furent pas heureux, si ce n’est l’absence de deux de leurs enfants, qui a dû les faire souffrir pas mal. L

D’autant plus que, deux autres étant décédés en bas âge, il ne leur en resta que quatre.

Le couple n’assista pas au mariage de mon bisaïeul Martin WALTER Junior. Celui-ci, ayant écrit à ses parents pour leur demander l’autorisation de se marier, bien qu’il fût largement majeur (il avait 26 ans et demi), reçut en réponse une lettre qui l’informait qu’il pouvait se marier « où il voulait, quand il voulait et avec qui il voulait ». Beaucoup d’amertume dans cette réponse, mais c’est évidemment très compréhensible. L

J’ignore s’ils se sont revus. Ma mère fut bien trop tôt orpheline de père (à 8 ans) pour avoir des informations.

De toute façon, c’est bien connu, les "Capricorne" et les "Sagittaire" se supportent très difficilement. [authentique]

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J’ignore si mes trisaïeuls eurent une vie bien heureuse car ils connurent l’occupation allemande durant une quinzaine d’années. J’ignore s’ils choisirent de rester français ou s’ils devinrent allemands. Je ne sais en effet pas où trouver cette information. De toute façon, ce fut leur choix, selon leur sensibilité personnelle, et on doit le respecter.

Finalement, leurs fils aînés Martin et Bernard qui avaient quitté l’Alsace pour Brest entre 1851 et 1856 (selon les recensements) ont peut-être eu plus de chance, sous ce rapport.

Ceci dit, Martin WALTER Senior et Marie Ève PHILIPPS purent fêter leurs noces d’or, une joie qui, évidemment, n’est pas donnée à tous les couples. 53 ans de mariage. Noces de merisier, disons-nous aujourd’hui, selon Wikipédia

Martin WALTER Senior est décédé à Oberrœdern le 31 juillet 1886, « Ackerer, âgé de 77 ans ». Non, 76.

Sur déclaration de Ferdinand MEYER, Ackerer lui aussi, son unique gendre. Comme toujours, ces actes de décès "prussiens" précisaient la religion (ici, catholique) mais pas la nationalité.

Marie Ève PHILIPPS était décédée à Oberrœdern l’année précédente, le 17 février 1885, « âgée de 74 ans », ce qui est exact.

Sur déclaration de Ferdinand BALL, Ackerer lui aussi. Je crois savoir qui était ce Ferdinand BALL, mais ni lui ni son épouse n’était pas apparenté(e) de près à la défunte. Ils en étaient des cousins très lointains, sans doute voisins ou proches amis.

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Conclusion de cette branche : mon quadrisaïeul 48 Jean WALTER, PE-41/62, et ma quadrisaïeule 49 Anne-Marie FISCHER ont eu le nombre de petits-enfants suivant :

0 + 0 + (7+3) + 13 + 8 + 8 + 10 + 8 = 57 comme dit plus haut. Et tous portant le nom de WALTER, ce qui n’était pas le cas des 62 petits-enfants de BW et MP.

Évidemment, au fil des générations, beaucoup quitteront la campagne alsacienne pour la ville ou pour l’étranger, mais, de nos jours, il reste encore des WALTER à Oberrœdern.

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Famille 19bis. Enfant de mon quadrisaïeul 48 Jean WALTER, PE-41/62, cultivateur, et de sa seconde épouse Catherine PHILIPPS

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E1bis/APE) Xavier WALTER, né à Oberrœdern le 9 janvier 1815.

Qu'est-il devenu ? Je n'en sais rien. Idem pour sa mère, non identifiée. Ils sont bien présents au recensement de 1836 à Oberrœdern, mais plus à celui de 1841. Et ils sont absents des décès de cette même commune entre 1836 et 1841.

Au 8 juillet 1836 donc, Xavier WALTER est dit « tisserand, âgé de 21 ans », et sa mère est dite  « âgée de 65 ans, veuve de Jean WALTER ».

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Famille 20. Enfants de Mathias HUSS, cultivateur, et de Marie Madeleine WALTER, PE-45/62, mariés le lundi 28 février 1791

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Encore un mariage plutôt mal placé, juste avant l’instauration de la république en France.

J’ai trouvé 8 enfants, M'en manque peut-être un(e), qui serait né(e) vers 1793/1794, et qui n’aurait pas été déclaré(e) en mairie, mais pas plus je pense.

Madeleine, ci-après, je l’ai trouvée tout seul. Pour le reste, je n’ai pas eu besoin de consulter les registres écrits en alsacien à partir de 1793, puisque la société AGAWE a eu la (très) bonne idée de relever toutes les naissances et tous les décès à Buhl durant cette période, très précisément de 1793 à 1807.

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E1/APE) Madeleine HUSS, née à Buhl le 23 août 1792, 1ère fille.

Elle fut la dernière des (pile) 50 arrière-petits-enfants de BW et MP baptisés paroisse de Stundwiller sous l’Ancien Régime.

Le premier, on l’a vu dans l’article N°3 et encore ci-dessus, fut Joseph PHILIPS, né le 18 novembre 1758.

Déjà donc un grand écart d’âge entre ces deux cousins issus de germains, et pourtant Madeleine est l’aînée de sa fratrie !

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Épouse, soussignée, du vivant de ses parents, son père étant laboureur, à Buhl le mercredi 13 janvier 1813, Antoine SCHAUB, tisserand, né à Buhl le 6 février 1791, y domicilié chez sa mère, fils de feu Jean Georges Ignace, vivant laboureur, et de Marie Catherine BILLMANN.

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Notes :

A) Les deux époux sont dits « mineurs » alors qu’Antoine SCHAUB a plus de 21 ans. Passons.

B) La mère de l’épouse est nommée « WALTHER ». Orthographe plutôt rare mais qui correspond pourtant mieux à l’étymologie.

C) La mère de l’époux « a déclaré ne pas savoir écrire et a fait sa marque ordinaire ». Rien sur la mère de l’épouse, peut-être absente.

D) Antoine SCHAUB était-il de ma famille ? Non. La plupart de ses aïeux sont de Buhl (ou de plus loin encore) et moi, je n’ai que peu d’ancêtres à Buhl ; uniquement, je crois, ma septaïeule N°393 Marie Marguerite FRANTZSCHNEIDER mariée le lundi 23 janvier 1708 avec mon septaïeul N°392 Jean Bernard FISCHER, d’Oberrœdern.

Peut-être aussi mon septaïeul N°406 Laurent STECK car ce patronyme était très fréquent à Buhl, et c’est d’ailleurs là qu’est né son premier enfant (les autres naissant à Stundwiller) issu de ma septaïeule N°407 Anne-Marie FRITZ (mariage le lundi 14 novembre 1689, sans autre indication que les noms des époux).

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Antoine SCHAUB fut cité « laboureur » ou « cultivateur » de 1816 à 1871. Comme presque tous les tisserands de cette région, il était aussi cultivateur, et vice-versa. Il ne fut d’ailleurs cité « tisserand » qu’à son mariage.

Dont postérité à Buhl : 9 enfants nés de 1814 à 1834. Leur fils aîné (né en 1814) n’a pas d’acte de naissance et se mariera avec un acte de notoriété, pas trouvé malheureusement.

Au recensement de 1836 (premier recensement quinquennal de l’Histoire de France, pour rappel), la famille est au complet :

Le père, la mère, leur six premiers enfants et la dernière (deux fillettes étant mortes en bas âge). Une 10ème personne est présente aussi : « Mathieu HUSS, veuf, 73 ans, laboureur », qui vit donc, chez l’aînée de ses enfants et son gendre.

À noter encore qu’au recensement de 1851, Antoine SCHAUB fut cité « propriétaire-cultivateur », une profession que l’on reverra souvent pour d‘autres familles et dans d‘autres communes. Et Madeleine HUSS a droit à… « même profession ». Tandis qu’elle aura droit à « sans profession » en 1856. Ça aussi ("même" ou "sans" profession), on le reverra souvent.

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Madeleine HUSS est décédée à Buhl le 10 janvier 1878, « âgée de 85 ans », ce qui est exact.

Sur déclaration de son fils Michel, « Ackerer ».

Antoine SCHAUB est décédé à Buhl le 4 mars 1871, « âgé de 80 ans », ce qui est exact.

Sur déclaration de son fils Michel, laboureur (eh oui, jusque fin 1871, les actes furent encore rédigés en français), « âgé de 46 ans » (ce qui est aussi exact), domicilié à Buhl. Et ces actes étaient plus bavards que ne le furent les actes "prussiens" à venir.

Inutile de dire que, 58 ans de mariage (noces d’érable, selon Wikipédia), je n’ai pas souvent vu ça !

C’est même mon record "alsacien", je crois. Peut-être même mon record toutes régions confondues, je ne sais pas.

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S’il manque un enfant, c’est probablement maintenant. Je rappelle que les enfants mort-nés n’étaient pas déclarés en début de Première République.

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E2/APE) Anne Marguerite HUSS, née à Buhl le 24 juillet 1795, 2ème fille, son père étant qualifié de « Emigrant » (sans accent ; c’est le mot alsacien). Je n’ai pas trouvé ce mot dans mon dictionnaire d’alsacien, mais il existe dans mon gros dictionnaire d’allemand, et il signifie… émigré !! L

Là, j’avoue que je suis complètement dépassé. Quelle est donc cette profession bizarre ?

Décédée à Buhl le 27 août 1796, « âgée d’un an et quatre semaines », ce qui est exact. Là, son père est normalement qualifié de « ackersmann », soit laboureur (traduction d’AGAWE) ou bien agriculteur ou cultivateur, comme vous voulez.

À noter que cet acte est très mal écrit, et non marginé. Il se trouve en vue 23 (sur 36), au bas de la page de gauche.

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E3/APE) Marie HUß, née à Buhl le 26 août 1797, 3ème fille, son père étant qualifié de laboureur (« Ackersmann »).

Marie est née avec un accent très mignon sur le "u" en forme de tilde, mais vertical, mais là, non seulement Windows ne connaît pas, mais il n’est pas non plus dans ma table des caractères. On peut le visiter, c’est le dernier acte de l’an V (en vue 10 sur 11), il est daté du 10 fructidor, la mignonne étant née la veille. N’oubliez pas de donner un pourboire au guide en fin de visite ! J

À noter qu’il y a une très jolie marge mais que le rédacteur a oublié de donner le nom de la maman. C’est donc moi qui vous l’offre. Mais non, vous ne me devez rien, enfin pas grand-chose. J

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Épouse, soussignée, du vivant de ses parents, sous le prénom de Marie-Anne (qui sera toujours le sien dans tous les actes où je l’ai trouvée), sa date de naissance étant redonnée (et exacte à un jour près, vu qu’elle est née « la veille »), son père étant laboureur, à Buhl le samedi 9 octobre 1819, Antoine STECK, laboureur, né à Buhl le 20 novembre 1798, y domicilié chez ses parents, fils de (autre) Antoine (profession illisible) et d’Élisabeth HETTINGER.

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Notes :

A) Le maire a écrit « HETTIGER », par erreur. HETTINGER est un patronyme de la Moselle. Le patronyme HETTIGER existe aussi, mais du côté de Lyon.

B) Les époux et les pères ont signé ainsi que les quatre témoins, mais rien n’est dit sur les deux mères dont les marques n’apparaissent pas. Le maire a bâclé cet acte, visiblement.

C) Pour les débutants en paléographie, allez voir la signature de l’époux. Vous ne comprendrez pas grand-chose au nom de famille ! J Notez quand même le digraphe "ck", avec son "8" caractéristique.

Mais vous avez, juste dessous, la signature de son père, et, là, le patronyme STECK est déjà plus lisible pour les débutants.

Quant à Marie, elle a bien signé Marie-Anne, et a orthographié son nom de famille ainsi : Húß.

L’accent sur le "u" permet évidemment de distinguer le son français [u] (écrit en allemand : "ü" avec tréma) du son français [ou] (écrit en allemand : "u" sans tréma) ; enfin je pense.

D) Les deux époux sont dits « majeurs », ce qui est faux pour Antoine STECK, qui n’a pas encore 21 ans.

E) Antoine STECK était-il de ma famille ? Non. Pourtant, j’ai un ancêtre du nom de STECK (voir plus haut) et qui a eu son premier enfant à Buhl. Mais il y avait beaucoup de familles "STECK" à Buhl et celle-là ne m’est pas rattachée. Par ailleurs, Élisabeth HETTINGER était fille d’un protestant (un luthérien) et ne risquait donc pas de faire partie de ma famille non plus.

Les mariages mixtes étaient fréquents à Buhl car il y avait beaucoup de protestants à côté des catholiques. Il y a d’ailleurs un temple dans cette commune. Ceci, donc, à l’inverse de Stundwiller, Oberrœdern et Aschbach, 100% catholiques, du moins autrefois.

Et, sous l’Ancien Régime, Buhl avait ses propres registres pour les actes des protestants, tandis que les catholiques de Buhl devaient aller à Stundwiller pour les naissances, mariages et décès.

Au recensement de 1851, on dénombra 660 habitants ainsi répartis : 412 catholiques, 246 luthériens et 2 calvinistes.

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Ce couple a eu cinq enfants, de 1820 à 1828. Puis la famille disparaît, sans que j’aie pu trouver le décès d’Antoine STECK ou de Marie (-Anne) HUß. Visiblement, cette famille a quitté le pays, mais je ne sais pas où ils sont allés. La maman n’ayant alors que 31 ans, d’autres enfants ont dû naître, mais ailleurs.

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E4/APE) Jean Georges HUß, né à Buhl le 9 août 1799, 1er fils, la profession de son père n’étant pas indiquée.

Il est né lui aussi avec un tilde sur le "u", mais un tilde normal, horizontal, comme celui du mot espagnol "español". Malheureusement, je ne puis reproduire ici cette lettre.

Décédé à Buhl le 24 août 1799, « âgé de 18 jours », ce qui est inexact, bien sûr. De nouveau, la profession de son père n’est pas indiquée.

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E5/APE) Jacques HUß, né à Buhl le 25 juillet 1800, 2ème fils, son père étant qualifié de laboureur (« ackersmann »).

Pour rappel, les Alsaciens d’alors ne mettaient pas systématiquement une majuscule au début des noms communs, comme cela se fait dans l’allemand moderne.

Lui aussi a un signe bizarre au-dessus du "u". J’avoue que je ne sais pas quel nom lui donner. Ce que je puis vous dire, c’est que Bill GATES ne le connaît pas non plus. J

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Épouse, sous le nom de HUSS, instituteur, domicilié à Roppenheim, du vivant de son père Mathias HUSS, laboureur, toujours domicilié à Buhl ci-présent et consentant, mais plus de sa mère Marie Madeleine WALTER, PE-45/62, décédée à Buhl le 13 novembre 1823, à Roppenheim le mardi 12 février 1828, Marie Françoise SCHINDELE, soussignée, mariée sous le nom de SCHINDELÉ, née à Rittershoffen le 21 décembre 1804, domiciliée à Roppenheim, fille de feu Louis Michel et de défunte Anne-Marie WAGNER.

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Notes :

A) En théorie, j’aurais pu trouver tout seul ce mariage grâce aux publications de mariage de Buhl. En pratique, c’eût été très long. Et, de fait, j’ai trouvé ce mariage sur GENEANET grâce à Mr Pierre-Paul WILHELM, que je remercie ici.

B) En oui, il est instituteur ! Sans doute le premier, parmi les descendants de BW et MP. D’autres suivront J ; on aura même des institutrices comme ma mère ou mes deux sœurs ! Il n’y a pas de sot métier, pas vrai ? J

C) L’épouse est née « Maria frentz ». J’ignorais que "Frentz" signifiât "Françoise" en alsacien. Son père était « ackersmann » à sa naissance.

D) On dit de Jacques HUß, sur l’acte de mariage, qu’il est né « le 4 août 1800 ». Sans doute une erreur de conversion de calendrier. Il est bien né le 6 thermidor an VIII, soit le 25 juillet 1800.

E) Les deux premiers témoins sont « Antoine SCHAUB et Joseph STECK, laboureurs, beaux-frères de l’époux ».

Antoine SCHAUB a été vu ci-dessus. François Joseph STECK sera vu ci-dessous. Le troisième témoin est Georges SCHINDELÉ, aubergiste, frère aîné de l’épouse.

F) L’épouse semble avoir signé « franziska Schindele ».

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Sans postérité adulte. Marie Françoise SCHINDELE est en effet morte en couches, à Roppenheim le 9 novembre 1828, 19 jours après la naissance de son fils unique Jean Georges, et 4 jours après le décès de ce fils.

Ça, je ne m’y ferai jamais, les jeunes femmes mortes en couches après la naissance de leur premier enfant, fauchées en pleine jeunesse et en plein bonheur. Ici, elle a fait "la totale" : son décès l’année même de son mariage, le décès de son fils quelques jours avant elle, une longue agonie de dix-neuf jours, et enfin une mort dans la nuit ! L

Sur déclaration de son époux, instituteur primaire, et de son frère Georges, aubergiste.

Jacques HUß a tenu à donner l’âge de son épouse au jour près. L

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Peut-être n’a-t-il pas supporté le décès de son épouse, je ne sais pas. Toujours est-il que Jacques HUß, est décédé peu après, à Roppenheim le 5 janvier 1830, « instituteur primaire, né à Buhl, âgé de 29 ans, veuf de Marie Françoise SCHINDELÉ ». Sur déclaration de « Mathias HUSS, 66 ans, laboureur, père du défunt, domicilié à Buhl » et d’un des collègues et voisins du défunt, aussi instituteur primaire à Roppenheim, donc.

L’âge de Jacques est exact ; pas celui de son père, qui n’a que 64 ans.

Triste destinée pour ce jeune couple. L

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E6/APE) Rosine HÚß, née à Buhl le 10 décembre 1802, 4ème fille, son père étant qualifié de laboureur (« ackersmann »).

Elle est donc née avec un Ú, que vous pouvez obtenir de votre clavier par la combinaison Alt0218 (Alt0250 = ú). Source :

http://www.toutimages.com/codes_caracteres.htm

Elle fut baptisée deux jours après, à Trimbach, par messire KORNREICH, de pieuse et courageuse mémoire, qui tenait un registre sans doute secret puisque daté selon le calendrier grégorien.

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Épouse, soussignée, sous les nom et prénom de "Rozine HUSS", du vivant de ses parents, son père étant laboureur, à Buhl le lundi 10 février 1823, François Joseph STECK, laboureur, né à Buhl le 1er octobre 1800, y domicilié chez ses parents, fils de (autre) François Joseph, laboureur, et d’Anne Marguerite STECK.

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Notes :

A) Pour François Joseph STECK, j’ai souligné Joseph comme prénom usuel car il sera souvent appelé ainsi. Ceci dit, il sera aussi souvent appelé François Joseph, comme par exemple sur cet acte de mariage.

Sur les recensements de 1836 à 1851, on l’appellera alternativement François Joseph et Joseph tout court.

Sa profession changera de nom aussi, tout en restant en fait toujours la même :

1836 et 1841 : laboureur. 1846 : cultivateur. 1851 : Propriétaire-cultivateur.

En plus, en 1851, il y a cet ajout : « et appariteur en cette commune ».

Quant à Rosine HÚß, elle aura droit à « même profession » en 1851 (rien auparavant).

B) Les deux époux sont dits « mineurs d’ans », ce qui est vrai pour Rosine seulement (20 ans contre 22 pour son époux).

C) On remarquera que la mère de François Joseph STECK avait aussi pour nom de jeune fille STECK. Les parents de François Joseph STECK avaient d’ailleurs dû faire une demande de dispense de consanguinité pour se marier, en 1790.

D) Les deux mères n’ont ni signé ni marqué, sans que le maire ait jugé bon de le signaler.

E) Rosine a signé : « Rosina hùß », avec un accent grave, donc. On aura vraiment eu droit à tous les accents, dans cette famille. J

F) Par sa mère, François Joseph STECK était cousin germain d’Antoine STECK, qui avait épousé Marie (dite Marie-Anne) HUß, en 1819, ci-dessus.

G) François Joseph STECK était-il de ma famille ? Eh bien non. Comme déjà dit, il y avait beaucoup de familles STECK à Buhl, et mon ancêtre N°406 Laurent STECK, qui eut son premier enfant dans ce village, ne leur est pas apparenté, du moins par les BMS, bien sûr.

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Émigration

Je dois à mes camarades généalogistes Jean-Pierre BERNARD, Claude MICHAUDEL et Bruno MICHEL, tous trois de GENEANET, et que je remercie ici, d’avoir appris ce qu’était devenu ce couple et (pour partie) cette famille après 1851. En effet, la famille (dix enfants nés de 1823 à 1844, dont une seule décédée en bas âge) disparaît brutalement au recensement de 1856.

Mr Jean-Pierre BERNARD nous apprend qu’en décembre 1851, trois familles de Buhl ayant des liens familiaux, dont celle de François Joseph STECK, ont fait une demande au ministère de la Marine et des Colonies, via la préfecture du Bas-Rhin, pour se rendre en Algérie, soutenu en ça par messire PETER, curé de Buhl, lequel sollicite en plus la faveur, pour ces familles, de s’y rendre gratuitement. L’administration française étant lente, l’autorisation n’est toujours pas donnée le 10 juin 1852. Mais elle le sera sans doute peu après et une partie de la famille émigrera bien en Algérie, l’autre s’arrêtant à Marseille, où au moins deux mariages d‘enfants de François Joseph STECK et Rosine HÚß auront lieu, peut-être trois.

Au moins deux enfants de ce même couple accompagneront leurs parents en Algérie. Enfin, d’autres enfants, deux garçons, qui, déjà adultes, avaient quitté le foyer familial avant 1851 (pour une destination inconnue de moi) n’ont probablement pas fait cette émigration.

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François Joseph STECK est décédé le 23 octobre 1879 à Oran, en Algérie donc.

Sur déclaration de son 3ème fils et 5ème enfant sur 10, Jean Thibaud STECK, 47 ans, mécanicien, fils du défunt, aussi domicilié à Oran. Celui-ci reviendra à Marseille, où vivaient une sœur et un frère puînés, tous deux y ayant épousé aussi un frère et une sœur, nés… WALTER à Oberseebach. J

Je ne sais rien du décès de Rosine HÚß.

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E7/APE) Marguerite HÚSS, née à Buhl le 24 janvier 1805, 5ème fille, son père étant qualifié de laboureur (« Ackersmann »).

Nouvelle enfant, nouvelle orthographe ! J

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Épouse, soussignée, du vivant de son père Mathias HUSS, laboureur, toujours domicilié à Buhl ci-présent et consentant, mais plus de sa mère Marie Madeleine WALTER, PE-45/62, décédée à Buhl le 13 novembre 1823, à Roppenheim le lundi 5 mai 1828, Jean PHILIPPS, journalier, né à Leutenheim le 8 décembre 1801, domicilié à Roppenheim, fils de (autre) Jean PHILIPPS, potier de terre, domicilié à Leutenheim, ci-présent et consentant, et de défunte Marguerite WEYER.

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Notes :

A) Je n’ai pas trouvé ce mariage tout seul. Je l’ai trouvé grâce à Mr Pierre-Paul WILHELM, de GENEANET, que je remercie ici.

B) Marguerite a signé : « Margaretha Hùß », avec un accent grave, donc. Le "h" après le "t" était fréquent, pour ce prénom.

Pourtant, ce prénom vient du latin "margarita" qui signifie perle, et, en grec, il s’écrit avec la lettre tau et non thêta, et il n’y a donc aucune raison de lui mettre un "h". Mais voilà, ça donne de la "classe", un "h" après un "t" ! J

C’est d’ailleurs ainsi que fut formé mon nom, en 1830. Et, comme je vous l’ai déjà dit, on en trouve partout, des "h" après des "t", puisque j’en ai trouvé jusque dans la "thable" des matières ! [authentique ; dans l’état civil d’une commune d’Auvergne]

Du reste, le maire a appelée notre mariée « Marguérithe », et par deux fois, dans son texte ! Et idem pour le prénom de la défunte mère de l’époux, pour laquelle il ne nous fait pas la grâce de nous donner la date de décès tandis qu’il donne une date erronée pour le décès de Marie Madeleine WALTER, PE-45/62.

C) Jean PHILIPPS est orthographié "PHILLIPPS" (et idem pour son père) sur cet acte de mariage. Mais il est né PHILIPPS (avec un seul "L", donc), le 17 frimaire an 10, dans une série d’actes NON MARGINÉS ! Heureusement que j’avais sa date de naissance !

D) Jean PHILIPPS était-il de ma famille ? Non, semble-t-il. Il a beaucoup d’ascendants près de ma paroisse, mais pas dedans.

E) La mère de l’époux ne s’appelait pas "MEYER" mais bien "WEYER", un nom rare, mais qui existe encore de nos jours. Pour m’en assurer, j’ai cherché ce couple sur GENEANET. J’ai obtenu sa date de décès. Puis je suis allé lire cet acte de décès.

Mais, comme il y a toujours le danger qu’un "W" majuscule soit confondu avec un "M" majuscule, j’ai eu l’idée (géniale ^^) d’aller consulter… vous savez quoi ? Eh bien, la… "thable" des matières ! Et là, j’ai bien vu son nom parmi les "W", entre une "WALTER" et trois "WILHELM" ! CQFD !

F) Je suis un peu déçu de ne pas trouver, parmi les témoins de la mariée, son frère l’instituteur Jacques HUß, car il était fraîchement marié (quelques mois) et j’avais pensé que, s’ils avaient quitté l’un et l’autre Buhl pour Roppenheim, c’est qu’ils étaient assez liés. Exemple : Jacques HUß aurait pu avoir été nommé instituteur à Roppenheim, et sa sœur l’y aurait suivi pour tenir son ménage en attendant que l’un et l’autre trouvent à se marier, ce qui se produisit en 1828 donc. Mais bon, on se forge des romans qui, parfois, ne correspondent en rien à la réalité. L

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D’où 8 enfants, tous nés à Roppenheim, mais qui se marieront (pour ceux qui se marièrent) en Algérie, car, après le décès de Marguerite HÚSS, Jean PHILIPPS se remariera [le jeudi 10 février 1848 à Leutenheim, avec une certaine Barbe MEY (1811-1854)] puis émigrera en Algérie, où il mourra ainsi que sa seconde épouse, tous deux en septembre 1854.

Je dois ces informations à Mr Jean-Pierre BERNARD, déjà cité, ainsi qu’à Mr Florent DUBAIL et Mr Jean-Claude MIGNON, tous de GENEANET, que je remercie ici.

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Marguerite HÚSS est décédée le 5 mai 1847 à Roppenheim. Information que je dois aussi à Mr Pierre-Paul WILHELM, déjà cité. « Âgée de 44 ans », ce qui est faux. « Profession de ménagère, fille de Mathias HUSS, cultivateur, âgé de 88 ans, et de Madeleine WALTHER, décédée, profession de ménagère. »

Sur déclaration de Jean PHILIPPS, son époux, âgé de 45 ans, cultivateur ».

Notes :

a) L’âge de Jean PHILIPPS est exact. Pas celui de Mathias HUSS, qui n’a que 81 ans.

b) On comprend, à la lecture de l’acte, que, comme sa mère Marie Madeleine WALTER, PE-45/62 (qui a eu droit à un "H" posthume), Marguerite HÚSS ne faisait pas des ménages chez autrui, mais s’occupait de son propre ménage.

c) Encore une fois, son prénom est orthographié avec un "h" : Marguerithe.

Jean PHILIPPS est décédé, selon tous mes camarades généalogistes de GENEANET, à Renan (région d’Oran, en Algérie) le 12 septembre 1854. Il n’avait donc que 52 ans et demi. Il est mort six jours après sa seconde épouse.

Sa fille aînée (survivante, je parle, car il y eut deux fillettes mortes en bas âge en Alsace, sans oublier un garçon qui avait déjà quitté le foyer paternel) Madeleine n’avait que 20 ans et elle avait à charge trois jeunes frères. Pourtant, aucun des quatre ne revint en Alsace et tous les quatre se marièrent, à Renan même ou dans la région d’Oran.

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E8/APE) Marie Ève HUSS, née à Buhl le 2 août 1807, 6ème fille, son père étant qualifié de cultivateur.

Cette fois, le français est arrivé à Buhl et nous retrouvons l’orthographe de Madeleine, née "en latin" sous l’Ancien Régime : HUSS. La boucle est bouclée.

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Épouse, soussignée, profession de laboureuse (du jamais vu ! J), domiciliée à Roppenheim, du vivant de son père Mathias HUSS, cultivateur, toujours domicilié à Buhl ci-présent et consentant, mais plus de sa mère Marie Madeleine WALTER, PE-45/62, décédée à Buhl le 13 novembre 1823, à Leutenheim le samedi 15 mai 1830, François Antoine FELDER, maçon, né à Leutenheim le 20 mai 1806, y domicilié chez ses parents, fils de François Joseph, aussi maçon, et de Marie Catherine WILHELM, ci-présents et consentants.

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Notes :

A) La mère de l’époux, « illettrée », n’a pas signé.

B) L’époux est nommé "FELTER" dans la marge mais "FELDER" dans le corps de l’acte. Un peu gros, quand même. L

Son patronyme de naissance est "FELDER".

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Postérité : le couple aura 13 enfants, nés à Leutenheim de 1830 à 1851.

Note : elles étaient "chaudes", les sœurs HUSS :

E1) Madeleine fut peut-être "sérieuse" ; on ne sait pas car la date de naissance de son premier enfant fut fabriquée après coup par un acte de notoriété. Mais :

E3) Marie, dite Marie-Anne, eut son premier enfant moins de CINQ MOIS après son mariage.

E6) Rosine eut son premier enfant TROIS MOIS et six jours après son mariage. Et, vu qu’il y avait février dans ces mois-là, ça nous fait 95 jours après le mariage !

E7) Marguerite eut son premier enfant 9 (NEUF !) jours (JOURS ! Normalement, c’est 9 mois ! J) après le mariage ! (mariage : 5 mai 1828 ; naissance : 14 mai 1828)

Vous pouvez vérifier par vous-même, pour une fois que des Alsaciens ont écrit en français ! J

E8) Marie Ève eut son premier enfant CINQ MOIS et quatre jours après le mariage !

Bref, si un jour vous voulez épouser une vierge, méfiez-vous des jeunes filles HUSS ! L J

Évidemment, c’est des trucs à vous fausser une généalogie. Heureusement, dans le cas présent, ce sont les filles qui étaient "chaudes" dans cette famille. Donc, si elles ont épousé en urgence un autre homme que le père de leur premier-né, peu importe : celui-ci (ou celle-ci) sera quand même un(e) descendant(e) de BW et MP.

Notez que ce n’est pas mon record : en Anjou (je crois) j’ai une ancêtre qui a mis au monde un enfant TROIS JOURS après son mariage. Heureusement, je ne descends pas de ce premier-né. Ceci dit, le mari était peut-être le père, que des villageois ont rappelé in extremis au sens de ses devoirs, qui sait ? Mais je crois plutôt que la future maman ne voulait pas devenir une mère célibataire et a fini par accepter d’épouser le plus moche et (surtout) le moins riche des jeunes hommes de son village.

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Marie Ève HUSS est décédée à Leutenheim le 12 novembre 1861, « âgée de 54 ans », ce qui est exact, « épouse de François FELTER, fille de Mathieu HUSS et de Madeleine BALL ». Ce n’était pas Madeleine BALL, bien sûr, mais Madeleine WALTER. Peu importait pour le maire, elles ne viendraient pas réclamer.

Sur déclaration de son époux, maçon, « âgé de 56 ans ». Non, 55 ans. Il signe : « Franz Felter ».

François Antoine FELDER, est décédé à Oberbetschdorf le 4 août 1862, sous les nom et prénom de François FELTER.

On le dit « maître maçon, âgé de 56 ans », ce qui est exact, cette fois.

Sur déclaration de deux amis. À noter qu’il était toujours domicilié à Leutenheim. Que faisait-il donc à Oberbetschdorf ? Je n’en sais rien.

Évidemment, je n’aurais pas eu l’idée d’aller chercher ce décès à Oberbetschdorf. Je dois ces deux décès (et bien d’autres informations) à Mr Pierre-Paul WILHELM, déjà cité, et que je remercie à nouveau.

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Conclusion pour cette famille HUSS : une assez nombreuse descendance, même si elle est un peu moindre que celle de la précédente famille (WALTER, ci-dessus).

On remarque aussi que c’étaient des gens qui avaient la bougeotte : personne n’est resté à Buhl, et on retrouve plusieurs membres de la famille loin hors d’Alsace, à Marseille et en Algérie.

La descendance sera évidemment plus complexe à étudier.

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Famille 21. Enfants de Jean Michel MARZOLF, né à Aschbach le 17 mai 1768 ou la veille, tisserand et cultivateur, et d’Anne-Marie WALTER, PE-48/62, née à Oberrœdern le 9 octobre 1768 ou la veille, mariés peut-être en 1794

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L’acte de mariage me manquant, ce sont les deux actes de décès qui m’ont donné l’identité des parents de ce couple.

Toutefois, je l’avais présumée auparavant, par diverses considérations sur les témoins aux naissances et aux décès des enfants de ce couple et à celles et ceux réciproques d’un couple ami et parent. Je ne regrette donc pas d’avoir noté, un par un, TOUS les actes de naissances et de décès à Aschbach du 1/1/1793 au 31/12/1812 (écrits en alsacien jusqu'au printemps 1807 ! L).

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E1/APE) Marianne MARZOLF, née théoriquement vers janvier 1795, probablement 1ère fille et aînée des 11 enfants. Je n’ai pas son acte de naissance.

Elle a dû naître à Aschbach comme tous ses frères et sœurs qui suivent, car il y a beaucoup de lacunes vers cette époque, notamment une très longue d‘environ une année, d‘environ octobre 1793 à octobre 1794. Toutefois, ce n’est pas prouvé.

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Décédée à Aschbach le 1er mars 1799, « âgée de 4 ans et 1 mois ». Sous le prénom de « Mariana » dans la marge, et « Maria Ana » dans le corps du texte.

Comme mes cousins alsaciens de l’époque, maires et assimilés, ne savaient pas compter J, elle a très bien pu naître dans ces fameuses lacunes de 1793-1794 évoquées ci-dessus.

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E2/APE) Michel MARZOLF, né à Aschbach le 18 novembre 1796 (au mois de « prumair » J), son père étant tisserand de lin, 1er fils.

Premier témoin : « Jean HOFFARTH, âgé de 35 ans ».

On va revoir très souvent comme témoins Jean HOFFART(H) et son épouse Marguerite WALTER PE40/62, née le 21 avril 1764 à Aschbach (voir article N°10, famille N°16), cousine germaine aînée de quatre ans d’Anne-Marie WALTER PE-48/62. Les deux familles aschbachoises étaient très liées et se prenaient souvent comme témoins, n‘apparaissant autrement jamais à la mairie.

N’oublions pas qu’Anne-Marie WALTER PE-48/62, orpheline depuis la Révolution (date de décès exacte de ma quinquaïeule 97. Rosine STEBEL inconnue), n’avait qu’une sœur aînée pour la guider dans la vie, Marie Madeleine WALTER, PE-45/62, et que celle-ci était domiciliée à Buhl depuis son mariage en 1791. Cette cousine germaine lui faisait donc office de "grande sœur de remplacement" ! ♥ ♥

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Épouse, laboureur, son père étant « cultivateur à Riedseltz », à Roppenheim le lundi 6 janvier 1823, Louise HARY, soussignée, y née le 13 mars 1802, y domiciliée chez ses parents, fille de « Chrétien », tuilier, et de Louise BAUER.

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Notes :

A) Michel MARZOLF était domicilié à Riedseltz à son mariage et ses parents aussi. Sans doute la famille vivait-elle encore ensemble. Mais, à Riedseltz, aucun acte ne la concerne. Pourtant, j’ai trois de ses frères (8e, 9e et 11e) qui ont disparu et qui ne sont pas décédés à Aschbach non plus. Il est donc possible que cette famille, qui voyagea énormément, ait vécu encore dans une autre commune entre 1811 et 1823. En 1829 son frère Bernard se mariera aussi à Roppenheim mais la famille (ou une partie) a toutefois trouvé le moyen de vivre à Bitche en Moselle en 1827 où Anne-Marie WALTER, PE-48/62 est décédée le 15 août, sur déclaration de son autre fils Georges, qui reviendra lui aussi se marier à Roppenheim, mais tard, en 1836.

B) L’acte de mariage comporte une partie imprimée où est écrit :

« Prénoms, nom et domicile de sa mère ».

Le maire l’a correctement remplie, en écrivant :

« Marie Anne née WALTER à Riedseltz. »

Certains internautes en ont conclu, à tort, qu’Anne-Marie WALTER, PE-48/62 était née à Riedseltz. Mais non ! Il s’agit de son domicile, c’est écrit clairement !

Par contre, pourquoi ce déménagement à Bitche, en Moselle ? C’est quand même très loin ! Malheureusement, les A.D. de Moselle n’ont, à ce jour, pas mis en ligne les NMD. Je ne peux donc pas savoir si, par exemple, un de leurs fils disparus y a travaillé ou s’y est marié, ce qui pourrait expliquer ce déménagement provisoire. Je tiens l’acte de décès d’Anne-Marie WALTER, PE-48/62 du maire de Bitche, que je remercie vivement ici pour son amabilité, d’autant plus qu’il m’a rendu tous mes timbres joints « pour frais divers », ce que ne font pas tous les maires.

C) Dans l’acte de mariage, Michel MARZOLF est dit « né le 10/11/1796 » alors qu’il est né le 18. Et Louise HARY est dite « née le 22/2/1802 » alors qu’elle est née le 13 mars 1802. Elle est bien née un 22, mais… le 22 ventôse an X ! Pas à la hauteur, le maire de l’époque, sur ce coup. L

D) Et ça m’amuse que Michel MARZOLF soit dit « laboureur » et son père « cultivateur », le tout dans le même acte. Vous trouverez de "distingués linguistes" pour vous expliquer la différence entre ces deux termes. En fait, il n’y en a pas !! C’est simplement une formule de politesse envers le père, plus âgé que son fils, jeune marié. La preuve en est que Bernard et Ferdinand, qui suivent, seront appelés « laboureurs » et « cultivateurs » à quelques jours d’intervalle, l’un comme l’autre !

C’est comme vouloir chercher la différence entre les oculistes de Loire-Inférieure qui nous soignaient nos yeux autrefois et les ophtalmologistes de Loire-Atlantique qui nous les soignent aujourd’hui !

E) Enfin ce fameux prénom « Chrétien », inconnu de mon dictionnaire des prénoms français, était une manière, pour beaucoup d’Alsaciens, d’écrire en "français" le prénom "Christian".

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Dix enfants, tous nés à Roppenheim, sauf l’aînée, née à Riedseltz (1824). Michel MARZOLF, quelquefois qualifié de « cultivateur », fut souvent qualifié de simple « journalier ». Noces d’émeraude (40 ans de mariage) et même de flanelle (43 ans de mariage, Wikipédia) pour ce couple, pas toujours très heureux par ailleurs car ayant perdu trois enfants en bas âge, une 4ème, toute jeune fille, puis une 5ème, pourtant mariée.

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Décédé à Roppenheim le 11 mars 1869, « laboureur âgé de 73 ans ». L’âge est faux, comme d’habitude ; c’était 72 ans. À Roppenheim, j’ai vu beaucoup d’âges, dont environ 90% d’inexacts.

Il était veuf, Louise HARY étant décédée à Roppenheim le 2 juin 1866, « ménagère, âgée de 65 ans ». Au lieu de 64 ans.

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E3/APE) Marianne MARZOLF, seconde du prénom, née à Aschbach le 20 mai 1799, son père étant tisserand de lin, 2ème fille.

Premier témoin : « Jean HOFFART, cultivateur, âgé de 38 ans, domicilié à Aschbach ».

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Décédée célibataire à Roppenheim le 22 mars 1872, « âgée de 75 ans », ce qui est faux : pas même 73.

Sur déclaration de son frère, Bernard MARZOLF, cultivateur à Roppenheim, « âgé de 65 ans », ce qui est exact.

Marianne MARZOLF (en fait toujours appelée « Marie-Anne ») a toujours vécu avec son père et bien souvent avec son frère Ferdinand, célibataire lui aussi, jusqu’à la mort de ce père. On retrouve le frère et la sœur avec leur père aux recensements de Roppenheim (1836) puis de Wintzenbach (1846, 1851). En 1856, le frère et la sœur, désormais orphelins, vivent seuls ensemble à Wintzenbach. Puis Marianne MARZOLF reviendra auprès de ses autres frères, à Roppenheim.

L’acte de décès "prussien" la nomme « Marie Anne » dans la marge, « Marianne » dans le corps de l’acte. Un blanc pour la ligne "profession". Sans doute aidait-elle au foyer son frère Bernard, veuf depuis 1865, et dont les filles étaient mariées, la dernière en 1869.

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E4/APE) Jean MARZOLF, frère jumeau du suivant, né à Aschbach le 20 décembre 1800 (au mois de « frumaire » J), 2ème fils.

Premier témoin : « Jean HOFFARTH, 39 ans, cultivateur ».

Second témoin : « Marguerite WALTER PE-40/62, 36 ans, son épouse, domiciliée à Aschbach ».

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Décédé à Aschbach le 28 décembre 1800, « âgé de 14 jours ». Non : 8 jours.

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E5/APE) Georges MARZOLF, frère jumeau du précédent, né à Aschbach le 20 décembre 1800, 3ème fils.

Décédé à Aschbach le 31 décembre 1800, « âgé de 17 jours ». Non : 11 jours.

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E6/APE) Georges MARZOLF, second du prénom, né à Aschbach le 2 février 1802 (au mois de « bluviose » J), 4ème fils, son père étant tisserand.

Second témoin : « Marguerite WALTER PE-40/62, 39 ans, épouse de Jean HOFFARTH, domiciliée à Aschbach ».

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Épouse, militaire, son père étant « tisserand à Roppenheim », à Roppenheim le mardi 12 juillet 1836, Julie Antoinette SCHLOSSER, soussignée de ses deux prénoms, née à Douai (59) le 6 octobre 1819 (je l'ai vérifié), domiciliée chez son père veuf, « fille naturelle reconnue de Jean Michel SCHLOSSER, chevalier de la Légion d’Honneur, pensionnaire de l’État, âgé de 60 ans, et de défunte Anne CREPIN ».

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Notes :

A) Si j’ai bien compris la suite de sa vie, Georges MARZOLF en finissait avec ce métier de militaire car, le mois précédent, il vivait en famille chez son père, auprès de Marianne et Ferdinand. Il dut néanmoins produire une autorisation de son supérieur pour se marier. Suite à quoi il devint cultivateur (1837) puis très vite cantonnier (1838 et années suivantes) comme beaucoup d’anciens militaires.

B) Julie Antoinette SCHLOSSER a été déclarée par son père qui épousera sa mère peu après. "Fille illégitime" (car couple pas encore marié) conviendrait peut-être mieux que "Fille naturelle", plutôt employé pour les pères inconnus. Sur cet acte, sa mère, blanchisseuse, 37 ans, est nommée « Jeannette CREPIN ». Elle y est dite « célibataire » mais elle devait être veuve (cf. son acte de décès).

C) Elle s’est mariée très jeune, à 16 ans et 9 mois, ce qui n’était pas rare hors d’Alsace. Par contre la différence d’âge était assez grande. Mais elle venait de perdre sa mère, décédée à Roppenheim le 25 mai précédent.

D) Georges MARZOLF a eu comme témoins ses trois frères domiciliés à Roppenheim : Michel, journalier, Bernard, tisserand, et Ferdinand, journalier ; ce dernier est présenté comme « ami de l’épouse » car elle n’avait aucune famille à elle. Ça arrivait.

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Décédé à Roppenheim le 30 novembre 1848, « cantonnier, âgé de 48 ans ». L’âge est faux, comme d’habitude. Il n’avait que 46 ans et laissait sa toute jeune femme veuve à 29 ans, avec six enfants à charge, l’aînée de leurs sept enfants étant décédée en bas âge.

Au recensement de 1851, Julie Antoinette SCHLOSSER est toujours domiciliée à Roppenheim. Elle est journalière et élève seule ses six enfants, âgés de 3 à 12 ans. Ensuite, j’ignore ce qu’elle est devenue.

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E7/APE) François Joseph MARZOLF, né à Aschbach le 12 mai 1804, son père étant cultivateur, 5ème fils.

Premier témoin : « Jean HOFFARTH âgé de 44 ans, époux de Marguerite WALTER PE-40/62, domicilié à Aschbach ».

L’acte est du 22 floréal an XII et il est né ce même jour, 22 floréal an XII, « à 11 heures dans la nuit » (« úm Eilf úhr in der nacht »). Ah, feu mon cousin Jean Georges BALL (époux de Marie Catherine BRÜNSTER) maire d’Aschbach, il m’en aura fait voir ! J (voir article 10)

Ceci dit, pour rappel, en 28 ans de généalogie, c’est LE SEUL MAIRE que j’ai trouvé qui identifiait correctement les hommes mariés par la désignation de leurs épouses. Bravo à lui et encore merci ! Car, sans cela, je n’aurais peut-être pas fait attention à ces précieux témoins, qui m’ont conduit jusqu’à écrire au maire de Bitche et connaître ainsi l’identité de la mère de ce nouveau-né !

Et le second témoin est Michel CLAUß, LE MAIRE DE STUNDWILLER "himself", « époux d’Anne-Marie MEYER » (eh oui, feu mon cousin Georges BALL précise toujours ! J J), qui a fait le voyage rien que pour ça, mais il n’est que le SECOND témoin !! J J

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J’ignore ce qu’il est devenu.

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E8/APE) Bernard MARZOLF, né à Aschbach le 12 mai 1806, son père étant cultivateur, 6ème fils.

Premier témoin : Jean HOFFARTH « époux de Marguerite WALTER PE-40/62, d’Aschbach ».

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Des enfants non disparus, Bernard semble être celui qui a le mieux réussi sa vie.

Il aura sept enfants et aucun ne mourra en bas âge. Il ne sera jamais cité « journalier », mais toujours « tisserand » ou « cultivateur ». Et surtout, contrairement aux malheureux Marianne et Ferdinand, il s’est marié !

Il élèvera l’enfant naturel de sa fille Madeleine, servante, avant que celle-ci ne trouve à se marier.

Enfin, c’est sans doute chez lui qu’est venue mourir sa sœur Marianne, âgée et peut-être sans ressources, dont il a déclaré le décès.

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Épouse, laboureur comme son père veuf chez qui il vivait sans doute, à Roppenheim le samedi 28 février 1829, Madeleine PFISTER, soussignée, y née le 8 février 1805, y domiciliée chez son père, maçon, veuf, non soussigné, fille de Jean Adam et de défunte Marie-Anne DOBLER.

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Notes :

A) Ses deux frères aînés Michel et Georges sont ses deux témoins.

B) Pour les débutants en paléographie, sa signature et celle de son épousée sont intéressantes et instructives, pour presque chaque lettre.

C) L’acte de mariage dit celle-ci née le 9/2/1805. Inexact, car elle est née « hier ».

D) Le couple aura des enfants tous les trois ans (1829, 1832, 1835, 1838, 1841, 1844) et un dernier pour finir en 1851. Bernard mariera (mais pas son épouse, décédée avant lui) cinq de ses sept enfants, y compris la seconde, qui avait eu un enfant naturel, à l’exception sans doute du dernier, trop jeune, et, sûr, de l’aînée, Marie-Anne, décédée jeune maman célibataire (aussi) à 28 ans.

Comme on s’en doute, c’était toujours triste et douloureux pour tout le monde (et surtout pour la jeune maman, bien sûr, souvent en très grande détresse), ces histoires de mères célibataires, et on découvre parfois des détails vraiment navrants même dans le simple état civil. J’en ai un en tête fin XIXe siècle qui paraîtra sur mon blog plus tard, mais voici déjà celui-là :

Marie-Anne MARZOLF, alors domestique, fille aînée de Bernard donc, a accouché en secret à 28 ans… sous les nom et prénom de sa mère, Madeleine PFISTER !! Pour moi, c’est du jamais vu !! L On devrait pendre haut et court les salopards qui font des choses pareilles aux jeunes filles !

Marie-Anne MARZOLF est morte 5 mois après son accouchement, et sa petite fille n’y a pas survécu, décédée un mois après, sous son vrai nom cette fois. Rien ne remplacera jamais pour un nourrisson le lait de sa mère, et celle-ci n’était plus.

Ces deux décès sur déclaration de leur père et grand-père Bernard MARZOLF cette fois, les parents ayant sans doute été très vite mis au courant de l’affaire et ayant recueilli Marie-Anne et sa petite fille trop tôt disparues.

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Bernard MARZOLF est décédé à Roppenheim le 17 novembre 1881, « Ackerer, âgé de 75 ans, fils des défunts Jacques et Marie WALTER ». L’âge est exact mais pas vraiment l’identité des parents. Son père se nommait Jean Michel MARZOLF et sa mère Anne-Marie WALTER ; mais on n’en voudra pas trop à son gendre Joseph ZELTZ (époux de sa fille Louise) chez qui il vivait et qui déclara ce décès, car c’était si loin !

Les familles MARZOLF de Roppenheim, qui ne possédaient évidemment pas de terre en cette commune (ou alors bien peu), se sont alors éteintes bien que 24 enfants de ce nom y soient nés. On les retrouvera dans d’autres départements et même en Algérie.

Madeleine PFISTER était décédée bien avant son époux, à Roppenheim le 6 février 1865, « ménagère, âgée de 60 ans ». Presque.

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E9/APE) Xavier MARZOLF, né à Aschbach le 1er novembre 1809, son père étant laboureur, 8ème fils.

J’ignore ce qu’il est devenu.

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E10/APE) Ferdinand MARZOLF, peut-être né durant l’automne 1810, j‘ignore où. Sa naissance est un petit mystère car il ne semble pas qu’il y ait eu beaucoup de lacunes vers ces années-là, à Aschbach. Mais bon, il suffit d’un oubli.

Les âges farfelus donnés aux recensements le font naître entre 1807 et 1813. Les deux actes d’état civil les plus sérieux le font naître à peu près en 1810. Je l’ai donc placé ici, même si sa mère commençait à être âgée pour avoir des enfants si rapprochés.

J’ai aussi revérifié les prénoms de ses trois frères disparus nés à la même époque, mais il n’y a pas d’erreur : ce furent bien François Joseph, Xavier et Jacques.

Par ailleurs les prénoms ci-dessus étaient donnés couramment à Aschbach. Donc aucune raison d’en avoir honte et de se faire appeler Ferdinand.

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Il fut cultivateur et journalier. Il fut recensé, « laboureur, âgé de 45 ans, célibataire, chef de famille » à Wintzenbach au printemps 1856, en compagnie de sa sœur Marianne, quatre ans après le décès de leur père, en cette même commune. Après, plus de nouvelles. Il ne semble pas qu’il soit revenu vivre à Roppenheim comme Marianne, qui y est décédée. Il n’est décédé ni à Wintzenbach ni à Roppenheim.

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E11/APE) Jacques MARZOLF, né à Aschbach le 4 décembre 1811, son père étant laboureur, 9ème fils.

J’ignore ce qu’il est devenu.

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N’hésitez pas à m’écrire, pour rectifier d’éventuelles erreurs de ma part, ou me donner des compléments d’informations.

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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans

Édition du jeudi 8 décembre 2016 à 19h25