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Titre du blog : Balthasar WALTER & Marguerite PHILIPS, mariés 1714
Auteur : BalthasarWalter
Date de création : 10-09-2015
 
posté le 25-09-2016 à 16:56:18

X. Les arrière-petits-enfants issus de Jean Michel WALTER et de Marie Ève PHILIPS

Je poursuis encore la liste des arrière-petits-enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER (mon numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon numéro 193), commencée dans larticle N°4, continuée dans les articles N°5 à N°9.

Cet article N°10 m’a été très difficile, à de nombreux points de vue. L

J’ai eu Saturne en conjonction exacte il y a quelques jours et cette planète a fait une fois de plus honneur à sa sinistre réputation ! L

Elle m’aura enquiquiné (et je suis poli !) toute l’année 2016 à cause d’une rétrogradation particulièrement mal centrée. Heureusement, en 2017, elle me f****a la paix, enfin !

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Mes couleurs nont pas changé (une petite addition toutefois pour le vert) :

En rouge et en gras : mes ancêtres.

Note : le rouge me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, souvent DÉPLAISANTES (à un titre ou à un autre).

En orange et en gras : la famille étudiée, avec, à lintérieur, en vert foncé, le petit-fils ou la petite-fille de BW et MP, avec son numéro dordre (pour rappel : il y en a 62).

En vert et en gras : les arrière-petits-enfants qui se sont mariés.

Note : le vert me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, d’une nature POSITIVE (à un titre ou à un autre).

En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il peut y en avoir deux ou plus en cas de veuvage.

En marron et en gras : les arrière-petits-enfants qui sont décédés célibataires sans postérité (souvent en bas âge ou enfants, parfois adolescents ou adultes).

En bleu et en gras : les arrière-petits-enfants dont jai perdu la trace.

En fuchsia et en gras : les choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.

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Note : si le lieu de mariage nest pas précisé, cest quil a eu lieu "paroisse de Stundwiller".

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Dans cet article N°10, on va donc étudier les arrière-petits-enfants de BW et MP, descendant de Jean Michel WALTER, né à Oberrœdern, baptisé le 23 octobre 1730.

Il épousa Marie Ève PHILIPS, née à Aschbach le 6 juillet 1735 (le curé de la paroisse de Stundwiller a commencé à donner les dates de naissance en 1731), fille de Jean Jacques et Anne Marguerite KLUPFEL.

Ce mariage eut lieu le même jour que celui de son frère Jean Pierre WALTER mais après, le lundi 26 janvier 1761.

Le couple vivra à Aschbach et il aura six enfants, de 1762 à 1774 (voir article 3). Les deux derniers, deux "Philippe Jacques", nés en 1771 et 1774 donc, mourront en bas âge, en 1773 et 1774. Les quatre premiers enfants, un garçon puis trois filles, se marieront. D’où quatre familles à étudier.

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Note : je rappelle ce que j’ai déjà écrit dans l’article N°3, à savoir que, le lundi 13 janvier 1777, un autre Jean Michel WALTER, d’Aschbach, y né le 4 mai 1753, 6ème et dernier enfant de mes sexaïeuls 198. Jean Michel WALTER et 199. Anne-Marie PHILIPS, épousera une autre Marie Ève PHILIPS, d’Aschbach aussi. Ce nouveau couple s’établira lui aussi tout naturellement à Aschbach et les enfants de « Michel WALTER et Ève PHILIPS » qui naîtront à Aschbach à partir de 1778 seront des enfants de ce nouveau couple, et non de celui qui nous intéresse, marié le lundi 26 janvier 1761.

De prime abord, ce n’est pas évident, car bien des couples eurent des enfants durant plus de vingt ans.

Mais ces enfants nés après 1777 eurent un père qui signa les actes de baptême. Or le Jean Michel WALTER qui nous intéresse, fils de BW et MP, ne savait pas écrire. Il fut même qualifié de « vraiment complètement illettré » (le 10 juillet 1774, à la mort de son dernier fils) par un vicaire qui me rendit bien service ce jour-là ! J J

Voici ce qu’il écrivit :

« Pater vero ignarus litterarum notam suam apposuit. »

Soit en français :

« Le père, vraiment ignorant des lettres, apposa sa marque. »

N'allez surtout pas sur "Google Traduction", qui raconte n'importe quoi, mais VRAIMENT N’IMPORTE QUOI ! L

Les signatures étant apparues de façon progressive en 1758 paroisse de Stundwiller (première signature : 21 février 1758), les six enfants de "Jean Michel WALTER l’Illettré" ont un acte de baptême marqué d’un X majuscule oblique par leur père (dont il joignit les sommets deux par deux au fil des ans), au contraire des enfants de "Jean Michel WALTER le Lettré" qui bénéficièrent, eux, d’une très jolie signature.

Curiosité : l’aîné des six enfants, Adam Michel WALTER PE-38/62, immédiatement ci-dessous, a eu droit à une marraine QUI SAVAIT SIGNER ! J

Le parrain et la marraine signèrent donc, au contraire du père !!

Et idem pour Marguerite (tout court) WALTER PE-40/62, qui suit.

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Famille 15. Enfants d’Adam Michel WALTER PE-38/62, cultivateur, et de Marie Madeleine BALL, mariés le lundi 21 mai 1787

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J’ai trouvé 2 enfants. M'en manque peut-être un ou deux because la Révolution.

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E1/APE) François Martin WALTER, né à Aschbach le 22 février 1788, 1er fils.

Son père est qualifié de « citoyen », sans autre précision.

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Qu’est-il devenu ? Je n’en sais rien.

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E2/APE) Agnès (tout court) WALTER, née à Aschbach le 16 novembre 1788, soit seulement 268 jours après son frère, 1ère fille.

J’avais déjà vu deux frère et sœur nés la même année, mais aucun des deux en janvier ni en décembre, jamais encore !

Son père est qualifié de « citoyen », sans autre précision.

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Qu’est-elle devenue ? Je n’en sais rien.

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D’autres enfants ? Peut-être dans les lacunes de 1791 à 1795 (ces années existent, mais sont lacunaires).

Après le décès de sa première épouse, sans doute vers 1791/1795 à Aschbach, Adam Michel WALTER PE-38/62 se remarie.

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Famille 15bis. Enfants d’Adam Michel WALTER PE-38/62, cultivateur, et de Marie Madeleine PHILIPS mariés le vendredi 17 juillet 1795 à Aschbach

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J’ai trouvé 5 enfants. Je pense qu’il ne doit pas m’en manquer, ou alors pas beaucoup, car les naissances semblent assez complètes à partir de 1796.

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E1bis/APE) Jean WALTER, né à Aschbach le 28 mars 1796, 1er fils, né 255 jours (36 semaines et 3 jours) après le mariage de ses parents.

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Épouse, ses parents vivants, son père cultivateur et lui aussi, à Aschbach le samedi 23 janvier 1819, Marguerite (tout court) DENTINGER, née à Oberrœdern le 28 avril 1792, domiciliée à Aschbach, veuve de Jean Jacques DENTINGER, cordonnier, décédé à Aschbach le 9 juin 1817, fille de Mathias et de Catherine FISCHER, présents et consentants.

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Notes :

Marguerite DENTINGER n’est pas, à ce jour, reliée à ma famille. En fait on doit pouvoir la relier mais je n’ai pas encore trouvé le mariage de ses parents. Elle n’a pas signé, ne sachant pas écrire.

Jean Jacques DENTINGER, son premier époux, lui, est doublement de ma famille.

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Jean WALTER fut cultivateur et tisserand.

Dont postérité à Aschbach.

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Décédé, sur déclaration de ses fils Jean et Bernard, à Aschbach le 30 octobre 1863, « âgé de 67 ans », ce qui est exact.

Marguerite DENTINGER, pour sa part, est décédée plus tôt, le 31 décembre 1861 à Aschbach, « âgée de 69 ans », ce qui est exact, sur déclaration de son fils aîné, Jean WALTER, tisserand à Aschbach.

Note : le maire se nommait alors Joseph WALTER mais, à ce jour, je ne sais pas lequel c’est (il y en avait plein).

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E2bis/APE) Anne-Marie WALTER, née à Aschbach le 26 juin 1798, 1ère fille.

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Épouse, soussignée, ses parents maintenant décédés, à Aschbach le mercredi 3 septembre 1834, Mathieu (Mathæus) RUFF, né le 25 février 1790 à Aschbach, tisserand, fils de Louis, laboureur, et de défunte Anne-Marie BALL, y décédée le 31 mai 1833.

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Notes :

a) Mathieu (dit plus tard Mathias) RUFF est de ma famille : c’est un arrière-arrière-petit-fils de mes octaïeuls N°794 et N°795 Jacques BALL et Ursule SCHENCK.

b) Le maire s’appelait WALTER (prénom inconnu à ce jour).

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Anne-Marie WALTER est décédée à Aschbach le 10 mars 1837, sur déclaration de son époux, tisserand, et de son frère cadet Georges WALTER qui suit, garde de nuit, « âgée de 39 ans ». Pas même, en fait.

Elle s’était mariée très tard (à 36 ans) et est morte très jeune mais elle aurait quand même eu le temps d’avoir un ou deux enfants, mais je n’ai rien trouvé. Pas même dans le registre des décès, au cas où elle aurait accouché d’un enfant mort-né. Triste destinée, donc. L

Quant à Mathias RUFF, il s’est remarié, « cultivateur », à Oberseebach dès le mardi 18 juillet 1837 avec Barbe (tout court) KLEIN, « née le 15 mai 1809 à Oberseebach, cultivatrice ». Dont postérité.

Il est décédé à Aschbach le 29 novembre 1861, « âgé de "septante-deux" ans », ce qui est presque exact.

Je tiens cette information de Mr Jacques MEYER, de GENEANET, que je remercie ici.

On le dit « tisserand », « veuf de Barbe KLEIN, décédée à Aschbach », « né à Wintzenbach ». Non, il était bien né à Aschbach. C’est son père qui était né à Wintzenbach.

C’est l’acte de décès de Barbe KLEIN, morte le 14/02/1859, qui m’a appris qu’elle était née à Oberseebach. D’où l’idée d’y chercher leur mariage.

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E3bis/APE) Georges WALTER, né à Aschbach le 21 mai 1801, 2ème fils.

Jean Georges BALL, le maire d’Aschbach de 1800 à 1812, écrivait parfois d’étranges actes de naissance, et celui-ci en est un. Voici l’affaire :

a) Il commence par dater son acte (mais sans donner l’heure) :

« Gebúrths ackt Von Ersten prereals tag »

Soit : « Acte de naissance du premier jour de prairial »

b) Ensuite il donne le jour et l’heure de naissance ainsi que l’identité du nouveau-né :

« Von Georg walter gebohren den Ersten prereal úm Eilff úhr in der Nacht »

Soit : « De Georges walter, né le premier prairial à 11 heures dans la nuit »

Conclusion : compte tenu que ma famille WALTER n’avait pas les moyens de se payer une échographie, notre brave maire ne pouvait pas savoir quel prénom (masculin ou féminin) aurait l’enfant à naître. Or voilà que l’enfant naît à 11 heures du soir le 1er prairial. Et son acte est lui aussi daté du 1er prairial !! Voilà le hic ! L

Travaillait-il la nuit, ce maire ? Je l’ignore. Toujours est-il qu’il a très souvent fait ça. En l’occurrence, comme, dans ce qu’il a écrit, RIEN N’EST VRAIMENT CONTRADICTOIRE (même si c’est totalement invraisemblable), vu qu’il a pu rédiger son acte le soir à 23h30, j’ai laissé pour le nouveau-né ci-dessus la date qu’il a donnée : 1er prairial an IX, soit 21 mai 1801.

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À noter que ce maire était de ma famille comme le furent tous les maires d’Aschbach, d’Oberrœdern et de Stundwiller.

Il s’est montré excellent sur un point très important : la précision de l’identité des hommes mariés.

Mes collègues généalogistes savent bien tous qu’en cas de décès, ou même de simple témoignage, on a 10 fois plus de mal à identifier un homme marié qu’une femme mariée.

Car les curés des BMS comme les premiers maires des NMD écrivaient :

a) Pour les femmes : Jeanne DUPONT, épouse (ou veuve) de Jacques DUVAL.

b) Pour les hommes : Jacques DUVAL. Sans autre précision. Et, s’il y avait deux "Jacques DUVAL" dans la paroisse ou la commune, on était dans l’ignorance de l’identité de l’homme en question (qu’il soit défunt ou simple témoin, peu importe).

Jean Georges BALL avait bien compris cela, et il indiquait (très rare à son époque en France) :

« Jacques DUVAL, époux (ou veuf) de Jeanne DUPONT ».

Un grand merci et un grand bravo à lui pour ces précisions particulièrement utiles !

À côté de cela, il écrivait malheureusement n’importe quoi pour les âges des défunts. Avec de prétendus âges d’autant plus néfastes qu’il les voulait parfois très précis mais qui furent FAUX dans 99% des cas. Puis, il a fait d’autres erreurs. Nous en verrons d’assez graves vers la fin de cet article.

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Épouse, tisserand, sa mère déjà décédée mais pas son père, laboureur, à Aschbach le jeudi 26 janvier 1826, Marie Ève LORENTZ, née le 20 juillet 1798 à Aschbach, fille de Balthasar, charron, et d’Élisabeth HERMANN.

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Notes :

a) Marie Ève est née "LORENZ", une variante de LORENTZ, patronyme fréquent paroisse de Stundwiller, et qui se prononce pareil. Le maire, qui écrivait en alsacien à l’époque de sa naissance, la nomma tout naturellement "LORENZ" ; mais à son mariage, écrit en français, l’ajout du "T" est chose normale.

b) Elle est née « fille de Baldasar, charron, et de Ehelisabeth HERMANN ».

« Baldasar » n’est pas très surprenant, les Alsaciens transformant dans un sens ou dans l’autre les consonnes voisées et leurs correspondantes dévoisées. En témoignent les mois de fendémiaire, prumaire, bluviôse, brairial et fructitor.

Par contre le prénom de « Ehelisabeth » m’a surpris. Je n’avais pas vu ça ni à Oberrœdern, ni à Stundwiller, ni ailleurs. Mais, à Aschbach de 1793 à 1806 (et même début 1807, textes toujours en alsacien), "Ehelisabetha" fut la variante normale (et exclusive, malgré divers rédacteurs de l’état civil) du prénom Élisabeth.

c) Marie Ève LORENZ n’est pas, à ce jour, reliée à ma famille. Elle n’a pas signé, ne sachant pas écrire.

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Dont petite postérité à Aschbach.

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Georges WALTER est décédé à Aschbach le 4 décembre 1861, « âgé de 60 ans », ce qui est bien exact.

Son épouse est décédée à Aschbach le 10 mars 1862. Je tiens cette information de Mr Ludwig FEIST, de GENEANET, que je remercie ici.

On la dit « âgée de 63 ans », ce qui est bien exact.

Ces deux actes de décès sur déclaration du quatrième de leurs six enfants, aussi quatrième fils, Charles WALTER, 28 ans (ce qui est bien exact, dans les deux cas), barbier à Aschbach.

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À noter le décès de TROIS "Georges WALTER" plus TROIS autres "WALTER", cette année 1861 à Aschbach, sur un total de 18 décès ; le maire se nommant… Joseph WALTER ! J

Il y avait toujours à Aschbach des "WALTER" descendant de BW et MP mais aussi d’autres, descendant eux, de mes septaïeuls 396 Jean Adam WALTER (fils de 792 Nicolas) et de 397 Marie Sabine BALL et je ne sais pas à ce jour qui est ce Joseph, plusieurs pouvant convenir car on peut-être maire à 30 ans ou même moins ou bien à 60 ans ou même plus. Sûr : dans cette dernière branche, qui n’apparaîtra évidemment pas dans ce blog, il y eut un "Jean WALTER" maire d’Aschbach (1813-1825), décédé maire en fonction le 18 mars 1825 âgé de 47 ans, mais… je ne lui connais pas de fils nommé Joseph ! L

Wikipédia n’est pas "à son meilleur" (!) pour ce qui est des maires d’Aschbach. Il les donne tous… à partir de 2001 ! L Soit seulement deux maires ! L

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Georges WALTER ne fut pas que tisserand. Il fut régulièrement cité « garde de nuit » de 1831 à 1837.

Si certains de ses enfants se sont mariés (quatre sur six sont morts en bas âge), ce n’est ni à Aschbach, ni à Oberrœdern, ni à Stundwiller ni à Buhl, d’après les tables de mariage d’AGAWE.

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E4bis/APE) Madeleine WALTER, née à Aschbach le 22 novembre 1805, 2ème fille.

Décédée célibataire sans postérité à Aschbach le 10 mars 1844, « âgée de 40 ans ». Non, 38 ans seulement.

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E5bis/APE) Marguerite WALTER, née à Aschbach le 17 août 1808, 3ème fille.

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Épouse, soussignée, ses parents décédés, à Aschbach le lundi 15 février 1830, Jean Adam LORENTZ, né le 20 février 1806 à Aschbach, charron, fils de Balthasar, charron, et d’Élisabeth HERMANN.

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Note : Marguerite WALTER, qui signe bien sûr « Margaretha Walter » a séparé chacune de ses lettres. Pour qui ne connaît pas très bien la paléographie, sa signature vaut donc le détour, surtout pour les lettres minuscules "a", "e" et "r".

Pour le "h" aussi (voir d’ailleurs au-dessus la signature de son époux, qui forma bien chacune de ses lettres lui aussi).

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Notes : c’est bien sûr un frère cadet de Marie Ève LORENTZ, qui épousa Georges WALTER ci-dessus.

Et, bien sûr, il est né "LORENZ" (sans T), « fils de Baldasar, charron, et de Ehelisabeth HERMANN ».

Pour être même encore plus précis, le père fut prénommé « Baldásar », avec un "á" donc.

Comme les Français d’aujourd’hui, les Alsaciens d’alors usaient beaucoup d’accents (aigus et graves, plus les trémas) et le sens m’en échappait parfois, ce qui est le cas ici.

Dans l’article N°8 ils ont même usé d’un "u bref", que j’ai dû retransmettre par un "ú" car Windows, il ne connaît ni le latin ni l’alsacien post-révolutionnaire ! J L

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Marguerite WALTER est décédée prématurément, car morte en couches, sept jours après la naissance de son cinquième et dernier enfant, à Aschbach le 14 avril 1838, « âgée de 30 ans ». Non en fait, 29 ans seulement. L

Sur déclaration de son époux, charron, et de son frère aîné Georges WALTER ci-dessus, redevenu tisserand.

Jean Adam LORENTZ, qui avait quatre enfants vivants en bas âge, se remariera, ses parents toujours vivants et son père toujours charron, à Aschbach le mardi 5 février 1839, avec une certaine Marguerite SCHAAFF, soussignée, y née le 31 mai 1811, fille de Georges, journalier (et déjà journalier à la naissance de Marguerite), et de Madeleine BAMBERGER.

À noter que son beau-frère Georges WALTER, tisserand, est premier témoin. Et que les mères des époux n’ont pas su signer, ce qui est assez logique, compte tenu du fait que la scolarisation des petites Alsaciennes des campagnes n‘a commencé environ qu‘avec la Première République, grosso modo.

Cette seconde épouse lui donnera rapidement sept enfants, avant qu’il ne meure lui aussi assez jeune, le 18 août 1848 à Aschbach, « âgé de 44 ans », ce qui est faux. Il était toujours charron, et ce fut son beau-frère Georges WALTER, tisserand, qui déclara ce décès.

Cette seconde épouse mourra assez jeune elle aussi, le 6 juin 1855, toujours à Aschbach, « âgée de 44 ans », ce qui cette fois est exact. Couturière, veuve de Jean Adam LORENTZ, « vivant charron et musicien ». Tiens tiens, il nous avait caché ce talent-là ! J

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Famille 16. Enfants de Jean HOFFART (né et marié sans "H" final), cultivateur, et de Marguerite WALTER PE-40/62, mariés le lundi 3 septembre 1787

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J’ai trouvé 7 enfants. M'en manque peut-être un ou deux because la Révolution.

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E1/APE) François Martin HOFFART, né à Aschbach le 18 juin 1789, 1er fils.

Ah, elle aimait bien son grand frère, notre chère Marguerite WALTER PE-40/62 ! J

Elle a appelé son premier enfant comme l’avait fait celui-ci !

Ce prénom double n’était en effet pas très courant, paroisse de Stundwiller. On voyait plutôt des "Jean Martin" ou même des "Martin" tout court. D’autant plus que l’association de ces deux saints est assez étrange.

Je comprends mieux les fréquents "Philippe Jacques" (deux saints apôtres fêtés le même jour par l‘Église) et les, fréquents aussi, "François Antoine" (deux grands saints du Moyen Âge, contemporains aussi, et qui se connurent).

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Qu’est-il devenu ? Je n’en sais rien.

Comme son cousin germain François Martin WALTER, vu en début d’article, et sa cousine Agnès WALTER, il a pu mourir en bas âge durant les années incomplètes, de 1791 à (grosso modo) 1795.

Les décès manquent beaucoup dans ces années-là, et c’est assez logique, car, en temps de troubles révolutionnaires, la priorité est donnée aux vivants (naissances et mariages).

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E2/APE) François Joseph HOFFART, né à Aschbach le 17 juillet 1790, 2ème fils.

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Qu’est-il devenu ? Je n’en sais rien.

Et, là encore, on peut faire la même remarque d’un décès en bas âge possible mais non enregistré. Même si ça commence à en faire beaucoup.

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E3/APE) Michel (tout court) HOFFART, né à Aschbach le 29 mars 1792, 3ème fils.

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Épouse, journalier, ses parents depuis longtemps décédés, à Buhl le jeudi 15 décembre 1825, Anne-Marie MESSERSCHMIDT, soussignée, née le 17 août 1797 à Buhl, y domiciliée chez sa mère, fille de feu Jacques, en son vivant aussi journalier, et de Madeleine EBERHART, présente, consentante mais non soussignée.

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Notes : ci-dessus, j’ai donné l’orthographe du patronyme de l’épouse, tel qu’il figure à la date du 30 thermidor an V, sur le registre des naissances de Buhl. Mais elle fut mariée « MESSERSCHMITT », de même que son époux fut marié « HOFFARTH ».

Ces variations d’orthographe finale, qui ne changent pas la prononciation, sont habituelles et ne posent pas de problème particulier.

Ce qui est moins habituel, c’est que, en marge de son acte de naissance, la future épouse est prénommée « Anne Marie », alors que, dans le corps du texte, elle est prénommée « Marie Anne ». Je vous ai souvent dit que, dans cette paroisse de Stundwiller (devenue ici commune de Buhl) l’ordre des deux prénoms simples Anne et Marie des prénoms doubles Anne-Marie et Marie-Anne était très souvent variable d’un acte à l’autre, mais, SUR UN MÊME ACTE, c’était quand même plus rare. J’ignore si cette étrange pratique était aussi répandue ailleurs dans l’Outre-Forêt, voire dans le Bas-Rhin, voire même dans toute l’Alsace, et pourquoi pas, l’Allemagne ou la Suisse alémanique ?

Enfin, Anne-Marie MESSERSCHMIDT n’est pas à ce jour reliée à ma famille.

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Descendance : elle existe. Mon (ou ma) camarade généalogiste Claude STRITMATTER a trouvé un fils nommé Jean HOFFARTH, né en 1833 à Hombourg, dans le Haut-Rhin, avec descendance. Je le remercie ici.

Ce Jean HOFFARTH a sans doute eu des frères et sœurs nés entre 1825 et 1833, mais je ne les ai pas encore cherchés. En tout cas, aucun enfant n’est né à Buhl, ni à Aschbach, ni même à Schleithal où une partie de la famille HOFFART(H) est allée vivre.

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Décédé j’ignore où et quand. Sans doute dans le Haut-Rhin. Malheureusement, je n’ai pas les date et lieu de mariage de ce Jean HOFFARTH, ce qui pourrait m’aider à situer leurs parents. En plus, c’est assez spécial, les recherches dans le Haut-Rhin. Si vous avez des ancêtres alsaciens à choisir, choisissez-les plutôt dans le Bas-Rhin. Vous irez bien plus vite ! J

Et, donc, son épouse est décédée j’ignore où et quand, mais sans doute dans le Haut-Rhin. L

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E4/APE) Madeleine HOFFART, sans doute née à Aschbach entre 1793 et 1795, 1ère fille.

Décédée célibataire le 5 avril 1853 à Schleithal, « âgée de 58 ans ».

Je dois cette information à Mr Jean-Marc STOFFEL, de GENEANET, que je remercie ici.

Normalement, si l’âge est exact (!), cela fait naître Madeleine HOFFART entre le 6 avril 1794 et le 5 avril 1795.

Or j’ai relevé TOUS les actes de naissance à Aschbach du 9/1/1793 (début de l’état civil moderne dans cette commune) au 31/12/1812. Et, si l’ensemble est à peu près complet, il n’y a que très peu d’actes en 1793, suivi d’une lacune complète d’à peu près une année, qui va d’environ octobre 1793 à environ octobre 1794.

Bref, il y a une place très correcte pour la naissance de Madeleine HOFFART, à situer donc entre avril et octobre 1794. Mais l’état civil d’Aschbach n’étant pas complet à la fois avant et après, elle peut aussi être née en 1793 ou 1795.

Pas avant (pas 1792), à cause de son frère Michel qui précède.

Pas après (pas 1796), à cause de son frère Georges qui suit.

L’acte de décès la donne née à Aschbach, avec filiation correcte (père et mère).

Par contre les deux déclarants, citoyens d’Aschbach tous deux, sont, à tort, qualifiés de « neveux ». En réalité la parenté est plus éloignée pour l’un, et encore plus éloignée pour l’autre. Mais bon, on a voulu simplifier, ce n’est pas bien grave.

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E5/APE) Georges (tout court) HOFFART, né à Aschbach le 26 avril 1796, 4ème fils.

Décédé en bas âge à Aschbach le 1er mai 1799, « âgé de 3 ans », ce qui est exact.

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E6/APE) Mariève HOFFART, née à Aschbach le 6 octobre 1799, 2ème fille.

Curieux prénom (mais bon, on voit bien des "Marianne", depuis la Révolution).

Ce prénom figure à la fois dans la marge et dans le corps du texte.

Par contre, pour son nom, c’est "HOFART" dans la marge, mais "HOFFART" dans le corps du texte. J’ai choisi de garder l’orthographe habituelle : "HOFFART".

Dans la suite de sa vie, elle sera tout naturellement appelée « Marie Ève » mais bon, je lui garde son joli prénom de naissance.

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Curieuse destinée aussi, semble-t-il.

Car, à ma connaissance, feue cette lointaine cousine à moi a eu des enfants (au moins trois) mais aucun avec son mari. L

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Alors que ses deux parents étaient depuis longtemps décédés :

Relation, disons, avec le « Père méconnu », on va l‘appeler comme ça. Trois enfants.

On fera l’honneur à Mariève HOFFART de bien vouloir croire que l’heureux papa fut toujours le même.

Ils sont nés tous trois, de 1822 à 1826, à Oberseebach, là où on ne venait pas faire la morale à feue cette lointaine cousine à moi.

Je dois ces informations à Mr Jean-Marc STOFFEL, de GENEANET, que je remercie ici.

Ils seront bien entendu étudiés dans un article de mon blog consacré aux arrière-arrière-petits-enfants de BW et MP, à paraître en 2017 j’espère.

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Épouse ensuite, revenue s‘installer à Aschbach, à Aschbach le samedi 30 septembre 1826, Wendelin DOLL, journalier (il le sera toute sa vie), né le 23 novembre 1806 à Schleithal, y domicilié chez sa mère présente et consentante, fils (mineur) naturel de Catherine DOLL, journalière, tous trois ne sachant pas signer.

Mariève HOFFART avait heureusement de la famille à son mariage : sans doute sa tante Catherine WALTER PE-46/62 (voir famille N°17 ci-dessous), l’époux de celle-ci, Jean Adam STRASSER, oncle par alliance donc, et le fils aîné de ce couple, (autre) Jean Adam STRASSER, cousin germain de l’épouse, donc, d‘environ dix ans son aîné. Pas de parent du côté de l’époux, hélas. L Mais un témoin venu d’Oberseebach, sans doute pour rappeler à la fraîche épousée le temps heureux de son insouciante jeunesse ! ^^

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Et, comme je l’ai dit, il semble que ce couple n’ait pas eu d’enfant. L

Mon camarade de GENEANET n’en a pas trouvé, et les actes de décès ne laissent pas supposer qu’il y en ait eu.

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Mariève HOFFART est décédée à Schleithal le 24 septembre 1851, « âgé de 53 ans », ce qui est faux.

Pour sa part, Wendelin DOLL était décédé peu avant, à Schleithal le 21 mai 1848, « âgé de 45 ans », ce qui est faux aussi, mais les deux filiations sont bonnes, ainsi que l‘identité du conjoint sur chaque acte.

Chaque fois, le premier déclarant est un certain Jacques KNAEBEL, « beau-frère du défunt » en 1848, puis « beau-frère de la défunte » en 1851. Schleithal était rempli de KNAEBEL. Je les ai faits un par un, aucun ne convient. L

Enfin, signalons, outre l’absence d’enfants de ce couple, l’absence d’enfants de Mariève HOFFART et du "Père méconnu".

Pour l’absence d’enfants de ce couple, ça peut s’expliquer par une stérilité du mari. Ou bien encore par des enfants tous morts en bas âge. Je ferai des recherches quand j’en serai à l’étude des enfants de Mariève HOFFART, en 2017 j’espère.

Pour l’absence des trois enfants du "Père méconnu", il peut aussi y avoir d’excellentes raisons, comme des décès en bas âge, ou bien le fait qu’ils aient été adoptés par une autre famille. Ils peuvent aussi avoir été présents mais discrets, bien que ça soit peu probable. En tout cas, ça ne facilitera pas mes recherches pour la génération suivante. L

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E7/APE) Barbe (tout court) HOFFART, née à Aschbach le 18 mars 1802, 3ème fille.

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Qu’est-elle devenue ? Je n’en sais rien.

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Famille 17. Enfants de Jean Adam STRASSER, cultivateur, et de Catherine WALTER PE-46/62, mariés le lundi 24 novembre 1788

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J’ai trouvé 9 enfants. M'en manque peut-être un ou deux because la Révolution.

Les deux premiers enfants sont nés à Stundwiller. Les six derniers à Aschbach.

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E1/APE) Jean Adam STRASER (avec un seul "S"), né à Stundwiller le 12 septembre 1789, 1er fils.

Baptisé à la maison par la sage-femme assermentée Catherine CLAUS, épouse de François Antoine STECK, cordonnier à Stundwiller.

L’orthographe inhabituelle du nom de famille s’explique par le fait qu’il fut rebaptisé sous condition par un religieux, et non par messire Louis ANTHON, curé de Stundwiller.

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Épouse, laboureur, du vivant de ses parents, son père étant aussi laboureur, à Aschbach le jeudi 9 novembre 1815, Anne-Marie STÆBEL, soussignée, « mineure, née à Stundwiller », y domiciliée chez sa mère, fille de défunt Jean Jacques, laboureur de son vivant, et de Marie Catherine CASPER.

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Plusieurs remarques :

A) Il est dit sur l’acte de mariage que l’époux (qui a retrouvé une orthographe plus classique : STRASSER) est né le 11/09/1789. Du coup, je suis allé vérifier sur l’acte : non, c’est bien le 12 et non le 11.

B) Anne-Marie STÆBEL signe « Mariana STÄBELL ». Les deux mères n’ont pas signé.

C) J’ai une "Marie-Anne STÆBEL" fille des mêmes parents née le 8 septembre 1792 à Stundwiller. Au début, je pensais que c’était elle, car ça lui donnait 23 ans à son mariage et 26 ans pour son époux, âges excellents. Quant au fait que les prénoms Anne et Marie soient inversés de l’acte de baptême (l’avant-dernier de messire Louis ANTHON) à celui du mariage, ça n’était pas gênant, on a l’habitude. Du reste l’épouse n’a pas signé « Anne-Marie » mais « Mariane ».

L’ennui, c’est qu’elle est dite « mineure », sur cet acte de mariage. Bien sûr, ce peut être une erreur du maire, on en a vu de bien pires.

Je me suis donc intéressé à cette famille pour voir si la première "Marie-Anne STÆBEL" n’était pas décédée en bas âge et si une autre ne serait pas née deux ou trois ans plus tard, vers 1794/1795, histoire qu'elle soit bien mineure à son mariage. Malheureusement, durant huit années, ce couple n’aura pas d’enfant à Stundwiller, jusqu’à la naissance d’une petite Catherine née en 1800. La raison ? Jean Jacques STÆBEL et Marie Catherine CASPER (ou CASPAR, comme vous voulez) ont quitté les lieux car j’ai trouvé sur GENEANET puis sur le site des AD, la naissance d’un frère, prénommé « François Martin » né, si l’on en croit son acte de mariage, en 1796 dans une commune de « Bavoire ». Peut-être en Bavière, je ne sais pas, c’est trop mal écrit. Bref, la première "Marie-Anne STÆBEL" a pu décéder en "Bavoire", et une autre y serait née en 1794/1795.

Bien sûr, on ne saura jamais la vérité, sauf gros coup de chance. Le plus simple est de considérer que l’épouse était majeure au moment de son mariage, mais bon, c’est peut-être une erreur. Voir quand même plus bas son acte de décès.

Ceci dit, pourquoi Jean Jacques STÆBEL s’était-il expatrié en "Bavoire" ? Eh bien, peut-être pour des raisons politiques. En effet, sur l’acte de baptême de ma "Marie-Anne STÆBEL" née à Stundwiller le 8 septembre 1792, messire Louis ANTHON a écrit, nommant son père : « vulgo Maire de Stundwiller ». En cette période révolutionnaire qui débutait, Jean Jacques STÆBEL avait donc les charges, sinon la fonction, de maire de Stundwiller. Et, forcément, ça ne lui a pas valu que des amis. D’où peut-être l’explication de cet exode de près de huit ans [naissance de Marie-Anne (la première, s'il y en eut deux) : 8/9/1792 - naissance de Catherine : 2 mai 1800].

D) Enfin dernière remarque : "Marie-Anne STÆBEL" était-elle de ma famille ? Oui : son grand-père François STÆBEL, assez longtemps comarque de Stundwiller, était fils de mes sexaïeuls 194 Antoine STÆBEL (décédé comarque de Stundwiller) et 195 Marie Dorothée GASSERT.

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Dont petite postérité à Aschbach.

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Jean Adam STRASER est décédé assez jeune, à Aschbach le 1er avril 1833, « laboureur, âgé de 42 ans, époux de Marie-Anne STÆBEL ». Ce qui amène plusieurs remarques :

a) Comme souvent, l’âge est faux. C’est 43 ans (et demi, même).

b) Comme je l’ai déjà dit de nombreuses fois, la plupart des Alsaciens de cette époque et de ma région ne faisaient pas de différence entre les prénoms doubles Anne-Marie et Marie-Anne. Car son épouse fut mariée « Anne-Marie », elle a signé « Mariane », et on le dit à son décès époux de « Marie-Anne ».

Pour sa part, Marie-Anne STÆBEL est décédée (sous ce prénom double), à Aschbach le 13 février 1758, « née à Stundwiller, âgée de 66 ans », sur déclaration de Joseph DENTINGER, laboureur, 33 ans, domicilié à Aschbach, gendre de la défunte.

Le déclarant est parfaitement identifié, et tout ce qu’on dit sur lui est exact, y compris son âge.

Pour le lieu de naissance (Stundwiller) il ne fallait pas rêver. Même si elle est née en "Bavoire", comme son frère François Martin, à coup sûr on allait la dire née à Stundwiller.

Reste l’âge, qui est intéressant. Une seule chose est sûre : il est FAUX ! J

Pour le reste, si Marie-Anne STÆBEL est née le 8/9/1792, alors elle a 65 ans et non 66.

Et si elle était vraiment mineure à son mariage, alors elle est née après le 9 novembre 1794 et elle a au plus 63 ans.

Finalement, c’est encore "ma" Marie-Anne STÆBEL qui semble convenir le mieux, plus semble-t-il qu‘une éventuelle sœur puînée 100% hypothétique. Dommage ce « mineure » sur son acte de mariage, et cet exode de huit ans en "Bavoire" ! L

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E2/APE) François Antoine STRASSER, né à Stundwiller le 16 novembre 1790, 2ème fils.

Lui aussi fut baptisé à la maison par la sage-femme. Mais pas par la même : par Barbe EICHERT, « autrefois sage-femme assermentée à Stundwiller, et veuve d’Antoine MEYER ».

Au cas où vous ne l’auriez pas compris J, je vais éclairer votre lanterne :

Madame MEYER, née EICHERT, n’a pas renié son serment, non, elle a simplement pris sa retraite ! Simple, n’est-ce pas ? Encore fallait-il y penser ! J

« Mèzalor », me direz-vous, car vous êtes curieux et vous voulez toujours tout savoir, « si cette vénérable dame avait pris sa retraite, pourquoi donc travaillait-elle encore ? ». Eh oui !

Eh bien figurez-vous qu’il est né un autre enfant le même jour dans cette même paroisse. À Oberrœdern. Certes, normalement chaque village avait sa sage-femme assermentée, mais bon, il a pu y avoir un manque d’effectif provisoire. Voilà, je n’en sais pas plus. Tous mes regrets ! J

Madame MEYER (née EICHERT), sage-femme retraitée donc expérimentée, avait eu une bonne intuition car l’enfant n’allait pas vivre longtemps. Il fut rebaptisé sous condition par messire Louis ANTHON de pieuse mémoire, puis :

Décédé à Aschbach le 17 novembre 1790, « âgé d’un jour », ce qui est exact.

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E3/APE) Madeleine STRASSER, née je ne sais où, entre 1791 et 1795, 1ère fille.

Eh oui, quand je vous ai dit « neuf enfants, les deux premiers nés à Stundwiller, les six derniers à Aschbach », vous avez pensé : « Mais il devient gâteux J, 2+6, ça ne fait pas 9 ! »

Certes, certes, mes bons amis, mais vous ignoriez encore l’existence de Madeleine STRASSER ! Et où donc est-elle née, cette enfant ?

Eh bien je puis vous répondre : elle est née… dans les lacunes ! J

J’avais plutôt tendance à penser à Aschbach, car il y a une grosse lacune d’un an, d’environ octobre 1793 à environ octobre 1794 (voir plus haut dans ce même article, pour sa cousine germaine Madeleine HOFFART), tandis que, pour la commune de Stundwiller, il ne semble pas y avoir de lacunes, même si c’est sans doute incomplet.

À remarquer au passage que, si je souligne le prénom Madeleine, c’est parce que, n’ayant pas leur acte de naissance à l’une comme à l’autre, il y a possibilité qu’elles soient nées « Marie Madeleine » (« Anne Madeleine » aussi, quoique plus rare).

Madeleine STRASSER n’a pas eu la même triste vie que sa cousine, car elle a trouvé à se marier.

L’acte de mariage fut archi-bâclé par le maire qui ne nous donna pas son lieu de naissance ! Qu’il n’ait pas la date, c’est normal ; mais pour le lieu, pourquoi ne l’a-t-il pas demandé aux parents, à la mère surtout ? L

Ce maire nous dit quand même qu’elle est « majeure », ce qui situe sa naissance avant celle de son frère Bernard, qui suit, né en 1796. De toute façon je m’en doutais car les naissances vont se succéder de façon assez rapprochée dans cette famille et je n’avais autrement qu’une toute petite place à l’automne 1799. Après je n’en parle pas, car elle eût été trop jeune pour se marier. On n’est pas à Égliseneuve-d’Entraigues, ici, et les filles ne s’y marient pas à 12 ans et demi !

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Épouse, du vivant de ses parents, son père étant cultivateur, à Aschbach le mercredi 18 septembre 1816, Georges (tout court) SCHENCK, cultivateur, né le 15 février 1790 à Aschbach, fils de feu Jacques (tout court), et de défunte Marguerite BALL.

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Plusieurs remarques :

a) La signature de Jacques SCHENCK sur l’acte de baptême de son fils Georges peut intéresser les débutants car elle nous montre joliment comment on écrivait le trigraphe "sch", la lettre "e" et le digraphe "ck".

J’ai acheté bien cher un manuel de paléographie alsacienne qui ne nous montre pas le digraphe "ck" (totalement ignoré) et qui ne nous donne pas, pour le trigraphe "sch", le dessin de Jacques SCHENCK pourtant très fréquent et très joliment réussi ici.

Et ce manuel se permet de traduire (page 28) :

« ego baptizavi infantem » (qui signifie « j’ai baptisé un enfant ») par :

« un enfant a été baptisé par moi » !!

C’est honteux ! Si j’avais rendu une copie pareille à mes professeurs, ils m’auraient demandé d’où j’avais sorti ça !

Le sens est le même certes, mais comment un novice peut-il apprendre le latin en voyant traduire ainsi un actif léger par un passif lourd ??

S’ils font pareil pour les actes écrits en alsacien (pas encore lus), je ne suis pas près de progresser dans cette langue ! L

Je ne donne pas les références de ce bouquin pour ne pas lui faire de publicité, bien sûr ! Il y a déjà bien assez de gogos comme moi qui l’ont acheté ! L

Et je ne vous parle pas de leurs mois de nivôse qu’ils arrêtent au 31 décembre ni des jours complémentaires inexistants au-delà de l’an VII ! L

b) Georges SCHENCK était de ma famille. Il était fils de Jacques SCHENCK, petit-fils de Jacques SCHENCK, arrière-petit-fils de Jean Jacques SCHENCK, préteur puis comarque d'Oberrœdern, ce dernier étant un petit-fils de mes septaïeuls 400 Jean Philippe PHILIPPS et de sa première épouse 401 Anne Cunégonde GEIST, mariés paroisse de Stundwiller presque au début de l’Histoire de cette dite paroisse, le lundi 26 novembre 1685.

c) Madeleine STRASSER n’a pas su signer. Sa mère non plus, mais ça, nous le savions déjà.

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D’où postérité à Aschbach.

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Madeleine STRASSER est décédée à Aschbach le 21 janvier 1860, « âgée de 69 ans ». Forcément un peu exagéré car la place est prise par son frère François Antoine ci-dessus, qui, lui, aurait eu cet âge.

Georges SCHENCK, quant à lui, était décédé bien jeune, à Aschbach le 21 décembre 1823,.« âgé de 33 ans », ce qui est exact.

Madeleine STRASSER, veuve bien jeune avec au moins trois enfants en bas âge, aurait pu se remarier, mais elle ne l’a pas fait.

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E4/APE) Bernard STRAßER, né à Aschbach le 27 avril 1796, 3ème fils.

Écriture alsacienne, désormais, pour le patronyme STRASSER.

Décédé à Aschbach le 26 mai 1801, « âgé de 5 ans », ce qui est exact.

Là, il faut que je vous signale une chose très désagréable mais importante. L

Il y avait, à Aschbach, depuis le 1/1/1793 (début de l’état civil moderne) et même avant, deux jeunes couples "STRASSER", qui eurent de nombreux enfants jusqu’en 1806 (pour le nôtre) et 1812 pour le couple Jean Baptiste STRASSER / Marie-Anne PHILIPS. Et, peut-être parce que Jean Baptiste STRASSER était cousin germain de notre Jean Adam STRASSER, le maire (Jean Georges BALL), les a confondus quelquefois. Ça paraît gros, et de fait c’est très gros, mais j’ai déjà vu ça, en pire même, à Niederrœdern, avec un curé qui confondait une tante et sa nièce, toute deux mariées, mais pas au même homme. C’était pas encore la Charia, dans notre belle France d’alors !!

Bref, Bernard STRASSER est né « fils de Jean Adam STRASSER » mais il est décédé « fils de Jean Baptiste STRASSER ».

Ce dernier, ayant eu un enfant le 7/12/1795, ne pouvait évidemment pas être le père de Bernard STRASSER, né le 27 avril 1796, 4 mois et demi après.

Et il n’y a pas eu deux "Bernard STRASSER" nés vers cette époque. En plus, un "Bernard STRASSER" fils de Jean Baptiste aurait été "très difficile à loger" à cause d’un enfant à venir né en 1797.

Comme déjà dit, j’ai relevé entièrement TOUTES les naissances et TOUS les décès d’Aschbach de 1793 à 1812, et le maire, longtemps feu mon cousin Jean Georges BALL (de 1800 à 1812) a fait d’autres erreurs, mais moins grosses, il est vrai.

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E5/APE) Mathias (tout court) STRAßER, né à Aschbach le 22 juillet 1797, 4ème fils.

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Épouse (sous le prénom de Mathieu), laboureur, sa mère désormais décédée, son père étant aussi laboureur, à Oberrœdern le vendredi 20 novembre 1829, Marie-Anne BALL, née le 17 mars 1810 à Oberrœdern, y domiciliée chez sa mère, fille de défunt Henri, laboureur de son vivant, et de Marie-Anne BAMBERGER, présente et consentante (j'insiste).

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Plusieurs remarques :

A) Marie-Anne BALL est dite « née à Oberrœdern le 22 janvier 1798 ». Je ne sais pas où ils ont pris ça, mais c’est faux. Ce jour-là, à Oberrœdern, est bien née une enfant prénommée Anne-Marie (qu'on peut assimiler à Marie-Anne, donc), mais elle était fille de Jacques BEYL (ou BEYLL ou BEIL ou BEILL, le nom est écrit quatre fois différemment en comptant la marge et la signature, mais ce n'est pas BALL ; et il y avait bien des familles "BEIL" ou "BEILL" ou "BEYL" ou "BEYLL" à Oberrœdern) et Barbe EIS(S)ENMANN. Or la filiation de l’épouse est donnée dans cet acte de mariage.

Ensuite, j’ai une "Marie-Anne" BALL née le 25 brumaire an XIV (16/11/1805) à Oberrœdern, fille de Henri, cultivateur, et de Marie-Anne BAMBERGER ; et, si elle avait eu une sœur aînée du même prénom, celle-ci serait forcément morte en bas âge.

Cette première Marie-Anne BALL, née le 16 novembre 1805 à Oberrœdern, est décédée en bas âge (date inconnue : il y a d’énormes lacunes entre 1805 et 1810 avec seulement quelques très peu nombreux décès par an).

Puis donc Marie-Anne BALL ci-dessus, mariée à 19 ans, donc.

Du reste, le premier enfant que je connais à Henri BALL et Marie-Anne BAMBERGER est (autre) Henri BALL, né le 1er mars 1802, premier témoin au mariage de sa sœur ci-dessus.

Enfin, je ne sais même pas si ses parents étaient mariés, en 1798 (Henri est né le 5/9/1776, et son mariage tombe dans des lacunes).

Bref, c’est une date de naissance fantaisiste. L

On voit quand même de drôles de choses, dans l’état civil. L

On nous dit qu’elle est « majeure ». Pas étonnant, avec cette fausse date de naissance !

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Note du lundi 19/12/2016 : cejourd'hui, en lisant actuellement TOUTES les publications de mariage à Oberrœdern, pour espérer découvrir où ont bien pu aller se marier "mes" arrière-petits-enfants locaux "disparus", je viens de comprendre POURQUOI feu mon estimé (mais si, mais si ! J) cousin Laurent PHILIPPS, alors maire d’Oberrœdern, avait écrit de Marie-Anne BALL qu’elle était « née à Oberrœdern le 22 janvier 1798 », ce qui est archi-faux !

Eh bien, c'est parce que leur concitoyenne Anne-Marie "BEYLL" (ainsi nommée dans le corps du texte de son acte de naissance) s’était mariée (sous le nom d’Anne-Marie "BEILL") HUIT (petits) JOURS AVANT "ma" Marie-Anne BALL, aussi à Oberrœdern le jeudi 12 novembre 1829 donc (avec un dénommé Jean SUTELL).

Et, compte tenu du temps qu’il faut à un maire pour dessaouler lorsqu’il revient de la fête des vendanges, on peut comprendre qu’il ait remis la même date de naissance pour l’épouse lors du mariage suivant !

Et voilà et voiloù ! Je vous ai expliqué le pourquoi du comment ! J J

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B) Parmi les témoins : « Antoine FIX, laboureur, 74 ans, oncle de l’époux ». C’est exact : oncle par alliance pour avoir épousé une sœur aînée de Jean Adam STRASSER, prénommée Anne-Marie ou Marie-Anne, suivant les actes.

C) L’épouse et sa mère ont déclaré « ne savoir écrire ni signer ».

D) Je ne connais pas d’enfants de ce couple.

E) Marie-Anne BALL était-elle de ma famille ? Oui ; par son père c’était une arrière-arrière-petite-fille de mes octaïeuls 794 Jacques BALL et 795 Ursule SCHENCK, mariés dans la Préhistoire, vers 1670.

Et par sa mère, elle était arrière-arrière-arrière-petite-fille de mes septaïeuls 412 Jean Pierre HOFFART (percepteur d’impôts, il en faut J) et 413 Apolline DITZ, mariés paroisse de Stundwiller le mardi 28 octobre 1687.

Et, toujours par sa mère, elle était arrière-arrière-petite-fille de mes sexaïeuls 194 Antoine STÆBEL (décédé comarque de Stundwiller) et 195 Marie Dorothée GASSERT.

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Mathias STRAßER est décédé à… le…

Marie-Anne BALL est décédée à… le…

Aucune idée car je ne sais même pas dans quelle commune le couple s’est installé.

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E6/APE) Catherine (tout court) STRASER (avec un seul "S", son père étant nommé STRAßER), née à Aschbach le 29 novembre 1798, 2ème fille.

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Qu’est-elle devenue ? Je n’en sais rien.

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E7/APE) Ève Rosine STRAßER, née à Aschbach le 8 décembre 1800, 3ème fille.

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Épouse, du vivant de ses parents, son père étant laboureur, à Aschbach le mercredi 30 janvier 1822, Joseph PHILIPS tailleur (d‘habits, sans doute ; je n’ai jamais rencontré de tailleurs de pierre paroisse de Stundwiller), né le 29 mars 1798 à Aschbach, fils de feu Antoine (tout court), vivant laboureur, et de Marie Barbe MERCK.

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Plusieurs remarques :

A) PHILIPS (avec deux "P" et non trois) est l’orthographe de naissance de Joseph.

B) Ève Rosine a été mariée "STRASER". Cette variante était plutôt rare mais on la trouvait de temps à autre. Gentiment, on lui a laissé ses deux prénoms. ♥

C) Les dates de naissance des époux sont données, et, cette fois, elles sont EXACTES. Ah, mais ! J

D) L’épouse et la mère de l’époux ont déclaré ne pas savoir écrire. Catherine WALTER PE-46/62, mère de l’épouse, n’a pas signé non plus (comme d’habitude) mais elle n’a pas marqué non plus, contrairement à son homologue Marie Barbe MERCK.

E) Joseph PHILIPS était-il de ma famille ? Bien sûr, avec un nom pareil ! J

Pour rappel je descends de cinq jeunes femmes nées PHILIPS, toutes de cette paroisse de Stundwiller. Donc, voici :

Le grand-père paternel de Joseph PHILIPS, un certain Jean Henri PHILIPS, était le 12ème des 16 enfants de mes septaïeuls 398 Jean Jacques PHILIPS (échevin d’Aschbach durant au moins 18 ans : 1740-1758) et 399 Anne-Marie CASPAR, mariés le mercredi 8 octobre 1710 paroisse de Stundwiller, la mariée étant bien ronde et en plus déjà maman de leur fils aîné, illégitime celui-là (mais bien vivant, puisqu‘il se mariera deux fois, à plus de 50 ans d‘intervalle !!). C’étaient des coquins ! J

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Postérité. Oui, il y en a une. Et ça commence vite. Un enfant dès le mois de juillet 1822. Notre charmante Ève a croqué la pomme un peu trop tôt. J

Puis un autre, en 1824. Et d’autres peut-être, à venir un jour sur ce blog.

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Ève Rosine STRAßER est décédé à… le…

Joseph PHILIPS est décédée à… le…

Aucune idée. Ce couple a dû s’exiler car aucun de leurs enfants ne s’est marié dans l’ancienne paroisse de Stundwiller (Aschbach, Stundwiller, Oberrœdern et Buhl) selon les tables d’AGAWE. Quand semblable phénomène se produit, quasiment à coup sûr le couple parental a quitté la région, emmenant avec lui ses enfants vivants. Il faut bien comprendre que, si ces petites communes conservent le même nombre d’habitants (ou presque) depuis 200 ans, c’est parce que beaucoup la quittent pour chercher un meilleur avenir ailleurs. Par exemple à Strasbourg, à Paris, ou dans les nouvelles villes industrielles de la région, ou bien encore aux États-Unis, qui s’est peuplé en grande partie avec des Européens.

Parfois, j’ai la chance de retrouver ces familles sur GENEANET, mais là, ce couple est inconnu au bataillon.

On passe donc à la suite.

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Et la suite, ce n’est pas un nouvel enfant, c’est un nouvel ennui. L

Je vous ai dit que le maire, Jean Georges BALL, confondait les deux familles STRASSER.

Et aussi qu’il écrivait à peu près n’importe quoi sur les âges des personnes décédées. Voici deux exemples :

J’ai relevé un enfant mort en bas âge, âgé de 5 ans. Eh bien, au décès, le père avait un an de moins qu’à la naissance.

Autre exemple : j’ai trouvé un enfant mort « âgé de 8 jours ». J’ai voulu reporter ce décès en marge de sa naissance sur mon cahier, et, que vois-je ? Il était né le même jour, et non 8 jours avant. Du coup j’ai pensé : le maire a dû vouloir mettre « âgé de 8 heures », car ça lui arrivait de compter en heures pour les nouveau-nés morts le jour même ou le lendemain.

J’ai donc regardé l’heure de la naissance et celle du décès. Eh bien, figurez-vous qu’il était né à 3 heures « nachmittag » et qu’il est décédé à 1 heure « nachmittag », soit aussi dans l’après-midi, mais… deux heures avant sa naissance ! L

Etc., etc.

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Mais revenons à nos moutons. Voici ce qui est arrivé :

Un certain "Georges STRAßER" est décédé à Aschbach le 6 août 1801 « âgé de trois mois ». Et il est présenté dans l’acte comme fils d’Adam et de Catherine WALTER PE-40/62. Quand j’ai voulu reporter ce décès, je n’ai pas trouvé la naissance de ce "Georges STRAßER". Je me suis dit : « Il y a un problème ». Puis je me suis dit que, trois mois avant, on était au 6 mai 1801, et que c’est quand même bien dur (surtout pour la maman !) de mettre au monde un enfant le 6 mai 1801 (ou quelques jours avant) quand on sort d’une petite Ève Rosine née le 8 décembre 1800 !! Du coup je me suis rappelé que Jean Georges BALL confondait les deux familles STRAßER !! Et effectivement, j’ai trouvé un "Georges STRAßER" de l’autre couple né à Aschbach le 23 avril 1800. Et il avait bien trois mois (et quelques jours) le 6 août 1800 ! Oui, mais, me direz-vous, le 6 août 1801, il était âgé, non pas de trois mois, mais d’un an et trois mois, ce qui n’est pas pareil !

Ah ! il n’y a que ça qui vous dérange ? Eh bien moi, ça ne me dérange pas ! Si vous saviez le nombre (assez effarant, il faut le dire) d’âges fantaisistes que j’ai trouvés à cette époque-là dans les registres de décès, ça ne vous dérangerait pas non plus.

Un exemple ? Un enfant (Valentin EISENMANN) mort à « 3 ans et 8 jours » le 19/01/1803 alors qu’il était né le 23/08/1798 ! Comment, MAIS COMMENT, un enfant peut-il être âgé de 3 ans et seulement 8 jours, s’il est né en été et mort en hiver ?? Y a rien qui vous choque ? Moi, si ! TOUT est faux, dans cet âge : les années (c’est 4 ans et non 3), les mois (qui manquent) et les jours, pour terminer. Et il y en a des kilos comme ça !

Du reste, si ce "Georges STRAßER", enfant de l’autre couple, né le 23 avril 1800, n’était pas le même que celui qui est décédé le 6 août 1801, DITES-MOI comment, compte tenu qu’il n’y eut pas de décès de "Georges STRAßER" dans les années qui suivirent, il aurait pu naître, dans le couple Jean Baptiste STRASSER / Marie-Anne PHILIPS, un nouveau "Georges STRAßER" (plus précisément "Georges STRASSER", car le français était enfin arrivé) le 1er août 1808 ? C’est pourtant bien ce qui est arrivé ! Voilà donc ce couple avec DEUX "Georges STRAßER / STRASSER", un né en 1800, l’autre en 1808, ce qui, pour un Alsacien de cette époque et de ma région, est IMPOSSIBLE, SAUF à accepter que le "Georges STRAßER" décédé en 1801 n’était pas enfant d’Adam et de Catherine WALTER PE-40/62 comme l’a écrit par erreur le maire, qui, comme je l’ai dit, confondait les deux familles, mais bien de Jean Baptiste STRASSER et de Marie-Anne PHILIPS. CQFD !!

Conclusion : ce "Georges STRAßER" ne descendant donc pas (au contraire de Bernard vu plus haut, pour qui le maire a fait l’erreur inverse) de mes ancêtres Balthasar WALTER et Marguerite PHILIPS, on peut maintenant passer à la suite.

Une remarque, quand même :

Toutes ces erreurs ne sont pas particulières à l’Alsace, pas du tout ! C‘était partout pareil ! Je l’ai déjà dit et je le redirai souvent car c’est la vérité, tout simplement. Par exemple, en Auvergne, j’ai une "Marie BAPT", qui est morte « âgée de 17 jours ». Quand j’ai recherché son acte de naissance, je n’en suis pas revenu : elle avait VRAIMENT pile 17 jours ! Oui mais voilà : 20 ans après sa mort, elle s’est mariée ! Le tout avec filiation complète (père et mère). J L

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E8/APE) Marie-Anne STRAßER, née à Aschbach le 1er janvier 1804, 4ème fille, son père étant toujours cultivateur (il le fut toute sa vie).

Décédée à Aschbach le 9 janvier 1808, sous le nom de STRASSER, le français étant enfin arrivé. « Âgée de 4 ans », ce qui est... exact !!!!!!! J J

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En général le français arrivait à peu près en même temps que se terminait le calendrier républicain (31/12/1805).

À Oberrœdern, il est arrivé un peu plus tôt, le 1er vendémiaire an XIV, soit le 23/9/1805. Il faut dire qu’il y avait un adjoint au maire nommé Joseph HENRIOT, alors évidemment, ça aide, d’avoir un adjoint avec un nom francophone !

À Stundwiller, le français est arrivé très tard : le 7 juin 1807. À Aschbach enfin, le français est arrivé le 5 mai 1807.

À noter qu’il n’y eut pas d’acte de naissance, ni de mariage ni de décès, à Aschbach entre le 3 avril et le 5 mai 1807 ; eh oui, Maître Jean Georges BALL apprenait le français !! On pria donc les femmes de ne point accoucher, les hommes de ne point décéder et les fiancés de s’aimer chastement. Mdr, comme disent les jeunes ! J

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E9/APE) Élisabeth STRAßER, née à Aschbach le 8 juillet 1806, 5ème fille.

Comme d’habitude, le prénom de cette dernière enfant a été écrit : « Ehelisabetha » et non « Elisabetha », orthographe normale.

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Épouse, deux mois avant son frère Mathias, sa mère déjà décédée (31/03/1827), son père étant laboureur, à Aschbach le vendredi 11 septembre 1829, Jean BALL, laboureur, né le 25 juin 1808 à Aschbach, fils de (autre) Jean, aussi laboureur, et de Marie-Anne FISCHER.

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Plusieurs remarques :

A) Les dates de naissance sont données dans cet acte de mariage et elles sont exactes.

Pourtant Jean BALL est qualifié de « mineur d’ans » !! L

Du coup j’ai consulté Wikipédia mais je n’y ai retrouvé que ce que je sais depuis mes débuts en généalogie (Législatives 1988 et élection du député Claude GATIGNOL), à savoir :

« Sous la première république, par décret du 20 septembre 1792, l'âge de la majorité civile est abaissé à 21 ans pour les hommes comme pour les femmes. Ce décret suivit celui du 28 août 1792 abolissant la puissance paternelle sur les majeurs.

Le Code civil napoléonien (an XII, 1804) codifie le précédent décret, fixant la majorité civile à 21 ans. »

Ce nouveau maire (un "STRASSER", c’est un comble ! L) ne sait donc pas que 1829-1808=21 et que le mois de juin PRÉCÈDE le mois de septembre !

Du coup, cela relativise les soucis que je me suis faits ci-dessus pour Marie-Anne STÆBEL, que l’on dit mineure à son mariage, alors que j’en ai une "légèrement" majeure qui conviendrait très bien !!

B) Élisabeth a deux beaux témoins : l’aîné de ses frères, Jean Adam STRASSER, laboureur, et son beau-frère Joseph PHILIPS, tailleur (d‘habits, cette fois c’est précisé, mais je n’avais pas de doute), les deux autres témoins étant qualifiés de « non parents », mais, avec les noms qu’ils portent (PHILIPPS et CASPAR), ça me fait doucement sourire. Tout ce monde-là était cousin, et le maire aussi ! J

C) L’épouse et la mère de l’époux ont déclaré « ne savoir ni écrire ni signer ».

D) Jean BALL était-il de ma famille ? Oh là là, oui ! J

a) C'était un arrière petit-fils de Jean Valentin BALL (1721-1800), comarque de Stundwiller (1767-1777), lui même petit-fils de Jacques BALL et Ursule SCHENCK, mes ancêtres N°794 et N°795, déjà vus plus haut dans cet article.

b) C'était aussi un arrière-petit-fils de Jean Jacques PHILIPS, déjà rencontré aussi plus haut, né en mai 1708 (baptisé le 25) (filiation certaine, pas pseudo-reconnaissance par un faux père) avant le mariage de ses parents (8/10/1710), qui ne savait pas écrire mais qui savait faire autre chose, puisqu'il se maria deux fois à plus de 50 ans d'écart et eut des enfants de ses DEUX épouses, fils aîné (sur 16 enfants) de mes septaïeuls 399 Anne-Marie CASPAR et 398 Jean Jacques PHILIPS, qui lui aussi, devenu veuf, se remaria, plus de 47 ans après, mais avec une veuve (et bientôt double veuve remariée) qui ne lui donna pas d'enfants, au contraire de son fils aîné qui épousera en secondes noces une catherinette de plus de 43 ans sa cadette !

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Postérité : au moins deux filles mariées à Aschbach du vivant de leurs parents.

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Élisabeth STRAßER, est décédée à Aschbach le 8 juin 1875, « âgée de 69 ans », ce qui est presque exact. Sur déclaration de son époux, Jean BALL, « âgé de 68 ans » (inexact aussi), « Ackerer ». On a déjà rencontré ce mot allemand inconnu de mes dictionnaires et qui doit signifier cultivateur, comme l’alsacien "Ackersmann" (ou "Ackermann", selon mon dictionnaire d'alsacien, mais que je ne crois pas avoir jamais rencontré).

Jean BALL est décédé à Aschbach le 19 août 1883, « âgé de 75 ans », ce qui est exact. Sur déclaration de Bernard FIX, « Ackerer ». Il s’agit très probablement du cadet de ses deux gendres, même si ce n’est pas précisé, non plus que son âge.

J’ai trouvé sans trop de peine ces deux actes de décès car je les savais vivants et domiciliés à Aschbach au mariage de leurs filles. Après, grâce aux tables décennales, ça va très vite.

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Famille 18. Enfants de Louis FEUERSTEIN, cultivateur, et de Marie Ève WALTER PE-51/62, mariés le lundi 11 octobre 1790

Il n’y en a pas, hélas, la pauvre Marie Ève WALTER PE-51/62 étant décédée deux mois après son mariage, à pas même 22 ans ! L

On ne connaîtra hélas jamais les causes de ce décès si rapide, et si étonnant car on se marie en général en pleine santé.

Et on ne meurt pas des malaises de la grossesse en début de celle-ci.

J’ai lu dans un (joli) roman (d’amour ♥) l'histoire d'une demoiselle nommée CERCUEIL, qui, dépitée de n’avoir pas été le témoin de mariage de sa meilleure amie (à cause de son patronyme bien sûr), avait peu après épousé un homme quasi-mourant, paraissant sans charme aucun et totalement insignifiant, rien que pour pouvoir changer de nom ! J

Mais WALTER, c’est un si joli nom ! Sans doute le plus beau après CATHIGNOL, ne pensez-vous pas ? J

Alors pourquoi vouloir changer de nom, même si, FEUERSTEIN, "ça en jette un max", comme disent les jeunes ! J

Bref, ça reste quand même une possibilité : Marie Ève WALTER PE-51/62 était peut-être déjà gravement malade à la fin de ses fiançailles, et Louis FEUERSTEIN a pu vouloir lui offrir un dernier cadeau : une alliance et son nom.

Dans tous les cas, c’est bien triste. L

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CONCLUSION de l’article : assez belle descendance de Jean Michel WALTER et Marie Ève PHILIPS, malgré le décès prématuré de Marie Ève, et des deux "Philippe Jacques", morts en bas âge, eux.

On retrouvera la génération suivante plus tard sur ce blog.

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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans

Édition du lundi 17 octobre 2016 à 23h59

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Note : mes "éditions" datées 7 jours après la précédente et à 23h59 indiquent une date et une heure fictives pour signaler une très légère modification (ou plusieurs) sans très grand intérêt.

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Dernière modification en date (de peu d’importance donc) : ce 19/12/2016, en lisant actuellement TOUTES les publications de mariage à Oberrœdern, pour espérer découvrir où ont bien pu aller se marier "mes" arrière-petits-enfants locaux "disparus", je viens de comprendre POURQUOI feu mon estimé (mais si, mais si ! J) cousin Laurent PHILIPPS, alors maire d’Oberrœdern, avait écrit de Marie-Anne BALL qu’elle était « née à Oberrœdern le 22 janvier 1798 ». Comme je l’avais écrit, « je me demandais où ils avaient pris ça, mais c’est faux ». Eh bien je le sais, désormais !!

En effet, leur concitoyenne Anne-Marie "BEYLL" (ainsi nommée dans le corps du texte de son acte de naissance) s’était mariée (sous le nom d’Anne-Marie "BEILL") HUIT (petits) JOURS AVANT "ma" Marie-Anne BALL, aussi à Oberrœdern le jeudi 12 novembre 1829 donc (avec un dénommé Jean SUTELL).

Et, compte tenu du temps qu’il faut à un maire pour dessaouler lorsqu’il revient de la fête des vendanges, on peut comprendre qu’il ait remis la même date de naissance pour l’épouse lors du mariage suivant !

Et voilà et voiloù ! Je vous ai expliqué le pourquoi du comment ! J J