Je poursuis encore la liste des arrière-petits-enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER (mon numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon numéro 193), commencée dans l‘article N°4, continuée dans les articles N°5 à N°8.
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Mes couleurs n’ont pas changé :
— En rouge et en gras : mes ancêtres.
Note : le rouge me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, souvent DÉPLAISANTES (à un titre ou à un autre).
— En orange et en gras : la famille étudiée, avec, à l’intérieur, en vert foncé, le petit-fils ou la petite-fille de BW et MP, avec son numéro d’ordre (pour rappel : il y en a 62).
— En vert et en gras : les arrière-petits-enfants qui se sont mariés.
— En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il peut y en avoir deux ou plus en cas de veuvage.
— En marron et en gras : les arrière-petits-enfants qui sont décédés célibataires sans postérité (souvent en bas âge ou enfants, parfois adolescents ou adultes).
— En bleu et en gras : les arrière-petits-enfants dont j’ai perdu la trace.
— En fuchsia et en gras : les choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.
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Note : si le lieu de mariage n’est pas précisé, c’est qu’il a eu lieu "paroisse de Stundwiller".
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Je ne fais évidemment pas d’article pour les arrière-petits-enfants issus de Jean Martin WALTER, enfant N°7 de BW et MP, né à Oberrœdern comme ses douze frères et sœurs, car celui-ci est mort en bas âge et n’a donc pas eu de descendance.
Je passe donc directement à l’enfant N°8 de BW et MP.
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Dans cet article N°9, on va donc étudier les arrière-petits-enfants de BW et MP, descendant de Marie Ève WALTER, baptisée le 31 août 1728.
Elle épousa Mathias KOCHER, né à Oberrœdern aussi, baptisé le 26 mai 1729, probablement 14ème enfant sur 18 de mon septaïeul N°394 Jean Valentin KOCHER ; en tout cas, sûr, 4ème enfant sur 8 de sa seconde épouse (qui n’est pas mon ancêtre) Anne Catherine ARBOGAST.
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Note : Mathias KOCHER est en fait né "Matthias" (avec deux "t"). Mais j’ai coutume de n’admettre qu’une seule orthographe pour chaque prénom français et j’écris toujours "Mathias" avec un seul "t". Il en sera de même pour son second fils, né lui aussi avec deux "t" dans le texte latin. Par contre je distingue le prénom Mathieu (qu‘on peut aussi écrire avec deux "t"), comme c’est la coutume en français, pour distinguer les deux apôtres (bien que l’étymologie soit la même, et peut-être aussi le prénom en araméen, je ne sais pas).
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Le mariage eut lieu le lundi 24 janvier 1752 et le couple, qui aura 4 enfants, s’installa tout naturellement à Oberrœdern dans un premier temps. Au bout de 5 ans environ, la famille déménagea et s’installa à Aschbach, où mourut, à pas même 30 ans, Marie Ève WALTER.
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Sans doute en grande partie élevés par leur belle-mère Marie Ève VOGT, seconde épouse de Mathias KOCHER (mariage le lundi 28 janvier 1760), et qui deviendra sage-femme assermentée, ces quatre enfants ont tous vécu et se sont tous mariés. On aura donc 4 familles à étudier, plus deux familles "bis" car l’aîné et le benjamin, devinrent veufs et se remarièrent.
Seule Catherine, l’unique fille des quatre enfants, restera dans sa paroisse natale. Deux garçons vivront à Niederrœdern (mais pas en même temps car, quelques années après son second mariage, l‘aîné émigrera pour une destination inconnue), tandis que le dernier vivra un peu plus loin, à Oberlauterbach.
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Note : les familles KOCHER de Niederrœdern (les deux de Georges KOCHER, PE-15/62 et celle de Mathias KOCHER, PE-21/62, sont inconnues de mes camarades généalogistes de GENEANET. Je les ai donc trouvées tout seul. Ce sont d’ailleurs les seules familles que j’ai trouvées tout seul, en dehors de celles, très nombreuses, de la paroisse de Stundwiller. J’en ai trouvé d’autres par des publications de mariages, et beaucoup, dont les deux de François KOCHER, PE-24/62, par les publications de mes camarades généalogistes de GENEANET (voir mes remerciements dans l’article N°3).
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Famille 11. Enfants de Georges KOCHER, PE-15/62, journalier puis cultivateur, et de Marie-Anne BIETH, mariés à Niederrœdern le lundi 11 janvier 1779
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J’ai trouvé quatre enfants. M'en manque peut-être un ou deux because la Révolution.
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E1/APE) Jean Michel KOCHER, né à Niederrœdern le 29 juin 1780, 1er fils.
Son père est qualifié de « citoyen », sans autre précision.
Sa marraine, qui se mariera l’année suivante, est une certaine Marie-Anne WALTER.
Cette famille WALTER n‘est pas reliée à mes ancêtres WALTER, du moins pas par les registres paroissiaux de Niederrœdern, que j’ai lus intégralement. .
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Qu’est-il devenu ? Je n'en sais rien.
A-t-il suivi son père et sa belle-mère lors de l’émigration ou bien s’est-il marié près de Niederrœdern ?
Ou bien encore est-il décédé enfant dans les lacunes de 1784, 1787, 1990, 1991 et 1992 ?
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E2/APE) Marie-Anne KOCHER, née à Niederrœdern le 18 mars 1782, 1ère fille.
Son père a reculé au rang de « incola » (habitant), mais on a sa profession : « mercenarius ». Ce mot, qui a bien sûr donné "mercenaire" en français, signifiait "journalier". Les deux mots ont en effet des sens voisins, si l’on y réfléchit un peu : un journalier se mettait au service de quelqu’un pour une journée (ou plusieurs bien sûr) et se faisait payer, tout comme un mercenaire militaire.
La marraine est encore Marie-Anne WALTER, mariée maintenant à un certain François MEYER, originaire d’Aschbach.
Les couples alsaciens, qui aimaient bien qu’un de leurs fils portât le prénom du père et une de leurs filles celui de leur mère, mais voulaient quand même parfois offrir aux parrains et marraines le prénom de leur filleul ou filleule, ont fait "coup double" dans le cas présent.
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Épouse, son père toujours présent (pas encore émigré), « bùrger ùnd ackersmann » (bourgeois et cultivateur) et sa mère décédée (c’est écrit), « âgée de 22 ans et 5 mois », ce qui est inexact, « née à Niederrœdern le 10 avril 1783 », ce qui est faux, à Niederrœdern le 23 fructidor an XII, soit le lundi 10 septembre 1804, Jean Michel CHRIST, célibataire, « zundarbeiter » (ouvrier en allumettes ??), « âgé de 34 ans, 6 mois et 2 jours », ce qui est inexact, « né à Niederrœdern le 8 mars 1770 », ce qui est faux, fils de Jean Adam, « bùrger ùnd ackersmann » (bourgeois et cultivateur), et d’Anne Barbe SCHMITT.
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Notes :
a) L’âge de Jean Michel CHRIST serait parfait (au jour près) si la date de naissance indiquée était exacte.
b) L’âge de Marie-Anne KOCHER serait faux de pile un an (au jour près) (erreur de soustraction visible) si la date de naissance indiquée était exacte.
c) Mais ces deux dates de naissance ont été INVENTÉES ! En effet, il n’y a rien à ces dates-là !!
Jean Michel CHRIST est né moins de deux mois après le mariage de ses parents (mariés à Niederrœdern le lundi 11 février 1771), le 7 avril 1771. Et Marie-Anne KOCHER est née à Niederrœdern le 18 mars 1782, comme je l’ai écrit ci-dessus.
d) Se pourrait-il qu’il y ait eu deux enfants des mêmes prénoms et nés aux dates indiquées ? La réponse est non.
Car, s’il y avait eu un autre Jean Michel CHRIST né en 1770 (avant le mariage de ses parents, donc), celui-ci serait mort en bas âge puisque ce prénom de Michel a été redonné le 7/4/1771.
Pour Marie-Anne KOCHER, c’est moins net. Celle née le 18 mars 1782 aurait pu mourir en bas âge (ailleurs qu’à Niederrœdern, puisqu’il n’y a pas de lacunes en 1782 et 1783) et une autre du même prénom serait née, aussi ailleurs qu’à Niederrœdern, le 10 avril 1783, environ 13 mois après sa sœur aînée et environ 11 mois avant son frère puîné. MAIS il est bien précisé, pour l’épouse (et pour l’époux aussi d’ailleurs) qu’elle est née À Niederrœdern.
Donc : fausses dates de naissance.
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Comment expliquer cela ? Je n’en sais trop rien. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai remarqué, en certaines occasions et dans d’autres régions (ce n'est pas propre à l'Alsace), que les premiers fonctionnaires de la Première République, évidemment très hostiles à l’Ancien Régime, ayant souvent tué des prêtres, d’autres religieux et des nobles, voire même de simples roturiers au prétexte qu‘ils étaient trop catholiques à leur goût (cf. le génocide vendéen où l’on massacrait jusqu’aux nourrissons en leur fracassant la tête contre les murs), mettaient un "point d’honneur" (!!) à ne se référer EN RIEN à ce qui était l’œuvre des curés, et donc les BMS, les registres paroissiaux, état civil de l‘Ancien Régime. D’où cette honteuse invention de fausses dates de naissance.
Ajoutons enfin que le patronyme de l’époux (CHRIST) n’était sans doute pas celui qui convenait le mieux pour mettre de bonne humeur les officiers de l’état civil républicains, dont quasiment 100% ne croyaient pas à la divinité du Christ.
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Dont nombreuse postérité à Niederrœdern. Jean Michel CHRIST portait bien son nom. À défaut d’avoir douze apôtres, il eut douze enfants. Le douzième fut un garçon sans prénom, mort et né le même jour.
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Décédée à Niederrœdern le 14 janvier 1834, « âgée de 52 ans ». Pas tout à fait, en fait. À noter que cet âge correspond bien mieux à ma date de naissance du 18 mars 1782 qu’à celle inventée du 10 avril 1783.
Curiosité : dans le corps de l’acte figure son vrai prénom (Marie-Anne) mais, dans la marge, ils est écrit : Anne-Marie.
Comme je vous l’ai déjà signalé, dans beaucoup de familles (mais pas dans toutes !!) les deux prénoms simples des prénoms doubles Anne-Marie et Marie-Anne étaient interchangeables.
Son époux était décédé avant elle, à Niederrœdern le 24 janvier 1829, « âgé de 57 ans », ce qui est exact. Mais ce serait faux s’il était né le 8 mars 1770, comme prétendu lors de son mariage.
On dit de lui : « vivant cultivateur ». Il ne fut en effet pas bien longtemps ouvrier en allumettes. Simplement en 1804 et 1805.
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E3/APE) François KOCHER, né à Niederrœdern en 1784, vers le mois de mars sans doute, 2ème fils.
Là, j’ai eu du bol car l’année 1784 est manquante, et je ne connais cet enfant que parce qu’il est décédé en bas âge, et pas en 1784 en plus !
Décédé à Niederrœdern le 26 novembre 1785, « âgé d’un an et 8 mois », son père étant toujours journalier mais redevenu citoyen.
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E4/APE) Catherine KOCHER, née d’un père toujours journalier, à Niederrœdern le 26 mars 1786, 2ème fille.
Voilà une famille comme je les aime : un enfant tous les deux ans !
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Épouse, son père désormais absent, « ci-devant laboureur, demeurant audit lieu, lequel s’est émigré comme il est constaté par acte de notoriété dressé devant le juge de paix du canton de Seltz le 2 avril 1809 », et sa mère décédée (c’est écrit), « âgée de 23 ans et 1 mois », ce qui est exact à trois jours près, à Niederrœdern le dimanche 23 avril 1809, Michel (tout court) FISCHER, « âgé de 26 ans », ce qui est exact (il est né le 28 octobre 1782), « né et domicilié à Rittershoffen », fils d’André et d’Anne Catherine KREUTER, présents et consentants.
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Notes :
a) D’abord une plaisante curiosité : sa sœur a épousé un « pêcheur d’hommes » (le dénommé CHRIST), elle, elle épouse un pêcheur tout court (ce dénommé FISCHER). J
b) Les quatre témoins « ont signé après qu’il leur a été donné lecture en langue allemande ».
c) Parmi ces témoins, son beau-frère Michel CHRIST. Mais pas son frère aîné Jean Michel KOCHER, qui est donc soit mort en bas âge, soit vivant très loin de Niederrœdern. On pouvait déjà faire cette remarque au mariage de leur sœur Marie-Anne, mais, si vivant, il eût été plutôt jeune pour un témoin (quoique déjà majeur), ce qui n’est plus le cas.
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Dont postérité à Niederrœdern, mais moindre que pour sa sœur : 6 enfants et non 12.
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Décédée, sur déclaration du seul de ses fils qui ait vécu, Martin FISCHER, 37 ans, maçon, à Niederrœdern le 13 décembre 1851, « âgée de 65 ans », ce qui est exact, et qualifiée de « ménagère ».
Je n’aime pas trop cette qualification. Suivant les rédacteurs, ça peut signifier « femme de ménage » ou simplement « femme au foyer, s’occupant du ménage », ce qui n’est évidemment pas la même chose. J’ai eu le même problème ailleurs en France, dans d’autres branches de ma généalogie.
Ayant fini de marier ses enfants, et n’étant pas encore trop âgée, Catherine KOCHER pouvait bien faire des ménages, si elle vivait seule avec son mari, maçon.
Mais, si elle vivait en famille, elle pouvait ne s’occuper que du ménage au foyer, car, avec des petits-enfants à surveiller et à élever, il y avait du travail.
Michel FISCHER, pour sa part, est décédé très âgé, aussi sur déclaration de son fils Martin, 50 ans, maçon, à Niederrœdern le 19 juin 1865, « maçon », métier qu’il pratiqua sans interruption depuis sa première paternité (1810) et sans doute bien avant encore. Et qu’il apprit à son fils, donc.
L’acte de décès est impeccable, donnant l’identité de ses défunts parents, celle de sa défunte épouse, son lieu de naissance et sa profession, et enfin son âge, « 82 ans », qui est exact.
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Après je n’ai plus d’enfants de ce couple, mais il a dû y en avoir. Les années 1787, 1990, 1991 et 1992 sont en effet manquantes. Et pas de naissance en 1788 ni 1789.
Enfin, décès de Marie-Anne BIETH, à Niederrœdern le 11 octobre 1793, « âgée de 46 ans ». L’âge est exact, Marie-Anne BIETH était en effet née (à Niederrœdern) le 3 juin 1747. Elle était bien plus âgée que son époux, Georges KOCHER, PE-15/62, né à Oberrœdern le 14 octobre 1752 (voir article N°3), et qui va donc se remarier.
À l’occasion de ce décès, Georges KOCHER, parrain le 12/9/1789 alors toujours journalier, est enfin qualifié de « Ackersmann » (cultivateur, agriculteur ou laboureur, comme il vous plaira) et non pas de « Taglöhner » (journalier).
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Famille 11bis. Enfants de Georges KOCHER, cultivateur, PE-18/62, et de Catherine KILHOFFER, mariés en 1794 ou vers 1794
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Cinq filles, dont deux mortes en bas âge, mais je ne sais pas ce que sont devenues les trois autres, leur parents les ayant évidemment emmenées avec eux lors de leur « émigration ». Ils ont peut-être aussi emmené Jean Michel KOCHER, ci-dessus, disparu de Niederrœdern.
À noter que certaines de ces trois filles sont peut-être aussi décédées en bas âge. Le fait qu’il n’y ait pas d’année lacunaire ne signifie pas que chaque année soit complète.
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E1bis/APE) Barbe KOCHER, née à Niederrœdern le 6 novembre 1795, son père étant cultivateur, 1ère fille.
Y décédée en bas âge le 5 février 1796, « âgée de 3 mois », ce qui est pratiquement exact, son père étant cultivateur.
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E2bis/APE) Marie Josèphe KOCHER, née à Niederrœdern le 16 mars 1797, son père étant cultivateur, 2ème fille.
Qu’est-elle devenue ?
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E3bis/APE) Madeleine KOCHER, née à Niederrœdern le 4 août 1799, son père étant cultivateur, 3ème fille.
Y décédée en bas âge puisqu’elle aura bientôt une sœur du même prénom.
Mais ce décès ne fut pas enregistré.
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E4bis/APE) Élisabeth KOCHER, jumelle de la précédente, aussi née à Niederrœdern le 4 août 1799, 4ème fille.
Qu’est-elle devenue ?
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E5bis/APE) Madeleine (2ème du prénom) KOCHER, née à Niederrœdern le 18 septembre 1801, son père étant bourgeois et cultivateur, 5ème fille.
Qu’est-elle devenue ?
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CONCLUSION : Georges KOCHER, PE-15/62, aura eu au moins neuf enfants de ses deux épouses, mais je n’ai à ce jour que deux mariages, et, comme il s’agit de deux filles, disparition dans sa branche du patronyme "KOCHER".
À noter qu’il y avait une autre famille "KOCHER" à Niederrœdern, descendant d’un certain Jean Adam KOCHER, que plusieurs de mes camarades généalogistes présentent, sans doute avec de bonnes raisons mais qui n’apparaissent pas dans les BMS, ni d’Oberrœdern ni de Niederrœdern, comme un frère de mon septaïeul 394. Jean Valentin KOCHER, le meunier.
Cette autre famille a donné de nombreux "KOCHER" s’établissant en dehors de Niederrœdern. Un fils est resté toutefois, forgeron comme son père, avec beaucoup de descendance, car marié trois fois, mais une descendance "KOCHER" qui s’éteindra par un mariage féminin le lundi 28 janvier 1788.
Enfin, 6 ans après le mariage de Catherine KOCHER ci-dessus, qui scelle la fin des "KOCHER" descendant de Georges KOCHER, PE-15/62, aura lieu le mariage du fils unique de Mathias KOCHER, PE-21/62 (voir plus loin dans le présent article), avec une très petite descendance, non éteinte cependant en 2016. Mais éteinte à Niederrœdern pour ce qui est du patronyme "KOCHER" par un mariage féminin en date du mercredi 29 janvier 1845, que l’on étudiera plus tard sur ce blog.
Toutefois, des KOCHER reviendront à Niederrœdern : il y en aura SEPT sur l’annuaire de 1987, dont CINQ garçons ! J
Et CINQ à Oberrœdern, sans doute sans interruption depuis 1705, tellement il y en eut dans ce village !
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Famille 12. Enfants de Michel (tout court) DENTINGER, cultivateur et maçon, et de Catherine KOCHER, PE-18/62, mariés le lundi 17 avril 1780
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J’en ai trouvé douze, dont dix nés en moins de 11 ans et demi, de 1781 à 1792. Il m’en manque peut-être mais il est aussi possible que je les aie tous.
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E1/APE) Antoine DENTINGER, né à Oberrœdern le 8 mars 1781, neuf mois et demi après le mariage de ses parents, 1er fils.
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Épouse, maréchal-ferrant de profession, à Wissembourg où il est domicilié, le jeudi 13 février 1806, son père étant présent et consentant, et sa mère vivante, ce couple toujours domicilié à Oberrœdern, Marie-Anne MATERN, aussi domiciliée à Wissembourg, mais née à Salmbach le 19 avril 1784, fille de feu François Antoine, en son vivant maréchal-ferrant à Wissembourg, et Catherine COLMAR, domiciliée à Wissembourg, absente mais consentante.
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Dont postérité à Wissembourg puis à Oberrœdern, où se marieront ses enfants vivants.
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Décédé, toujours maréchal-ferrant de profession, à Oberrœdern (où il était donc revenu vivre) le 2 décembre 1835, « âgé de 55 ans ». Pas tout à fait, en fait.
Son épouse est décédée après, je ne sais où ni quand. Elle était domiciliée à Colmar le 24 juillet 1850, lors du second mariage de son fils Jean, resté pour sa part à Oberrœdern. Il est étrange qu’elle soit allée vivre dans un autre département que celui de sa naissance et de son mariage, comme si elle voulait retrouver sa défunte mère, nommée COLMAR elle aussi. Mais j’ai bien lu tous les actes et il n’y a pas d’erreur ; juste une étrange coïncidence de noms.
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E2/APE) Anne-Marie DENTINGER, née à Oberrœdern le 29 juillet 1782, 1ère fille.
Y décédée, sous le prénom double de "Marie-Anne", le 10 avril 1785, âgée de deux ans et 8 mois, donc.
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E3/APE) Michel DENTINGER, né à Oberrœdern le 27 septembre 1783, 2ème fils.
Y décédé, adulte mais célibataire, le 14 février 1851, « âgé de 67 ans », ce qui est exact.
Il était maçon.
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E4/APE) Marie Ève DENTINGER, née à Oberrœdern le 27 janvier 1785, 2ème fille.
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Épouse, sur le tard, âgée de 44 ans et 8 mois, sa mère décédée mais du vivant de son père, maçon, présent et consentant, à Stundwiller le lundi 12 octobre 1829, Jean Adam FISCHER, né à Aschbach le 2 décembre 1781, laboureur, domicilié à Stundwiller, veuf de Madeleine STAEBEL, décédée à Stundwiller le 26 octobre 1828, fils de feu Adam (tout court) FISCHER, aussi laboureur en son vivant, et de défunte Catherine (tout court) KOCHER.
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Jean Adam FISCHER était bien sûr de ma famille, vu le nom de sa mère. Cette dernière était petite-fille de mes septaïeuls 394. Jean Valentin KOCHER, le meunier, que nous avons déjà souvent rencontré et que nous rencontrerons encore souvent, tant sa descendance fut grande, et 395. Anne-Marie CASPAR, sa première épouse.
Les deux "Catherine KOCHER", mère de l’époux et mère de l’épouse, étaient donc cousines "demi-germaines" (le "Petit ROBERT" accepte l'appellation "cousines germaines" tout court mais c'est moins précis, je trouve), ayant un (seul) aïeul commun (sur quatre, et contre deux aïeuls communs mari et femme pour les cousins germains "normaux"), mon septaïeul N°394 Jean Valentin KOCHER, le meunier.
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Pas d’enfants issus de cette union tardive.
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Décédée je ne sais où ni quand. L
Son époux est décédé je ne sais où ni quand. L
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E5/APE) Jacques DENTINGER, né à Oberrœdern le 4 janvier 1787, 3ème fils.
Y décédé adulte mais célibataire, journalier, le 21 octobre 1827, « âgé de 41 ans », ce qui est presque exact.
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E6/APE) Bernard DENTINGER, né à Oberrœdern le 24 février 1788, 4ème fils.
Y décédé âgé de moins de quatre mois, le 16 juin 1788.
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E7/APE) Daniel DENTINGER, né à Oberrœdern le 28 mars 1789, 5ème fils.
Attention, grande nouvelle : les Oberrœdernois viennent de découvrir un nouveau prénom : Daniel ! J
On le pressentait : un "Daniel" était né à Aschbach deux ans plus tôt ! J
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Épouse, tisserand de profession, à Oberrœdern où il est domicilié chez son père maçon, veuf, le samedi 25 janvier 1823, Suzanne PHILIPPS, née à Oberrœdern le 7 septembre 1787, y domiciliée, fille de feu Antoine (tout court), en son vivant vannier à Oberrœdern, et de défunte Marie Ève CLAUS.
Notes :
— "Suzanne" était aussi un prénom très rare dans la paroisse de Stundwiller. Au moins, ce couple n’aura pas d’homonyme, car j’ai presque une dizaine de couples homonymes, dont certains qui eurent des enfants la même année ! L
— "Suzanne", dans la sainte Bible, est l’héroïne du "Livre de… Daniel" !! J
Comme quoi l’Histoire est un éternel recommencement ! J
Les "Anciens", au "pays", racontent que c’est ça qui les aurait décidés à se fiancer. Mais on dit tant de choses… J
— Ce même samedi 25 janvier 1823, avec les quatre même témoins, s’est remariée Marie Catherine PHILIPPS, sœur puînée de Suzanne, mais déjà veuve, avec un certain Jean Bernard DENTINGER, cousin germain de Daniel ci-dessus, et né au premier trimestre 1789 comme Daniel.
— Suzanne PHILIPPS avait eu un enfant né hors-mariage et de père inconnu à Oberrœdern le 21 novembre 1818, Joseph PHILIPPS. L
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Dont petite postérité à Oberrœdern.
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Décédé, toujours tisserand de profession, à Oberrœdern le 22 décembre 1839, « âgé de 51 ans ». Pas tout à fait, en fait.
Son épouse est décédée après 1850, mais je ne sais où ni quand.
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E8/APE) Anne-Marie DENTINGER, deuxième des prénoms, née à Oberrœdern le 11 août 1790, 3ème fille.
Y décédée, célibataire et journalière, le 18 janvier 1863, « âgée de 75 ans », ce qui constitue un bon arrondi au quart de siècle le plus proche. J L
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E9/APE) Une fille sans prénom DENTINGER, née onze mois après sa sœur, à Oberrœdern le 17 juillet 1791, baptisée à la maison par la sage-femme assermentée Marie Ève PHILIPS veuve Jean Georges RUFF, et y décédée le même jour, 4ème fille.
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E10/APE) Marguerite DENTINGER, née à Oberrœdern le 16 août 1792, 5ème fille.
Qu’est-elle devenue ?
Il est fort possible qu’elle soit décédée en bas âge. J’ai déjà eu bien de la chance d’avoir sa naissance, compte tenu des nombreuses lacunes des BMS de 1792. L’inhumation n’est pas un sacrement ; par conséquent, en ces temps très troublés, messire Louis ANTHON, de pieuse mémoire, n’allait pas courir le risque de se faire décapiter pour une inscription sur un registre de sépultures.
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E11 ou plus/APE) Catherine DENTINGER, née pile trente-deux mois après sa sœur, à Oberrœdern le 16 avril 1795.
Vu le "rythme" de naissance des enfants précédents, on peut penser qu’il est né un autre enfant vers 1793-1794.
Il y a eu en effet beaucoup de naissances non déclarées (ou non enregistrées) dans ces années-là. C’est fâcheux mais c’est ainsi. L
Je le sais car j’ai trouvé des arrière-petits-enfants de BW et MP qui se marieront sans acte de naissance, comme on l’a vu et on le reverra pour d’autres dans ce blog.
Et ce fut pire encore pour les actes de décès, très peu nombreux. L
Ceci dit, Catherine KOCHER, PE-18/62 fêta ses quarante ans le 26 octobre 1794 et devenait évidemment de moins en moins fertile. Donc il n’y a peut-être pas eu d’enfant né(e) fin 1793 ou début 1794. On n’en sait rien.
Décédée à Oberrœdern le 17 mars 1799, « âgée de 4 ans », ce qui constitue un bon arrondi.
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E12 ou plus/APE) Marianne (alias Annemarie) DENTINGER, semble-t-il dernière enfant de ce couple, née à Oberrœdern le 11 mars 1797 mais déclarée en mairie seulement le 18 juillet suivant L
Notes sur le prénom et la date de naissance.
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A) Pourquoi cette hésitation de ma part sur le prénom ? Eh bien parce qu’elle ne possède pas le même prénom sur le registre conservé en mairie et sur celui déposé au greffe du tribunal de Grande Instance ! C’est assez surréaliste mais c’est ainsi !
En effet, sans doute (je suppose) à cause de la grande difficulté à lire ces actes, les Archives Départementales du Bas-Rhin ont mis à notre disposition, pour la commune d’Oberrœdern, les deux exemplaires des actes de naissance, de 1793 jusqu’à l’an IX inclus. On trouve donc deux fois cet acte de naissance, comme d’ailleurs aussi celui de Catherine DENTINGER ci-dessus. Pour Catherine, pas de problème : elle a reçu deux fois le même prénom. Mais il n’en est pas de même pour sa sœur puînée. Vous pouvez le constater par vous-même en consultant le registre des naissances de l’an V à Oberrœdern.
a) En vue 9 (sur 20) page de gauche, on lit ceci : « Marianna DENTINGER » (en fait, le prénom étant en fin de ligne, les deux dernières lettres n’apparaissent pas : « Marian ». Mais on les devine.
b) En vue 19 (sur 20) page de gauche, on lit ceci : « Annamaria DENTINGER ». Cette fois, le prénom est en plein milieu de ligne et est donc entièrement lisible.
Toutefois, je prendrai "Marianne" comme prénom pour cette nouveau-née car l’exemplaire qui reste en mairie est toujours considéré comme le "premier original" (parfois, les signatures manquent sur le second exemplaire).
En plus, devenue grande, cette jeune fille aura un enfant hors mariage sous le prénom de "Marie Anne". Et elle appellera cette enfant "Marie Anne" ; nous verrons tout cela dans un article consacré aux arrière-arrière-petits-enfants de BW et MP.
Enfin, elle est née en pleine Révolution, et, selon Wikipédia :
« Marianne est une figure allégorique de la République française. Sous l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien, Marianne incarne la République française et ses valeurs contenues dans la devise : "Liberté, Égalité, Fraternité". Marianne est un important symbole républicain et une icône de la liberté et de la démocratie. »
C’est sûr qu’elle usera de sa liberté (quitte à le regretter après !), pour le plus grand bonheur de son amant, qui comme beaucoup d’hommes, sont prêts à accorder beaucoup de libertés aux femmes quand… cela sert leurs intérêts ! L
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B) Mais ce n’est pas tout ! Les deux actes sont datés du 30 messidor an V. Voici le début des textes :
Heute den dreisigsten Tag des Monats Messidor […]
Ce qui signifie :
Aujourd'hui, le trentième jour du mois de messidor […]
Jusque-là, tout va bien.
Mais en milieu d’acte on a la date de l’accouchement et une surprise nous attend !
Texte (après "ehegattin", qui signifie "épouse") :
[…] den ein und zwanzigsten Tag […] Monats Ventose […]
Ce qui signifie :
[…] le vingt et unième jour […] du mois de ventôse […]
Conclusion : l’enfant n’est pas née la veille ou l’avant-veille de la déclaration, mais plusieurs mois avant, le 21 ventôse an V, soit le 11 mars 1797.
D’une certaine manière, ça étaye ma conviction que beaucoup de naissances n’étaient pas déclarées durant cette période révolutionnaire. Du reste, il suffit de voir les variations du nombre de naissances d’une année très troublée à une année peu troublée. Ça va du simple au triple et même davantage : 8 naissances en l’an XI contre 28 naissances en l’an VII ! L
Là, en l’an V de la République, pour une raison ou pour une autre, les parents de Marianne n’ont pas déclaré la naissance de leur enfant en hiver mais ont attendu l’été pour le faire.
Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls : ce 30 messidor an 5, trois autres pères "retardataires" sont venus déclarer une naissance de l’hiver ou de printemps 1797. Pour une raison inconnue de moi, évidemment, mais due aux "évènements" de l’époque, bien sûr.
Et, évidemment, ce devait être pareil pour les décès. Mais, si, dans un village ou une ville, le nombre de naissances ne doit pas beaucoup varier d’une année à l’autre, il n’en est pas de même des décès, à cause des épidémies. On ne peut donc pas se fonder sur une grande diminution des décès pour affirmer que l’époque était troublée et que plusieurs décès ne furent pas déclarés.
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Qu’est-elle devenue après la naissance de son enfant née hors mariage ?
Je n’en sais rien. Je n’ai pas trouvé un éventuel mariage. Je n’ai pas son décès non plus.
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Famille 13. Enfant de Mathias KOCHER, militaire puis (retraité) cantonnier, PE-21/62, et de Madeleine HENRI, mariés je ne sais où, peut-être vers 1788
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C’est là une bien petite famille. Je n’ai trouvé en effet qu’un enfant, né l’année de la Révolution. Je ne connais pas les différentes communes où à vécu Mathias KOCHER, PE-21/62, je ne sais pas où et quand il s’est marié, il est donc bien possible qu’il ait eu d’autres enfants avant ou après celui ci-dessous. Par exemple un ou deux enfants morts en bas âge.
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E1?/APE) Jean Mathieu (pas Mathias) KOCHER, né à Strasbourg le 19 décembre 1789, son père, présent au baptême, étant « soldat dans la légion pédestre, sergent ». Il doit s’agir de la légion pédestre de Hesse-Darmstadt, car le parrain, Jean BEIL (qui porte un nom bien connu des paroissiens de Stundwiller), est caporal dans cette légion. Idem pour la marraine, « Anne-Marie CASPER, épouse de Henri KAUTSCH, soldat de la légion pédestre de Hesse-Darmstadt ».
Des "Anne-Marie CASPAR" (variante plus normale que "CASPER" du prénom français Gaspard), il en est né plein paroisse de Stundwiller. C’est d’ailleurs les noms et prénoms de deux de mes septaïeules, l’une épouse de 394. Jean Valentin KOCHER, l’autre épouse de 398. Jean Jacques PHILIPS.
Tout naturellement donc, le père a choisi pour parrain et marraine deux amis d’enfance, l’un militaire comme lui, l’autre épouse d’un militaire, tous du même régiment (KAUTSCH, par contre, n’est pas un nom de la paroisse de Stundwiller).
Baptisé dans l’église Saint Louis le même jour. Sa mère est nommée « HAARI », patronyme transformé en « HENRI » plus tard.
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Épouse, sans profession, « fils de Mathieu, militaire retraité, et de Madeleine HANRI, domiciliée avec son dit mari en cette commune », à Niederrœdern le mardi 26 décembre 1815, Stantie EBERHARD, née le 20 octobre 1791 à Siegen, fille de Jean, laboureur domicilié à Siegen ci-présent et consentant, et de Catherine MICHEL, décédée à Siegen le 15 thermidor an XII.
Les quatre témoins sont des amis, ce qui ne nous fait pas progresser. J’avais rêvé la présence de « Jean Michel KOCHER, âgé de 35 ans, domicilié dans telle commune, cousin germain de l’époux », mais non. Dommage que Georges KOCHER, PE-15/62 ci-dessus au début du présent article, n’ait laissé que deux filles mariées (et pas de garçon), après son émigration de Niederrœdern (entre 1804 et 1809) ! L
Je n’ai pas pu vérifier que Stantie EBERHARD était bien née le 20 octobre 1791 à Siegen car les années 1790, 1791 et 1792 manquent à Siegen.
Je me suis longtemps demandé d’où venait cet étrange prénom, écrit parfois "Stanzie" et sans doute prononcé « Stantsie ».
Jusqu’au jour où elle a marié sa fille Madeleine, seule famille qui lui restait, citée fille de « Anastasie EBERHARD ». C’est donc un diminutif alsacien du prénom "Anastasie".
Des "EBERHARD", il y en avait très peu paroisse de Stundwiller, mais il y en a eu. À noter, pour les généalogistes amateurs qui font des recherches comme moi dans cette paroisse, qu’en fin de XVIIe siècle (dans le premier registre paroissial donc) ils étaient appelés "EBER" tout court. Puis, plus tard donc, "EBERHARD", "EBERHART" ou même "EBERHARDT".
Que faisait-elle à Niederrœdern au lieu de vivre chez son père à Siegen ? Peut-être domestique, comme beaucoup de jeunes gens des deux sexes à cet âge. Mais impossible de le savoir car si, pour l’époux, il existe (sur l’imprimé) une rubrique "profession ou qualité", il n’en existe pas pour l’épouse. Ça viendra, mais plus tard.
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Dont petite postérité à Niederrœdern.
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Jean Mathieu KOCHER est décédé à Niederrœdern le 10 septembre 1821, journalier, « âgé de 29 ans ». En fait, il avait 31 ans, mais bon, ça reste quand même bien jeune pour mourir. L
Il y est dit « fils de Mathieu, cantonnier, et de défunte Madeleine HENRI ».
J’ai évidemment refait les décès de 1815 à 1821, mais Madeleine HENRI n’est pas décédée à Niederrœdern. En tout cas, si c’est le cas, il n’y a pas d’acte. Le mystère demeure donc sur ses dates et lieux de naissance et de mariage. On sait seulement, par l’acte de baptême de son fils, qu’elle était « originaire de Kästel » ; probablement en Allemagne.
J’ignore où et quand est décédée Stantie EBERHARD. Elle était vivante et présente, qualifiée de « ménagère » au mariage de sa fille Madeleine, couturière, le mercredi 29 janvier 1845. On y apprend que son époux avait été douanier à Biesheim (Haut-Rhin), là où était née Madeleine. J’ai cherché l’acte de naissance de celle-ci et il est assez comique. Jugez plutôt :
a) Il manque les nom et prénom de la mère, rien que ça. J L
b) Quant au père, « il nous a présenté, à quatre heures du matin […] ». Oh là là, misère, voilà un maire qui travaillait la nuit ! J L
Enfin, cette petite Madeleine est née 7 mois et 18 jours après le mariage de ses parents, un peu tôt, bien sûr. ^^
N’étant pas complètement idiot J, j’ai eu l’idée de voir si Madeleine HENRI n’était pas par hasard décédée à Biesheim, comme écrit dans l‘article III. Mais non, hélas. Pas d’actes pour elle, ni naissance, ni mariage, ni décès ! L
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Famille 14. Enfants de François KOCHER, charpentier, PE-24/62, et de Marie Madeleine ULM, mariés à Oberlauterbach le lundi 26 janvier 1789
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Comme ses deux frères, il a quitté sa paroisse natale ; mais lui a choisi Oberlauterbach et non pas Niederrœdern. Il s’y mariera deux fois, et, bien intégré, il aura ce résultat que, quand il mourra fort âgé, on aura oublié qu’il n’était pas né à Oberlauterbach.
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Du point de vue des recherches, c’est compliqué.
Les A.D. du Bas-Rhin ont eu la bonne idée de nous offrir en ligne le registre des baptêmes de 1780 à 1808 (au lieu de s‘arrêter fin 1792), mais les années 1791 à 1798 sont "troubles" car :
a) La série normale des baptêmes s’arrête au 4/10/1791. Les troubles révolutionnaires commencent donc vers cette date.
b) Du 16/10/1793 au 16/11/1793 (durant un mois, donc) ont pu être baptisés (éventuellement sous condition) plein d’enfants nés en 1792 et 1793. Il est clair que les enfants nés dans cette période et morts en très bas âge aussi durant cette période ne peuvent pas apparaître dans ce registre. Et c’est d’autant plus gênant que l’état civil moderne ne commence pas vers le 1/1/1793 comme souvent mais seulement le 15 frimaire an III, soit le 5 décembre 1794 !! (3 vendémiaire an III pour les décès, soit 24 septembre 1794)
D’où des lacunes.
c) Aucun acte de baptême n’a été rédigé entre le 16/11/1793 et le 2/7/1798, date à partir de laquelle le curé a recopié dans le désordre des actes de baptêmes visiblement gardés secrètement par les parents. Ça va et ça vient, donc, de 1794 à 1798. Et, bien sûr, les actes de baptême des enfants morts en bas âge durant cette période n’ont pas été recopiés. Mais là c’est moins gênant car l’état civil moderne a commencé et on doit trouver les naissances mariages et décès de toutes les personnes de la commune, excepté les enfants mort-nés qui ne sont pas signalés.
D’où de petites lacunes encore.
Ceci étant précisé, voilà ce que j’ai trouvé :
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François KOCHER aura eu des enfants de ses deux mariages. Voyons déjà pour le premier.
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E1/APE) Jean Georges KOCHER, né à Oberlauterbach le 14 février 1790, 1er fils, son père étant charpentier (en latin « faber lignarius », qui peut aussi signifier menuisier). Ce sont les textes en alsacien et en français plus tard qui m’apprendront qu’il était charpentier.
Le site de Guy JOLY donne les traductions suivantes :
— "faber lignarius" : menuisier
— "faber tignarius" : charpentier
Notes :
a) Il n’y a pas de déformation linguistique d’une variante à l’autre : les étymologies latines sont différentes, pour "lignarius" et "tignarius".
b) Mon GAFFIOT est d’accord pour "faber tignarius", qu’il traduit lui aussi par charpentier.
Par contre, il est plus souple pour "faber lignarius", pour lequel il donne les deux sens de charpentier et menuisier.
On retrouve cette souplesse chez Guy JOLY lorsqu’on cherche les traductions dans l’autre sens, du français au latin.
Bref, difficile de savoir comment traduire, d’autant plus que le latin n’était pas la langue maternelle des prêtres alsaciens.
C’est pourquoi j’ai préféré me fier aux textes alsaciens d'à partir de fin 1794 et aux textes français d’à partir du début de l'an XIV.
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Épouse, « pensionnaire, fils de François, charpentier, ci-présent et consentant, et de défunte Marie Madeleine ULM », à Oberlauterbach le jeudi 13 novembre 1817, Marguerite Élisabeth HEYD, soussignée, veuve de Nicolas STOLTZ décédé en 1814, née à Oberlauterbach le 5 janvier 1785, fille de Jean, laboureur, ci-présent et consentant et de défunte Madeleine KRÆMER, décédée ici en 1801.
Notes :
— Il y a une erreur dur la date de naissance de l’époux que l’on dit né le 4 (et non le 14).
— Son nom est orthographié "KOCHERT". C’est rare, ce patronyme étant très stable d’ordinaire.
— Cette profession de "pensionnaire", qui signifie bien sûr "titulaire d’une pension", suggère que l’époux a été blessé à la guerre. Son second acte de mariage nous confirmera qu’il fut bien militaire.
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Dont postérité à Oberlauterbach, le père étant qualifié les trois fois de « laboureur ». Mais postérité éteinte hélas car ces trois enfants mourront en bas âge. L
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Marguerite Élisabeth HEYD, plus jeune d’environ 5 ans que son époux, mourra à Oberlauterbach le 8 juillet 1825, « épouse de Georges KOCHER, laboureur » et « âgée de 40 ans », ce qui est exact. Son veuf va logiquement se remarier.
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Épouse alors, en secondes noces, « pensionnaire ex-militaire » et toujours « fils de François, charpentier, ci-présent et consentant, et de défunte Madeleine ULM », à Oberlauterbach le samedi 30 août 1828, Catherine SCHYRACH, « née à Oberlauterbach le 16 brumaire an 8, fille de Gaspard, laboureur, et de Catherine HEYD, tous deux présents et consentants ».
Notes :
— L’épouse et sa mère ont déclaré ne pas savoir écrire.
— Il n’y a plus d’erreur pour la date de naissance de Jean Georges KOCHER, dont on dit qu’il est né « le 14 février mil sept cent nonante ». J
— J’avais écrit dans l’article N°3 que Marie Madeleine ULM était décédée dans les lacunes de l’état civil. C’est confirmé sur cet acte de mariage où il est écrit :
« Sur le décès de la mère de l’époux, il ne peut pas produire d’extrait puisqu’il n’existe pas de registre cette année-là ».
Tandis que sur le premier mariage de Jean Georges KOCHER, on disait de Marie Madeleine ULM, mère de l’époux :
« décédée en 1793 suivant le registre de décès de cette mairie ».
Conclusion : les pages que j’ai trouvées déchirées (registre des sépultures, puisque celui des décès n'existe pas) l’ont sans doute été entre 1817 et 1828. À noter qu’on met en général la date complète, mais, pour les trois décès signalés dans ce premier acte de mariage, seules les années sont indiqués : 1793 donc, 1801 et 1814. Dommage.
— J’ai cherché l’acte de naissance de l’épouse et j’ai trouvé que, effectivement, Catherine (tout court) SCHYRACH était née le 16 brumaire an VIII, soit le 7 novembre 1799, son père étant journalier. Mais il se trouve que, pour cette commune, les A.D. du Bas-Rhin ont mis en ligne les baptêmes jusqu’en 1808. Et, à la date du 26 août 1800 se trouve l’acte de baptême de Catherine SCHIRACH (orthographe un peu différente, donc, mais même prononciation) qui nous informe qu’elle est née le 17 novembre 1799. La profession du père est la même : operarius (latin) : Taglöhner (alsacien) = journalier.
Mais la date de naissance est différente. Je crois que la bonne date est le 7/11/1799, car on n’a pas pu rédiger un acte de naissance le 7/11/1799 si l’enfant est née dix jours après, bien sûr.
À noter enfin que les dates de l’ère chrétienne étant interdites à cette époque, il s’ensuit que ce registre était tenu clandestinement. Du reste, l’enfant fut baptisée plus de 9 mois après sa naissance, ce qui prouve le caractère secret de l’événement. Ces courageux prêtres prenaient évidemment des risques et nombre d’entre eux y ont perdu la vie.
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Dont postérité à Oberlauterbach, non éteinte cette fois, avec des enfants qui se marieront, le père étant qualifié de « appariteur du maire » (1830), « bedeau » (1831-1832), garde de nuit (1834).
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Jean Georges KOCHER est décédé à Oberlauterbach le 11 septembre 1838, « âgé de 48 ans », ce qui est exact. Il était alors bedeau.
Et Catherine SCHYRACH (je prends naturellement comme orthographe officielle celle de l’acte de naissance et non celle de l’acte de baptême) est décédée à Oberlauterbach bien plus tard, le 9 décembre 1881, « âgée de 81 ans ». En fait, 82 ans même.
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Il est très possible qu’un enfant soit né peu après le 4/10/1791, date du début des lacunes des baptêmes. Lequel enfant serait mort avant le 16/10/1793 et donc non enregistré durant l‘automne 1793, ni dans les naissances, ni dans les baptêmes.
Mais bon je ne l’ai pas, je ne vais pas l’inventer.
Vient ensuite :
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E2/APE) Marguerite (tout court) KOCHER, née à Oberlauterbach le 17 juin 1793 et baptisée sous condition le 21 octobre 1793, 1ère fille, son père étant charpentier.
On peut penser que c’est la sage-femme assermentée qui a baptisé l’enfant à sa naissance, sachant que le curé ne pourrait pas le faire de sitôt. Elles avaient l’habitude de le faire.
Il n’est pas possible de vérifier cette date de naissance sur le registre des naissances car celui-ci ne débute que le 15 frimaire an III, soit le 5/12/1794, comme dit plus haut.
Marie Madeleine ULM, décédée aussi en 1793, ne semble pourtant pas morte en couches car elle est citée vivante lors de l’acte de baptême de sa fille, plus de quatre mois après la naissance de celle-ci.
Qu’est-elle devenue ? Je n’en sais rien !
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Famille 14bis. Enfants de François KOCHER, charpentier, PE-24/62, et de Madeleine FIX, mariés à Oberlauterbach le lundi 13 avril 1795
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Normalement, il y aurait dû avoir une première naissance située à la fois en 1796 et en l’an IV, mais je n’en ai pas dans les ans IV et V (qui sont pourtant complets, du moins en apparence) ni dans les baptêmes de 1796 et 1797 car ces années-là manquent en partie dans les BMS comme je l’ai expliqué plus haut.
Je n’ai rien vu non plus dans les décès des ans IV et V.
Donc je vais prendre Catherine ci-dessous comme première enfant, même si je pense que c’est sans doute la deuxième car, à cette époque-là, le premier enfant naissait quasiment toujours dans les 18 mois qui suivaient le mariage.
Mais bon, comme dit plus haut, je n’ai pas cet(te) enfant et ne vais pas l’inventer. Donc :
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E1bis/APE) Catherine (tout court) KOCHERT, née à Oberlauterbach le 3 pluviôse an VI, soit le 11 février 1798, son père étant charpentier (Zimmermann), y baptisée dix mois après (date de naissance non précisée) le 23 décembre 1798, son père étant « ligni faber », ce que l’on peut traduire par « ouvrier en bois ». C’est moins précis que "Zimmermann", charpentier, qui, en allemand de nos jours comme en alsacien de l’époque, s’oppose à "Schreiner", menuisier.
Y décédée jeune fille le 27 décembre 1819, « âgée de 21 ans », ce qui est exact, son père étant pour une fois qualifié de « laboureur ». C’est la seule fois où je l’ai vu qualifié de « laboureur ». À son décès, (30 juillet 1831, voir article 3) il sera de nouveau qualifié de « charpentier ».
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E2bis/APE) Martin (tout court) KOCHERT, né à Oberlauterbach le 23 juin 1801.
Y décédé en bas âge le 14 octobre 1803, suivant son acte de décès, et le 15 octobre 1803, selon son acte de sépulture ; dans les deux cas, « âgé de deux ans et quatre mois », ce qui constitue un arrondi convenable.
C’est un enfant dont j’ai les actes de naissance, décès et sépulture mais pas l’acte de baptême, preuve qu’il y avait encore des problèmes religieux dans cette commune, même en 1801, malgré les apparences ! L
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E3bis/APE) Jean Martin KOCHERT, né (avec un "T" à la fin, comme son frère et sa sœur ci-dessus) à Oberlauterbach le 23 avril 1805. Il a été baptisé le même jour, avec aussi ces deux prénoms, mais sous le nom de "KOCHER" (orthographe classique, sans "T" final).
Curiosité : dans l’acte de baptême, Pierre Antoine (sans tiret) MÜLLER, « l’administrateur » (c’est ainsi qu’il se nomme), a donné la date en calendrier grégorien, puis en calendrier républicain, ainsi formulée :
« die 3tia florum » soit en français : « le troisième jour [du mois] des fleurs ».
Oh, c’est-i-pas mignon, ça, « le troisième jour du mois des fleurs », je vous demande un peu ? J J
Ah, de grands poètes, ces prêtres ! Par contre, pour les additions et les soustractions… J
Qu’est-il devenu ? Je n’en sais rien !
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Pas d‘autre enfant, semble-il.
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CONCLUSION : François KOCHER, charpentier, PE-24/62, aura un postérité à Oberlauterbach grâce aux enfants de son fils aîné Jean Georges KOCHER (et de la seconde épouse de ce dernier, Catherine SCHYRACH), enfant de sa première épouse, Marie Madeleine ULM.
Mais il n’en aura pas, du moins à Oberlauterbach, de sa seconde épouse, Madeleine FIX.
À noter aussi que François KOCHER, charpentier, PE-24/62, a toujours signé normalement "frantz kocher", sans "t" au bout de son nom. Il n’était donc pas à l’origine de cette orthographe farfelue qu’on attribua à ses derniers enfants.
Enfin je rappelle (voir article N°3) que je n‘ai toujours pas l'acte de baptême ni l’acte de décès de Madeleine FIX. Elle semblait bien vivante au décès de sa fille Catherine ci-dessus (1819) ; et son mari est décédé en 1831, « époux de feue Madeleine FIX ». Mais je n’ai rien entre ces deux dates. Ni d’ailleurs avant.
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CONCLUSION de l’article : assez grosse descendance de Mathias KOCHER et Marie Ève WALTER, malgré le décès prématuré de cette dernière, à pas même trente ans. C’est dû au fait que leurs quatre enfants ont tous vécu et se sont tous mariés, deux fois même pour l’aîné et le benjamin. On retrouvera la génération suivante plus tard sur ce blog.
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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans
Édition du samedi 17 décembre 2016 à 19h30
Note : mes "éditions" datées 7 jours après la précédente et à 23h59 indiquent une date et une heure fictives pour signaler une très légère modification (ou plusieurs) sans très grand intérêt.
Note : j'ai corrigé le jeudi 3/11/2016 une grosse erreur : il n'y a pas deux "Marie Josèphe" dans la famille N°11bis. La seconde (enfant N°4, jumelle de l'enfant N°3) se nomme en réalité "Élisabeth".
Je me demande comment j'ai fait mon compte pour me tromper ainsi. Mais bon, c'est comme ça. L
Note : le samedi 17 décembre 2016 vers 19h14 j'ai corrigé une autre grosse erreur (un lapsus, cette fois) : mon ancêtre N°394 le meunier, dont j'ai parlé plusieurs fois dans cet article et dans d'autres, c'est bien sûr Jean Valentin "KOCHER" (et non "FISCHER") !!
Et, après toutes ces erreurs de ma part, je m'étonne d'en trouver dans l'état civil, de la part des maires ! L L Suis pas très fier, là, ce soir ! L L