Je poursuis encore la liste des arrière-petits-enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER (mon numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon numéro 193), commencée dans l‘article N°4, continuée dans l‘article N°5.
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Mes couleurs n’ont pas changé :
— En rouge et en gras : mes ancêtres.
Note : le rouge me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, souvent DÉPLAISANTES (à un titre ou à un autre).
— En orange et en gras : la famille étudiée, avec, à l’intérieur, en vert foncé, le petit-fils ou la petite-fille de BW et MP, avec son numéro d’ordre (pour rappel : il y en a 62).
— En vert et en gras : les arrière-petits-enfants qui se sont mariés.
Note : le vert me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, d’une nature POSITIVE (à un titre ou à un autre).
— En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il peut y en avoir deux ou plus en cas de veuvage.
— En marron et en gras : les arrière-petits-enfants qui sont décédés célibataires sans postérité (souvent en bas âge ou enfants, parfois adultes).
— En bleu et en gras : les arrière-petits-enfants dont j’ai perdu la trace.
— En fuchsia et en gras : les choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.
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Note : si le lieu d'un mariage d'avant le 1/1/1793 n’est pas précisé, c’est qu’il a eu lieu "paroisse de Stundwiller".
Note : si le département d'une nouvelle commune n'est pas précisé, c'est que c'est le Bas-Rhin.
Dans cet article N°6, on va donc étudier les arrière-petits-enfants descendant d’Anne Madeleine WALTER, baptisée sans guère de doute le 15 mai 1720 (le prénom du nouveau-né n‘est pas indiqué mais on sait quand même que c‘est une fille).
Elle épousa Jean Michel RÖHRIG (ou ROEHRIG, RŒRIG, ROEHRICH, RÖHRICH, RŒRICH), né à Stundwiller, y baptisé le 29 septembre 1916.
Le mariage eut lieu le lundi 23 novembre 1739 et le couple, qui aura 9 enfants, s’installa à Stundwiller.
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Deux garçons et deux filles sont décédés en bas âge : Jean Michel (N°4/9), Jean Michel (N°5/9), Anne-Marie (N°6/9) et Ève Rosine (N°8/9).
Deux garçons et deux filles se sont mariés : Antoine (N°1/9), Marie Catherine (N°2/9), Marie-Anne (N°7/9) et Jean Adam (N°9/9).
Enfin je ne sais rien de Joseph (N°3/9).
D’où quatre familles à étudier. Allons-y.
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Note : je remercie les personnes suivantes, citées par ordre alphabétique, qui, pour avoir publié leur généalogie sur GENEANET, m’ont fait gagner du temps, ou, mieux encore, fait dénicher des arrière-petits-enfants ayant quitté la paroisse de Stundwiller pour s’en aller là où je ne les aurais jamais cherchés :
A) Mr Dave DIERINGER m’a permis de trouver où est allée vivre la famille de Joseph CASPER et d’Élisabeth RŒRIG.
B) Mme Marie MEISTERLIN m’a permis de trouver où vivait la famille d’Adam ROERIG en 1814 (Trimbach) puis en 1833 (Cernay) (68).
C) Mme Agnès WAGNER, qui m’a permis de trouver la date de décès d’Anne-Marie VOLLMAR, épouse de Jean Georges MAYER, ainsi que différentes informations sur les enfants du couple, que je ne possédais pas.
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Famille 3. Enfant d’Antoine RÖHRIG, PE-3/62, tisserand, et Marguerite MOCKERS, mariés le lundi 23 février 1778
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Je n’en ai trouvé qu’une seule, car Antoine RÖHRIG est décédé très jeune.
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E1/APE) Marguerite RŒRIG (orthographe de naissance), 1ère fille et unique enfant, née à Stundwiller le 11 novembre 1778, soit 8 mois et demi après le mariage de ses parents.
Baptisée en urgence par Anne Madeleine WALTER, 3ème enfant de mes sexaïeuls BW et MP, sage-femme assermentée, épouse de Jean Michel RÖHRIG, qui n’est donc autre que l’aïeule de la nouveau-née.
Rebaptisée ensuite sous condition par messire Louis ANTHON, curé de Stundwiller.
Marraine le 15 juin 1791, à 12 ans et demi donc, son père étant déjà décédé.
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Épouse, du vivant de sa mère toujours domiciliée à Stundwiller, à Soultz-sous-Forêts le décadi 10 ventôse an VII, soit le jeudi 28 février 1799, François Joseph AMANN, tonnelier, né à Stundwiller le 29 septembre 1775, y domicilié chez ses parents, fils de Joseph, cultivateur, et de Marie Barbe WAGNER.
Note : pour mes lecteurs qui l’ignoreraient, je signale qu’en l’an 7 et en l’an 8 de la République, une loi obligea les fiancés (encore un homme et une femme à cette époque) à se marier un décadi, pour ce qui est de la date, et au chef-lieu de canton, pour ce qui est du lieu. Voilà pourquoi, bien qu’habitant tous deux Stundwiller, Marguerite et son amoureux durent se marier à Soultz-sous-Forêts.
Notes :
— Ce mariage (et bien d’autres) m’a été fourni par le fascicule d’AGAWE intégralement consacré aux mariages cantonaux des ans VII et VIII célébrés à Soultz-sous-Forêts. Un grand merci à cette association ! ^^
— François Joseph AMANN était de ma famille : c’était, par son père, un arrière-petit-fils de mes sexaïeuls 194. Antoine STÆBEL et 195. Marie Dorothée GASSERT, mariés le lundi 27 janvier 1716. Pas de décalage de génération, donc, sous ce rapport.
— François Joseph AMANN fut aussi laboureur et tisserand.
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Dont postérité à Stundwiller. Très rapidement, d’ailleurs (hum ! J), dès juillet 1799. Pas très catholique, tout ça ! L
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Décédée à Stundwiller le 6 novembre 1829, « âgée de 33 ans », au lieu de 50 en réalité. Sans commentaires. L
Note : le déclarant est son fils Joseph, « âgé de 25 ans ». Ça fait quand même 8 ans d’écart entre la mère et le fils. L
Son époux était décédé à Stundwiller, « journalier », le 21 février 1823, « âgé de 40 ans », au lieu de 47 en réalité.
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Famille 4. Enfants de Jean MAYER, tisserand, et Marie Catherine RÖHRIG, PE-7/62, mariés le lundi 15 janvier 1770
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J’en ai trouvé neuf. Il est possible qu’il m’en manque, à cause des lacunes qui apparaissent dès 1791.
Les voici. À noter que j’ai presque trouvé la destinée complète de chacun d’entre eux, ce qui est étonnant.
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E1/APE probablement N°6) Marie Madeleine MAYER, 1ère fille, née à Stundwiller le 25 octobre 1770, soit neuf mois et dix jours après le mariage de ses parents.
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Épouse, son père étant déjà décédé mais pas sa mère, à Stundwiller le 9 pluviôse an 5, soit le samedi 28 janvier 1797, François (tout court) MAYER, cultivateur, né à Stundwiller le 20 octobre 1775, y domicilié chez sa mère, fils de défunt Jean François, boucher et cultivateur (« Metziger und Ackersmann »), et d’Anne Marguerite BALL.
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Curiosité : les numérologues pourront remarquer la ressemblance entre les dates de naissance des époux :
"25-10-1770" et "20-10-1775", ce sont en effet les mêmes chiffres.
Idem pour leur date de baptême, vu qu’ils ont l’un et l’autre été baptisés le jour de leur naissance.
Les "Anciens", au "pays", racontent que c’est ça qui les aurait décidés à se fiancer. Mais on dit tant de choses… J
Quant à la "ressemblance" de leur patronyme, n’en parlons pas !
Ils ne portaient en effet pas le même nom par hasard, étant probablement cousins.
J’ai écrit "probablement" car les filiations des mariages jusqu’à ce que je pense être leurs bisaïeuls communs ne sont pas complètes. Mais, donc, sous réserve d’erreurs toujours possibles dans ces cas-là, ils étaient cousins issus de germains, pour être tous deux arrière-petits-enfants (de MAYER en MAYER) de Jacques MAYER et Anne Catherine BARTH, mariés à Stundwiller le jeudi 7 juin 1703.
Note : "Anne Catherine BARTH" était souvent appelée « Anne ». J’ai remarqué qu’au XVIIe siècle, et même début XVIIIe aussi, les curés de la paroisse de Stundwiller usaient parfois du premier prénom et non du second. Ainsi, j’ai une "Marie Catherine PHILIPPS" appelée souvent « Marie », contrairement à la coutume normale du XVIIIe siècle et d‘après.
Dans le cas présent, c’est le nom qui a été omis (BARTH), Jacques MAYER s’étant marié avec « Anne Catherine », ce 7/6/1703. Mais l’identité de l’épouse ne fait guère de doute.
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François MAYER, cultivateur toute sa vie, était de ma famille : c’était, par son père, un arrière-petit-fils de mes septaïeuls 394. Jean Valentin KOCHER (le meunier) et 395. Anne-Marie CASPAR.
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Dont nombreuse postérité à Stundwiller. Des "MAYER" bien sûr ! Oh, oh, que je suis drôle ! J
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Décédée à Stundwiller le 18 septembre 1844, « âgée de 73 ans », ce qui est exact.
Son époux est décédé à Stundwiller, « laboureur », le 13 janvier 1863, « âgé de 87 ans », ce qui est exact.
Vous voyez que, dans cette famille, les chiffres, c’était sacré, et donc on savait compter ! J
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E2/APE) Jean Népomucène MAYER, 1er fils, né à Stundwiller le 18 mai 1773.
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Épouse, tisserand de profession, son père étant décédé mais donc pas sa mère, à Stundwiller le 2 ventôse an 6, soit le mardi 20 février 1798, Barbe (tout court) PHILIPS, née le 22 août 1770 à Oberrœdern, y domiciliée chez son père, 7ème et dernière enfant de mes quinquaïeuls N°100 et N°101, Jean Michel PHILIPS, agriculteur, et défunte Marie Marguerite PHILIPS.
Note : très étrangement, le mariage religieux eut lieu DEUX ANS ET HUIT MOIS PLUS TARD, à Trimbach le mercredi 22 octobre 1800, dans un registre daté en l‘ère chrétienne, tenu évidemment en secret, et où plein d‘habitants de la paroisse de Stundwiller sont venus se marier religieusement, mais en général quelques jours seulement après le mariage civil, pas deux ans et demi après.
Je ne leur connais pas d’enfant né entre ces deux dates, preuve de leur profonde foi en ce sacrement religieux.
Par contre ils auront des enfants après ce mariage religieux, nés à Oberrœdern,
À noter enfin que mon quinquaïeul Jean Michel PHILIPS est décédé entre le mariage civil et le mariage religieux de sa petite "Barbie". Ça n’arrive pas souvent !!
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Cette première épouse est décédée à Oberrœdern le 11 janvier 1819, « âgée de 49 ans », ce qui est presque exact.
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Épouse alors, en secondes noces, toujours tisserand de profession, à Leutenheim le mercredi 12 mai 1819, Véronique KLEIN, y née le 24 janvier 1773, fille de Philippe et de Françoise WILHELM, époux décédés à Leutenheim.
Pas d’enfant de cette tardive deuxième union.
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Cette seconde épouse est décédée à Oberrœdern le 13 mai 1822, « âgée de 53 ans », au lieu de 48 ans.
Jean Népomucène MAYER est donc décédé deux fois veuf, à Oberrœdern le 18 mars 1845, « âgé de 77 ans », ce qui est inexact (71 ans).
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E3/APE) François Antoine MAYER, 2ème fils, né à Stundwiller le 13 septembre 1775.
Y décédé sous ces deux prénoms le 8 mars 1778, « âgé de 2 ans », ce qui est exact.
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E4/APE) Jean Adam MAYER, premier « Adam », 3ème fils, né à Stundwiller le 29 décembre 1777.
Y décédé le 21 octobre 1780, « âgé d'environ 3 ans », ce qui n'est pas faux.
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E5/APE) François Antoine MAYER, deuxième des prénoms, 4ème fils, né à Stundwiller le 6 décembre 1779.
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Épouse, sous ces deux prénoms, et signant de ces deux prénoms, tisserand de profession, à Stundwiller le 15 nivôse an IX, soit le lundi 5 janvier 1801, son père étant décédé mais sa mère vivante, Anne-Marie SCHAUB, née le 5 août 1778 à Buhl, y domiciliée chez sa mère, fille de feu Joseph et Marguerite FRITZ.
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Décédé, appariteur de profession (après avoir été garde de nuit en 1851), à Stundwiller le 10 novembre 1854, « âgé de 75 ans ». Pas tout à fait, en fait.
Son épouse est décédée après, je ne sais où.
53 ans de mariage. Noces de merisier (Wikipédia) !! Mais peu de descendance (enfants nés à Stundwiller).
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E6/APE) Adam MAYER, deuxième du prénom « Adam », 5ème fils, né à Stundwiller le 31 mars 1782.
Il fut tailleur d’habits (1805-1820), puis laboureur (1827), puis cabaretier (1835-1839).
Une évolution professionnelle originale, mais « il n’y a pas de sots métiers », dit-on ! J
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Épouse, tailleur de profession, à Stundwiller le 30 nivôse an XIII, soit le dimanche 20 janvier 1805, son père étant décédé mais sa mère vivante, Catherine (tout court) PHILIPPS (2ème du prénom), née le 20 novembre 1780 à Oberrœdern, fille de feu Jean Jacques et d’Anne Catherine GERSBACHER.
Note : le père d’Anne Catherine était originaire d’une petite paroisse du Bade-Wurtemberg et son nom était parfois orthographié GERSTBACHER. C’est le cas sur l’acte de mariage d’Adam MAYER avec Catherine PHILIPPS (1805) et sur son l’acte de décès de celle-ci (1855). Mais sur son acte de baptême, Anne Catherine est bien née « GERSBACHER », sans "T", donc. Idem à ses maternités, lors des naissances de ses filles Catherine ou encore de leur frère Laurent PHILIPPS, futur maire d‘Oberrœdern (1835).
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Dont postérité à Oberrœdern.
Catherine PHILIPPS était de ma famille car petite-fille de mes sexaïeuls 202. Jean Georges PHILIPS et 203. Marie Catherine STECK.
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Note : je trouve étrange d’appeler un enfant « Jean Adam » puis son "successeur" et "remplaçant" « Adam » tout court.
J’aurais bien voulu assister au baptême, à l’époque, pour voir comment ça se passait.
Je rappelle (voir article 3) que j’ai vu un "Michel WALTER" (PE37) être enterré sous les prénoms de « Jean Michel » et un "Bernard WALTER" (PE49) être enterré sous les prénoms de « Jean Bernard ».
Et ceci, rien que dans ma famille ! C’était évidemment valable pour les autres familles aussi.
Dans le cas présent, j’ai de la peine à imaginer que les parents aient choisi de supprimer le premier prénom (Jean) pour cet « Adam » qui remplace le « Jean Adam » décédé. Je crois plutôt à une négligence du prêtre. Quand on voit comment ils rédigeaient certains actes, plus grand-chose ne peut nous étonner, venant de leur part.
Et d’ailleurs, lisez ceci :
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Décédé, cabaretier de profession, à Oberrœdern le 13 juin 1839, « âgé de 57 ans », ce qui est exact ; mais sous le nom de « Jean Adam MEYER » !
Et c’est aussi avec ce prénom double qu’il fut cité lors de ses nombreuses paternités !
Quant à son épouse, elle fut appelée « Marie Catherine » (une pure invention là encore) le 17 novembre 1820.
Cette épouse est décédée à Oberrœdern le 28 décembre 1855, « âgée de 76 ans », au lieu de 75 ; et « veuve de Jean Adam MEYER » !
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Note : pour ce qui est de son patronyme, rien d’anormal, l’orthographe "MEYER" ayant peu à peu supplanté (à Oberrœdern) l’orthographe "MAYER", la plus courante de 1683 à la Révolution.
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Note finale (ouf !) : sur son acte de décès, il est dit « fils de feu Jean, laboureur, et de feue Barbe RÖHRIG ».
a) Son père fut en fait surtout tisserand ; mais bon, j’ai souvent rencontré la profession de "laboureur-tisserand" ; donc on ne chipotera pas.
b) Par contre sa mère ne s’appelait pas "Barbe". Mais bon, j’ai vu bien pire, comme erreurs, en Normandie (Bernay). Ils ont déjà trouvé son nom (RÖHRIG), c’est déjà pas si mal !! J
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E7/APE) Jean Georges MAYER, 6ème fils, né à Stundwiller le 16 mai 1784.
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Épouse, laboureur de profession, ses parents étant décédés, à Stundwiller le samedi 10 février 1816, Anne-Marie VOLLMAR, née le 29 septembre 1792 à Oberotterbach en Rhénanie-Palatinat, domiciliée chez ses parents à Stundwiller, fille de François Jacques, instituteur, et d’Ève Élisabeth KASTNER.
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Dont postérité à Stundwiller.
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Décédé, tisserand de profession, à Stundwiller le 2 juillet 1834, « âgé de 51 ans », au lieu de 50 en réalité.
Son épouse est décédée à Stundwiller le 17 août 1875, « âgée de 87 ans », au lieu de 82 en réalité.
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E8/APE) Catherine MAYER, 2ème fille, née à Stundwiller le 26 août 1786.
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Épouse, ses parents étant décédés, à Stundwiller le lundi 19 janvier 1807, Jean Henri ROMENS, tisserand (et laboureur en 1845), né à Stundwiller le 15 mai 1781, y domicilié chez ses parents, fils de Henri, négociant (épicier en 1816), et d’Anne-Marie AMANN.
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Dont postérité à Stundwiller.
Jean Henri ROMENS était de ma famille, par son aïeule maternelle Anne-Marie, fille de mes sexaïeuls 194. Antoine STÆBEL et 195. Marie Dorothée GASSERT.
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Décédée à Stundwiller le 11 mai 1861, « âgée de 77 ans », au lieu de 74 en réalité.
Son époux est décédé à Stundwiller, « cultivateur », le 16 février 1855, « âgé de 75 ans », au lieu de 73 en réalité.
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E9/APE46) Michel MAYER, 7ème fils, né à Stundwiller le 10 août 1791.
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Épouse, laboureur de profession, probablement à Oberrœdern le lundi 1er mars 1813 ou le mardi 2 mars 1813, Marguerite FIX, née à Oberrœdern probablement vers 1792-1794 (dans les lacunes), y domiciliée chez ses parents, fille de Jacques, laboureur, et Marguerite BAMBERGER, son épouse.
Note : pourquoi cette incertitude sur la date (et même le lieu) du mariage ?
Pour le lieu, difficile d’imaginer qu’ils se soient mariés hors d’Oberrœdern, vu qu’ils y étaient domiciliés lors des publications de mariage les dimanches 21 et 28 février 1813. Mais bon, on n’a pas la preuve formelle vu qu’on n’a pas l’acte de mariage.
Pourquoi n’a-t-on pas cet acte ? Eh bien parce qu’il y a des lacunes pour les mariages d’Oberrœdern en 1813. Tout le premier trimestre est manquant. Je pense quand même qu’ils ne se sont pas mariés en Carême. Or le mercredi des Cendres tombait le 3 mars cette année-là, comme chacun sait. Donc je pense qu’ils se sont mariés le 1er mars ou le 2 mars. Leur premier enfant (Michel) étant né le 28 juin 1814 à Oberrœdern, rien n’est anormal.
À noter qu’en 1818 leur naîtra un Jacques qui sera la source d’une grande descendance aux États-Unis d’Amérique (Buffalo, comté d’Érié, État de New York).
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Marguerite FIX était de ma famille, doublement :
— son père était arrière-petit-fils de mes septaïeuls 404. Jean Jonas PHILIPS et 405. Marie Catherine HOFFART.
— sa mère était arrière-petite-fille de mes septaïeuls 412. Jean Pierre HOFFART et 413. Apolline DITZ.
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Décédé je ne sais où ni quand (peut-être en 1882 aux États-Unis ; pas sûr).
Son épouse est décédée je ne sais où ni quand.
Note : la famille a sans doute déménagé car aucun des enfants de Michel et Marguerite ne s’est marié à Oberrœdern, Aschbach, Buhl ou Stundwiller.
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Autres enfants de ce couple Jean MAYER, tisserand, et Marie Catherine RÖHRIG ?
Possible en théorie, mais peu probable car sa mère avait déjà près de 45 ans quand Michel MAYER est né. À ce jour, je n’en connais pas.
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Famille 5. Enfants de Jean Georges DANGLER, tisserand et laboureur, et Marie-Anne RÖHRIG, PE-20/62, mariés le lundi 15 avril 1782
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Je n’ai trouvé que quatre enfants. Il a pu en naître d’autres, dans les lacunes de 1791 ou 1792 (curé en fuite), puis dans les lacunes (naissances non déclarées) de la période moderne de l’état civil, à partir de 1793.
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E1/APE) Jean Georges DANGLER, né à Oberrœdern le 21 août 1783, seize mois après le mariage de ses parents, 1er fils.
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Épouse, du vivant de ses parents, tisserand de profession, à Oberrœdern le vendredi 10 mars 1809, Marie Madeleine KOCHER, une des très nombreux arrière-petits-enfants de mes septaïeuls 394. Jean Valentin KOCHER et 395. Anne-Marie CASPAR, née le 10 octobre 1786 à Oberrœdern, y domiciliée chez ses parents, fille de Jean Jacques et d’Anne Barbe GERSBACHER.
C’est un très beau mariage entre deux jeunes gens d’âges correspondants, tous deux premiers-nés de surcroît.
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Dont postérité à Oberrœdern. Jean Georges DANGLER y fut tisserand et laboureur.
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Décédé, tisserand de profession, à Oberrœdern le 5 janvier 1865, « âgée de 83 ans », au lieu de 81 ans.
Son épouse était décédée avant, à Oberrœdern le 7 novembre 1855, « âgée de 69 ans », ce qui est exact.
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E2/APE) Marie-Anne DANGLER, née à Oberrœdern le 19 février 1786, 1ère fille.
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Épouse, du vivant de ses parents, sans doute à Oberrœdern, sans doute en novembre 1807 (lacunes), Georges (tout court) SCHENCK, « maçon » sur les publications de mariage en date des dimanches 1er novembre 1807 (exact) et 11 novembre 1807 (ce "dimanche" tombait un mercredi cette année-là J), né à Oberrœdern le 1er avril 1786, y domicilié chez sa mère, fils de feu Jean Valentin et de Marguerite DENTINGER (nommée « DENTHINER » sur l‘acte de baptême de Georges, rédigé par un père franciscain en l‘absence ou maladie du curé).
Note : on ne voit pas très bien ce que vient faire ce "H", mais, ainsi que je l’ai déjà écrit sur mon blog auvergnat, des "H" après des "T", j’en ai vu jusque dans la « thable des matières » J !! (authentique)
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Sans postérité, semble-t-il, hélas. L
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Décédée à Oberrœdern le 6 janvier 1858, « âgée de 72 ans ». Presque exact.
Son époux est décédé, cultivateur de profession, à Oberrœdern le 19 août 1868, « âgé de 83 ans », au lieu de 82.
Note : ce couple a donc fêté ses noces d’or. Mais, sans enfants, c’est moins gai. L
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E3/APE) François Joseph DANGLER, né à Oberrœdern le 7 août 1788, 2ème fils.
Y décédé, sous ce prénom double, le 21 août 1791, « âgé de 3 ans », ce qui est exact.
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E4 ou plus/APE) Barbe DANGLER, née à Oberrœdern le 30 juin 1793, 2ème fille connue de moi.
J’ai mis « ou plus » car il est probablement né un autre enfant dans les lacunes de 1791.
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Épouse, « mineure », du vivant de ses parents, à Oberrœdern le dimanche 12 avril 1812, son beau-frère (voir ci-dessus) Jean Jacques SCHENCK, « majeur », né à Oberrœdern le 8 janvier 1784, y domicilié chez sa mère, fils de feu Jean Valentin et de Marguerite DENTINGER.
Pas d’autres informations : aucune mention de présentation d’acte de naissance ou de baptême.
Donc j’ai dû trouver tout seul l’acte de naissance de la future épouse. Pas facile, évidemment, pour l’homo auvergnatus que je suis ! ^^ (car c’est écrit en alsacien, de 1793 à la fin de l’an XIII inclus.)
Mais, comme j’avais d’autres naissances à chercher dans cette période 1793-1812, je les ai faites une par une. Il n’y a en effet aucune table décennale, pas même de registre en fin d’année au début (ça commence enfin en l‘an VII), et pas non plus de marge où serait inscrit le nom du nouveau-né, au début toujours (ça commence aussi, enfin, en l'an VII).
Par contre, la calligraphie est de bonne qualité (toutes les lettres sont formées, très rarement déformées), et c’est une excellente chose car, contre une mauvaise calligraphie, on ne peut rien, même avec les meilleurs manuels du monde !
Barbe est donc née dans le registre des naissances de 1793 à l’an IV, en vue 7 (sur 51), page de gauche. On apprend, dans un acte daté du 1er juillet 1793, que Barbe est née « hier », le 30 juin 1793.
Les mots alsaciens "Brachmonat" (juin) et "Heumonat" (juillet) figurent sur Internet sur le site de Guy JOLY, à l’adresse suivante :
http://guy.joly1.free.fr/latin_dates.html.
Quant à la date de naissance de son époux, majeur, lui, elle se trouve sur les registres paroissiaux de Stundwiller, bien sûr.
À noter qu’il était l’aîné de son frère Georges SCHENCK ci-dessus, et qu’il a épousé la cadette des deux sœurs. Rare.
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Dont postérité à Oberrœdern où Jean Jacques SCHENCK fut tisserand et laboureur, comme tant d'autres.
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Décédée à Oberrœdern le 1er mai 1863, « âgée de 70 ans ». Deux mois plus tard, c’eût été parfaitement exact.
Son époux était décédé, tisserand de profession, à Oberrœdern le 13 mai 1835, « âgé de 50 ans ». 51, en fait.
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Note : les frères Jean Jacques et Georges SCHENCK étaient de ma famille, étant à la fois les arrière-arrière-petits-enfants de mes septaïeuls 400. Jean Philippe PHILIPS et 401. Anne Cunégonde GEIST, mariés le 26 novembre 1685, et les arrière-arrière-petits-enfants de mes septaïeuls 404. Jean Jonas PHILIPS et 405. Marie Catherine HOFFART, mariés "officiellement" (texte du registre paroissial) le dimanche 8 mai 1689. Je dis "officiellement" car je pense personnellement que ce mariage a eu lieu le samedi 8 mai 1688. J’aurai l’occasion de revenir là-dessus quand je complèterai mon 1er article avec mes septaïeuls et octaïeuls présumés. Mais, pour l’instant, peu importe, ce n’est pas gênant.
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Famille 6. Enfants de Jean Adam RÖHRIG, PE-29/62, tisserand (1809 & 1827) et laboureur (1818 & 1834), et Catherine PHILIPS, mariés le lundi 10 juin 1782
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Je n’ai trouvé que six enfants. Il a dû en naître d’autres, dans les lacunes de 1791 ou 1792 (curé en fuite), puis dans les lacunes (naissances non déclarées) de la période moderne de l’état civil, à partir de 1793.
Peut-être parce qu’il n’était pas l’aîné, ni même le cadet, mais le 5ème fils et 9ème enfant de ses parents, Jean Adam RÖHRIG ci-dessus semble avoir été la source d’une branche pauvre de la famille. Avec des conséquences fâcheuses pour certains de leurs enfants, qui émigreront.
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E1/APE) Jacques RŒRIG, né à Stundwiller le 24 mars 1783, neuf mois et demi après le mariage de ses parents, 1er fils.
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Épouse, du vivant de ses parents, tisserand de profession, à Stundwiller le vendredi 13 mars 1818, Madeleine (tout court) PHILIPPS, née le 22 avril 1792 à Oberrœdern, y domiciliée chez ses parents, fille, et 2ème enfant sur au moins 12, de Jean Adam Conrad, laboureur, et de Marie Madeleine DANGLER.
Le couple a d’abord vécu à Trimbach, semble-t-il.
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Décédé à… le...
Son épouse est décédée à… le…
Là, c’est un mystère total, car cette famille a disparu. L
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Note : Madeleine PHILIPPS était de ma famille. Par les "PHILIPS", c’est compliqué car je n’ai pas de preuves dans l’état civil (registres paroissiaux). Mais elle l’était sans doute deux fois. De toute façon, par sa mère, elle était une arrière-arrière-petite-fille de mes septaïeuls 412. Jean Pierre HOFFART et 413. Apolline (ou Apollonie) DITZ (ou DIETZ ou DIEZ), mariés le mardi 28 octobre 1687.
Il en sera de même bien sûr de son frère Mathias qui épousera (voir plus bas) Marie Ève, sœur de Jacques RŒRIG.
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E2/APE) Jean Adam RŒRIG, né à Stundwiller le 15 janvier 1787, 2ème fils.
Il sera surtout tisserand, un peu laboureur aussi à Trimbach, puis journalier et enfin sans profession, dans sa vieillesse.
De façon inattendue (car il n’est pas majeur) il est cité comme témoin lors d’une naissance à Stundwiller le 24 août 1806. Il est déjà tisserand de lin.
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Épouse, bien avant son frère aîné ci-dessus, tisserand de profession, à Stundwiller le jeudi 16 mars 1809, Marie Madeleine MATTERN, « 18 ans », âge exact car née le 2 août 1790 à Trimbach, y domiciliée chez ses parents, fille de Jacques, journalier, et de Catherine LINDENMANN.
Note : à la naissance de la future épouse, son père Jacques MATTERN était « faber ferrarius », soit « forgeron, taillandier ou serrurier » ("faber" signifiant "ouvrier" ou "artisan" en latin) selon :
http://guy.joly1.free.fr/latin_profession-latin-francais.html#mm.
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Décédé à l’hospice civil de Mulhouse le 9 janvier 1871, « âgé de 88 ans », ce qui est inexact : 84 ans moins 6 jours. Sur déclaration de son fils François, « 52 ans » (exact !), journalier, domicilié à Guebwiller.
D’après l’acte de mariage (1859) de sa dernière enfant (Marie Ève), Marie Madeleine serait décédée à Mulhouse le 29 août 1851, mais je n’ai rien trouvé à cette date, pas plus à Mulhouse qu’à Bitschwiller-lès-Thann où vivait Jean Adam en 1859.
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Domiciles successifs de Jean Adam RŒRIG :
a) 1787 (naissance)-1809 (mariage) : Stundwiller (67)
b) 1810-1825 (8 premières paternités) : Trimbach (67)
c) 1827-1831 (9e et 10ème paternités) : Mulhouse (68)
d) 1833-1837 (11ème et dernière paternité et mariage de deux enfants) : Cernay (68)
e) 1839 (à l’occasion d’une maternité hors-mariage de sa fille Catherine) : Munster (68)
f) 1842 (à l’occasion du mariage de la susdite Catherine) : Cernay de nouveau
g) 1859 (désormais veuf, au mariage de sa dernière fille, Marie Ève) : Bitschwiller-lès-Thann (68)
h) 1863-1871 (décès de ses fils aînés Ferdinand et Adam et décès personnel) : Mulhouse de nouveau.
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Cela résulte de la difficile vie de ce couple qui vaut la peine d’être contée.
Peut-être par nécessité, sans doute même, ils ne sont pas restés "au pays" comme ils l’auraient sans doute souhaité, mais ils sont allés vivre dans différentes villes du Haut-Rhin, avec un succès sans doute mitigé, comme le laissent penser tous ces déménagements.
Au début pourtant, tout allait très bien. Ils avaient trouvé de quoi se loger au village natal de Marie Madeleine, pas bien loin non plus de celui de Jean Adam, et ils semblaient former un couple particulièrement béni, vu que leurs enfants, qui naissaient avec une très belle régularité tous les deux ans (toutes les années paires de 1810 à 1822), VIVAIENT !!
D’où tenaient-ils cette remarquable vitalité ? De leur grand-père paternel qui vécut jusqu’à 96 ans et 1 jour ? De leurs parents, tout simplement, mariés très jeunes et sans doute pleins de vitalité ? Peu importe en fait, ils vivaient !
Madeleine (née en 1810), Ferdinand (°1812), Adam (°1814), Catherine (°1816), François (°1818), tous sont devenus adultes, les quatre premiers s’étant mariés. Peut-être aussi François, qui, à 52 ans, fut le premier témoin au décès de son père. Et peut-être même aussi Joseph (°1820) et Richarde (°1822), disparus de mes écrans radars. Pas Jacques (né et décédé en 1825).
Et donc leurs voisins et amis qui perdaient la moitié de leurs enfants en bas âge, ont sans doute bien souvent dû les envier. Mais il ne faut jamais envier son prochain et croire que, chez lui, l’herbe y est beaucoup plus verte !
On peut penser que les difficultés financières de Jean Adam, d’autant plus importantes que son épouse ne pouvait guère aider son mari, avec tous ces enfants à s’occuper, ont dû atteindre un point trop important, vers 1825 donc.
Jean Adam et Marie Madeleine ont alors fait le choix de partir pour le Haut-Rhin. Sans doute pas de gaieté de cœur.
C’est triste à dire mais, avec quelques enfants morts en bas âge, ils n’auraient peut-être pas été gênés financièrement et auraient pu rester "au pays".
En 1827, on les retrouve donc à Mulhouse. Ils ont quitté pour toujours l’Outre-Forêt, le Bas-Rhin même, et ne reverront plus leur terre natale et leurs amis d‘enfance. L
Et cela pour une grande ville, ce qui n’est pas gai pour des paysans originaires de petits villages. Mais c’est là que se trouve le travail, je suppose, dans les nouvelles "fabriques" du XIXe siècle. Ils y resteront jusqu’en 1831 au moins. Lui est toujours tisserand. Deux nouvelles enfants naîtront à Mulhouse, Élisabeth (1827) et Véronique (1831).
En 1833, on les retrouve à Cernay où naîtra Marie Ève, qui semble être leur onzième et dernière enfant.
Et, je suis au regret de devoir vous l’apprendre, mais Cernay semble avoir été l’une des résidences principales du "Père Inconnu", et ce dernier va faire des ravages L dans la famille. Je connaissais déjà Bernay, dans ma branche normande, voilà que j’ai découvert Cernay, remplie de salopards comme Bernay à la même époque. L
C’est la 2ème moitié du XIXe siècle : les jeunes femmes travaillent désormais, elles sont "ouvrières de fabrique". Et, après 13 heures de travail par jour (Wikipédia) à faire un travail répétitif dans des usines sans âme, elles sont des proies d’autant plus faciles qu’elles vivent souvent seules, dans ces petites villes, qui, en plus, procurent un anonymat bien agréable au tristement célèbre "Père Inconnu" ! À Cernay, notre couple marie quatre de ses enfants, deux filles et deux fils (dont Ferdinand, domicilié à Munster, lui). Les deux filles sont déjà l’une et l’autre mères célibataires comme le sera doublement Marie Ève plus tard à son mariage, mais au moins, elles ont réussi à se marier. La génération suivante des jeunes filles n’aura pas souvent cette chance, qui aura un ou plusieurs "enfants naturels" (jusqu’à quatre) sans trouver à se marier. L
Vers 1842 ou peu après, Jean Adam et Marie Madeleine quittent Cernay pour, semble-t-il, Bitschwiller-lès-Thann, une petite commune du Haut-Rhin [à ne pas confondre avec Bischwiller (sans "t"), dans le Bas-Rhin, plus peuplée et donc plus connue] où ils resteront quelques années semble-t-il.
Puis ils reviendront finir leur vie à Mulhouse, encore que je n’aie pas trouvé à Mulhouse le prétendu décès du 29 août 1851.
Il semble que, sans doute par nécessité (pour trouver du travail), les enfants de notre couple initial vivaient tous dans des communes différentes du Haut-Rhin (Munster, par exemple, pour Ferdinand, Guebwiller pour François). Les joies familiales étaient donc bien réduites. Où était-il le temps où BW et MP voyaient vivre tout près d’eux leurs onze enfants mariés ?
Jamais un seul membre de la famille parmi les quatre témoins lors des mariages de leurs enfants ! L
Autrement, je n’ai pas trouvé tout le monde, car le nom des communes y est souvent illisible. Deux raisons à cela :
— la très grande médiocrité de la calligraphie des maires ou adjoints. Même le mot Mulhouse (Mulhausen avant 1848), y est difficile à lire.
— la très mauvaise qualité des microfilms du Haut-Rhin. Ils ont été réalisés il y a très longtemps par les Mormons, et, évidemment, les techniques de reproduction étaient bien moins bonnes à cette époque.
À noter pour finir cette curiosité pas bien gaie, à savoir que Jean Adam est né (1787) dans le Royaume de France alors tranquille, et termina sa vie sous occupation "prussienne" (1871). L
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E3/APE) Élisabeth RŒRIG, née à Stundwiller le 7 septembre 1790, 1ère fille.
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Épouse, aussi avant son frère Jacques, à Stundwiller le samedi 22 avril 1815, Joseph CASPER, laboureur de profession, né à Stundwiller le 28 octobre 1786, y domicilié chez son père aussi laboureur, fils de Joseph CASPAR et de défunte Madeleine LÉGER.
Note : l’époux est né "CASPER" (une variante du patronyme habituel "CASPAR", que l’on voyait de temps à autre), un prêtre franciscain ayant remplacé, le lendemain 29 octobre jour du baptême, messire Louis ANTHON.
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Décédée le 5 janvier 1880 à Columbiana, Comté de Columbiana, Ohio, États-Unis d’Amérique, à l’âge de 89 ans.
Son époux est décédé le 28 avril 1869 à Rose, comté de Carroll, Ohio, États-Unis d’Amérique, à l’âge de 82 ans.
54 ans de mariage : noces de zibeline !! (Wikipédia)
Dont postérité aux États-Unis, avec… le patronyme CASPER !! (voir article à venir un jour)
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Ce Joseph CASPER alias CASPAR était sans doute de ma famille, vu que je descends de deux « Anne-Marie CASPAR », mes N° 395 et N°399. Mais pas moyen de le relier.
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E4?/APE) Louis RÖHRIG (RŒHRIG dans la marge), né à Stundwiller le 11 mai 1793, autre fils, le 3ème trouvé.
Son père est tisserand de lin.
Qu’est-il devenu ?
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E5?/APE) Marie Ève RÖHRIG (RŒHRIG dans la marge), première des prénoms, née à Stundwiller le 22 mars 1796, autre fille, la 2ème trouvée.
Son père est tisserand et cultivateur.
Y décédée en bas âge le 10 février 1799, « âgée de trois ans ». Pas tout à fait, en fait, donc. Son père est dit « cultivateur ».
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E6?/APE) Marie Ève RÖHRIG, née à Stundwiller le 11 frimaire XIII, soit le 2 décembre 1804, autre fille, la 3ème trouvée.
Son père est tisserand de lin.
Sa mère est nommée "PHILLIPHS". Cette orthographe bizarre, phonétiquement incorrecte à cause du second "H", est une spécialité du maire Jean Michel CLAUS (ou CLAUSS). À noter qu’il n’écrivait pas bien lisiblement, au contraire du maire d’Oberrœdern durant la même période. Mais bon, à côté de cela, il m’amusait parfois, avec ses mois de "brimaire" et "brairial". J
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Note : plus de huit ans et demi sans naissance, c’est rare et étonnant.
Mais bon, j’ai noté un par un tous les actes de naissance et de décès de cette période révolutionnaire (actes écrits en alsacien jusqu’à l’an 1806 inclus) et je n’ai rien trouvé d’autre.
Cette seconde Marie Ève est née après le terrible hiver de l’an XII, qui a emporté la moitié des enfants en bas âge du village. Du coup, née après l’épidémie, elle a pu échapper à la mortalité infantile, et s’est finalement mariée.
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Épouse, ses parents toujours vivants, à Stundwiller le jeudi 15 février 1827, Mathias PHILIPPS, laboureur de profession, né le 8 février 1805 à Oberrœdern, fils de Jean Adam Conrad, aussi laboureur à Oberrœdern, présent et consentant (c’est important, voir plus bas), et de Marie Madeleine DANGLER.
Marie Ève a donc épousé son beau-frère, puisque Jacques RŒRIG, ci-dessus, avait épousé Madeleine PHILIPPS, sœur aînée de Mathias.
Note : l’acte de naissance de Mathias PHILIPPS n’existe pas. Cette date du 8 février 1805 figure sur son acte de mariage, qui précise qu‘elle est issue d‘un acte de notoriété, et elle est plausible. Ses parents ont en effet eu une douzaine d’enfants et je n’en ai pas cette année-là.
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Je m’arrête un instant, avant d’aller plus loin, sur la personnalité et la vie assez exceptionnelles et pour le moins originales qui furent celles du père de Mathias, Jean Adam Conrad PHILIPS.
D’abord, ce fut un enfant posthume, né le 26 novembre 1762 à Oberrœdern, quatre mois et demi après la mort de son père, (autre) Jean Adam PHILIPS.
Il avait trois prénoms, ce qui était extrêmement rare, paroisse de Stundwiller, du début (1683) à la fin (1792).
Son prénom usuel était le prénom central, cas unique à ma connaissance, toujours paroisse de Stundwiller.
On peut penser que ses parents, après l'échographie, quand ils surent qu'ils attendaient un garçon, ont voulu l’appeler « Conrad » tout court, mais que sa mère, devenue veuve, a rajouté « Jean Adam » devant, en mémoire de son défunt mari.
Ayant grandi, il fut "assez longtemps" militaire en Suisse. Puis il se maria.
Devenu veuf de Marie Madeleine DANGLER, qui lui donna une douzaine d’enfants dont deux "Anne-Marie" et deux "Marie-Anne" (les premières du double prénom étant bien sûr décédées en bas âge à chaque fois), il devint laboureur… aux États-Unis (!!) pendant que ses deux dernières filles (Marie-Anne et… Anne-Marie) se mariaient à Oberrœdern !! J’ignore quand il est décédé, mais ce fut aux États-Unis, peut-être à plus de quatre-vingts ans, car il est cité vivant en 1843.
Son fils Mathias n’a donc pas eu d’acte de naissance, ce qui était fréquent en ces années-là. Ce qui est moins fréquent, c’est que Thérèse PHILIPPS, une autre de ses filles, mariée à Stundwiller le 15 octobre 1831, a fourni (du moins c’est écrit sur son acte de mariage) un acte de naissance qui l’a fait naître à Oberrœdern le… 8 février 1805 !!
« Mort de rire », comme disent les jeunes ! J
Ainsi donc, le père aurait déclaré Thérèse, la jumelle, mais pas Mathias, le jumeau ! Non, il n’était pas original à ce point ! La vérité est que l’acte de naissance de Thérèse n’existe pas non plus. À noter encore que, le jour du mariage de Thérèse, Jean Adam Conrad "Posthume" PHILIPS était déjà « laboureur en Amérique ».
Je vous conseille la lecture de l’acte de mariage de la seconde Marie-Anne PHILIPS, soi-disant née (elle n’a pas d’acte de naissance elle non plus) le 6 mai 1807 à Oberrœdern et y mariée le 29 janvier 1835. On y voit que les quatre témoins ont été obligés d’affirmer sous serment… qu’ils ne savaient rien, ni la date exacte de la naissance de l’épouse (on connaît seulement « l’époque ») ni le domicile actuel de son père. Bref, ce n’est pas triste ! J
Profitez-en, pour une fois que des Alsaciens ont écrit en français !! J
Sa sœur cadette Anne-Marie, qui s’était mariée quelques mois avant, fin 1834, n’avait pas eu les mêmes ennuis, ayant un acte de naissance, elle. Il lui a quand même fallu aussi affirmer sous serment qu’elle ne connaissait pas le dernier domicile de son père, « domicilié en Amérique ».
À noter que je ne comprends pas pourquoi on exigeait de ces futures épouses de connaître le domicile de leur père. Elles étaient majeures, oui ou non ? Alors qu’importe !!
Le plus étrange dans toute cette histoire, c’est encore que rien ne se contredise. Bien qu’il manque quatre actes de naissance dans cette fratrie de 12 enfants, tout se positionne correctement. Par exemple, la seconde Marie-Anne a donné une date de naissance qui se positionne quelques mois après le décès, bien acté celui-là, de la première Marie-Anne ; il y a toujours au moins 12 mois d’écart entre chaque naissance, que l'acte existe ou non, etc., etc.
Il y a même une petite place pour un treizième enfant, entre la première Marie-Anne (née décembre 1802) et les "jumeaux" (nés février 1805). Et ça tombe bien, car moi, je n’y crois pas, à cette histoire de jumeaux. On ne voyait quasiment jamais, en effet, à cette époque-là, deux jumeaux survivre et se marier tous deux (je connais UN SEUL CAS, dans une famille "DENTINGER") ! Donc j’en vois bien un (ou une) né(e) vers 1803-1804, et l’autre, oui, le 8 février 1805 ou environ.
Ce que l’histoire ne dit pas, c’est pourquoi Jean Adam Conrad "Posthume" PHILIPS est parti pour l’Amérique alors qu’il lui restait huit beaux enfants dans son village natal, trois garçons et cinq filles qui se marièrent tous ! À 64 ans, il était encore là pour assister au mariage de Mathias ! Quelle mouche l’a donc piqué, et pourquoi est-il allé prendre le bateau pour New York ?
A-t-il eu peur de rester seul à la maison avec trois grandes filles (Thérèse, Marie-Anne et Anne-Marie) et (sans doute) un rouleau à pâtisserie, sans plus aucun fils pour le "défendre" ? Allons, allons, pour un ancien soldat, tout ça n’est pas sérieux ! J J
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Hélas, Mathias PHILIPPS est décédé prématurément, toujours laboureur de profession, à Stundwiller le 6 février 1840, « âgé de 34 ans ». Effectivement, selon sa date de naissance peut-être inventée mais en tout cas plausible, il n’avait pas encore 35 ans.
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Épouse donc, en secondes noces, sa mère étant désormais décédée mais son père toujours vivant (souvenez-vous, il vivra 91 ans et 1 jour ; voir article 3), à Stundwiller le jeudi 16 septembre 1841, un "petit jeune", Joseph RUFF, laboureur de profession, né le 10 mars 1817 à Stundwiller, y domicilié chez ses parents, fils de François Antoine, aussi laboureur, et de Marie-Anne SCHEY.
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Décédée à Stundwiller le 17 février 1871, « âgée de 67 ans ». 66, en fait.
Joseph RUFF, son second époux, se remariera avec une veuve un peu plus jeune que lui cette fois, une certaine Catherine PHILIPPS, veuve Georges PHILIPPS, à Stundwiller le jeudi 13 février 1873.
Il est décédé à Stundwiller le 13 mai 1883, « époux de Catherine PHILIPPS », et « âgé de 62 ans ». 66, en fait.
Joseph RUFF était de ma famille : son aïeule maternelle, Madeleine CHAPOTEZ, était petite-fille de mes sexaïeuls 194. Antoine STÆBEL (qui fut comarque de Stundwiller) et 195. Marie Dorothée GASSERT.
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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans
Édition du lundi 31 octobre 2016 à 20h18