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Titre du blog : Balthasar WALTER & Marguerite PHILIPS, mariés 1714
Auteur : BalthasarWalter
Date de création : 10-09-2015
 
posté le 18-12-2015 à 21:52:16

II. Les 13 enfants de Balthasar WALTER et Marguerite PHILIPS

J’aborde donc maintenant la liste des enfants de mes sexaïeuls Balthasar WALTER (mon ancêtre numéro 192) et Marguerite PHILIPS (mon ancêtre numéro 193).

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Note : je ne soulignerai pas les prénoms de ces deux ancêtres, souvent abrégés en BW et MP, car ils reviendront très souvent, et ça fera ainsi plus léger.

Mais il est très probable que MP soit née « Anne Marguerite » ou « Marie Marguerite ».

J’ai trouvé une (et une seule) Marguerite ("Anne Marguerite" en l’occurrence) née à Oberrœdern qui "convient" bien (et même très bien) pour se marier fin 1714 car baptisée le 2 mai 1692. Mais à cause des lacunes (l’année 1694 manque pour Oberrœdern, et la période 1683-1693 n’est sans doute pas complète) et du manque total de filiation sur son acte de mariage, je n‘irai pas jusqu’à prétendre que c’est bien elle. Du reste rien ne me prouve qu’elle soit née à Oberrœdern (sauf erreur de ma part, elle ne fut jamais marraine AVANT son mariage ; APRÈS, oui). On sait seulement qu’elle y vivait lors de son mariage.

Pour son époux, on trouvait des "Jean Balthasar" dans les paroisses voisines, mais, comme il a nommé son dernier enfant "Balthasar" tout court, il est peut-être né lui aussi "Balthasar" tout court. Il était peut-être protestant de naissance, vu qu’il n’y a aucun acte catholique avant 1717 à Lembach. On trouve quelques actes de baptêmes protestants vers 1690, mais ils sont écrits en alsacien et je ne peux pas (encore) les déchiffrer. Du reste, la filiation, inexistante sur son acte de mariage, empêchera toujours toute certitude. J’ai quand même jeté un coup d’œil sur ces registres protestants de Lembach et j’y ai vu des "Balthasar". Dommage que les abjurations de la paroisse de Stundwiller (à la fin du 3E484/2) n’aient pas existé en 1714.

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Note : les prénoms "Antoine" et "Joseph" étaient en général donnés seuls. Mais j'ai vu un "Jean Antoine" et un "Jean Joseph". Quand on voulait les composer, on utilisait souvent "François Antoine" et "François Joseph", tous deux très fréquents. Et, dans ces cas, le prénom usuel n'était pas toujours le deuxième, c'était parfois le premier, suivant le goût des parents ou bien, plus tard, du porteur du prénom lui-même, je pense.

"Antoine" et "Joseph" ne seront donc pas toujours soulignés ci-après, puisqu'ils pouvaient être prénom unique. 

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Connaissez-vous l’expression « treize à la douzaine » ? Oui ? Non ? J

Cette expression a en fait plusieurs significations. Nous allons en voir ci-après un certain sens.

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Note : en couleur rouge et en gras : mes ancêtres (ce sera valable aussi pour les articles suivants).

Note : le rouge me sert aussi à noter des choses déplaisantes (à un titre ou à un autre).

Note : en couleur verte et en gras : les onze enfants qui se sont mariés.

Note : le vert me sert aussi à noter des choses IMPORTANTES, d’une nature POSITIVE (à un titre ou à un autre).

Note : en couleur marron et en gras : les deux enfants qui sont décédés célibataires.

Note : En bleu-vert et en gras : le conjoint du marié (ou de la mariée). Il y en a deux pour le 13ème enfant, qui devint veuf.

Note : en couleur fuchsia et en gras : les choses  amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.

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Liste des 13 enfants, avec leurs dates et lieux de naissance, mariage et décès

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Les textes sont en latin jusqu’à la Révolution. Ci-dessous, les prénoms sont francisés.

Au moins 12 d’entre eux sont nés à Oberrœdern. Il me manque l’acte de baptême d’Adam, dans les lacunes. Mais lui aussi est très probablement né à Oberrœdern.

Quand je donne la date du baptême, ça signifie que la date de naissance (souvent le même jour ou la veille) n’est pas précisée dans l’acte.

Quand je donne la date de l’inhumation, ça signifie que la date de décès (souvent la veille) n’est pas précisée dans l’acte.

Enfin, TOUS les mariages de l'Ancien Régime (soit jusqu'à fin 1792) de cet article ont eu lieu "paroisse de Stundwiller". Je ne donnerai donc pas le lieu de ces mariages.

Les hommes adultes que j’ai rencontrés au XVIIIe siècle étaient presque tous qualifiés de « civis » ("citoyen" en latin) pour autant qu‘ils soient mariés. Pour certains, la profession était mentionnée, mais rarement.

Toutefois, on trouvait quelques (rares) simples "incola" (habitant). Parfois aussi des "vagus" ou "vagabundus" (vagabond). Mais pas dans ma famille.

Comme on le verra, BW a dû attendre "un bon moment" (près de 16 ans après son mariage !!) avant d’être qualifié de "civis". Peut-être parce qu’il n’était pas né dans la paroisse. Peut-être aussi à cause de son origine protestante, si tel était le cas.

Les actes alsaciens qui suivent (à partir de 1793) remplacent le terme latin "civis" par le terme germanique "Bürger", naturellement traduit en français par "bourgeois".

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1) Adam WALTER, né sans guère de doute à Oberrœdern, en 1715 ou 1716.

Pourquoi cette lacune ? L’explication est simple : l’acte de baptême d’Adam (probablement baptisé "Jean Adam") devrait figurer dans le recueil des BMS de 1683 à 1716. Mais celui-ci ne comporte plus que les mariages à partir de 1712, les actes de baptême s'arrêtant au 26 janvier 1712.

Suit un registre exclusivement réservé aux baptêmes qui débute le 17 mai 1716. Donc Adam WALTER est né soit en 1715 soit au cours des 5 premiers mois de 1716.

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Épouse, le lundi 27 juin 1735, Marguerite DANGLER, fille de Jean Adam, aussi citoyen d'Oberrœdern et d'Ève SCHENCK, sa défunte épouse.

D’où six enfants, nés à Oberrœdern.

J'ai cherché l’acte de baptême de Marguerite DANGLER, mais il n’existe pas non plus. Elle aussi est née dans les lacunes 1712-1716 (j'ai ses frères et sœurs puînés).

Là encore, ce n'est pas de chance car Adam DANGLER et Ève SCHENCK se sont mariés le 12 juin 1714 et donc Marguerite doit être la seule enfant de ses parents dont la naissance tombe dans les lacunes de naissances (1712-1716).

Des garçons "WALTER", c’est Adam qui s’est marié le plus jeune, à 20 ans environ.

Comme il était l’aîné de la fratrie, ça va vite faire de gros écarts d'âge entre les cousins germains à venir, et, par exemple, on va avoir ceci, bien désagréable : en 1796, un de ses premiers petits-fils, né en 1769, épousera une de ses dernières nièces, née en 1772.

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Décédé à Oberrœdern le 13 décembre 1778, « âgé de 64 ans ». Comme d’habitude, l’âge est approximatif. C’était sans doute 62 ou 63 ans.

Témoin : « Jacques PHILIPPS, citoyen d’Oberrœdern », qui signe.

Il s’agit sans doute de son unique gendre, époux de sa fille Marie Marguerite WALTER (voir article 3).

J’ignore pourquoi, mais les curés de la paroisse de Stundwiller n’indiquaient presque jamais les relations de parenté. C’est extrêmement fâcheux.

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Son épouse est décédée 19 jours après, le 1er janvier 1779, « âgée de 64 ans » elle aussi. Même témoin. À noter que cet âge la fait bien naître comme son époux, dans les lacunes de 1712-1716.

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2) Jean Jacques WALTER, baptisé le 9 mai 1717, né à Oberrœdern.

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Épouse, le lundi 20 avril 1744, Marie Catherine PHILIPS, veuve de Jean Valentin SCHENCK, en son vivant citoyen d'Oberrœdern, fils de Jean Michel et Marie Ève HOFFART.

Le mariage SCHENCK/PHILIPS avait eu lieu le lundi 10 septembre 1736 et il nous apprend que Marie Catherine PHILIPS était alors fille de défunt Jean Adam et de défunte Marie Élisabeth STECK.

On trouve alors aisément sa naissance : née à Oberrœdern, dernière enfant (probablement 11ème) de ses parents, elle fut baptisée le 29 septembre 1717, paroisse de Stundwiller bien entendu, et très probablement soit le jour même soit le lendemain de sa naissance. 

Note : en fait, sur son premier acte de mariage, la mère de Marie Catherine PHILIPS est nommée "SCHENCK", par erreur du rédacteur. Le prêtre a dû être influencé par le patronyme de Valentin, je pense, ayant souvent vu ce genre d’erreur ; c’est en tout cas ce qui ressort de mes fichiers personnels et aussi ce qui ressort de la liste des mariages d’AGAWE ; mais peu importe, car cela ne fausse pas ma généalogie descendante ; ce que j'en écris ici est à l’attention des lecteurs qui utiliseraient mon blog pour leur généalogie ascendante.

D’où six enfants, nés à Oberrœdern.

Jean Valentin SCHENCK, né à Oberrœdern le 5 mai 1718, fut cité "militaire" de 1738 à 1742. Il a dû mourir hors de sa paroisse natale entre 1742 et 1744 car son acte de sépulture n'y figure pas.

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Jean Jacques WALTER est décédé entre 1771 et 1785. Bizarrement, je n’ai pas trouvé son décès. Soit je l’ai raté, soit ma fourchette est inexacte, soit il est décédé ailleurs, soit le curé l'a omis.

Son épouse est décédée après 1786. Comme moi, mes camarades généalogistes d'Internet n'ont pas trouvé son décès. Mais si elle est décédée durant la période révolutionnaire, ce n'est pas étonnant, à cause des lacunes (1791 et après).

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3) Anne Madeleine WALTER, probablement née le 15 mai 1720 (ou la veille) à Oberrœdern.

Note : l’acte de baptême est du 15 mai 1720. L’ennui, c’est que le prêtre a laissé un blanc pour le prénom. Et, comme on n’est pas en Auvergne, ce n’est pas du tout forcément le même prénom que la marraine. Par contre, c’est une fille, c’est sûr (« baptizata est »).

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Épouse, le lundi 23 novembre 1739, Jean Michel RÖHRIG, né à Stundwiller, y baptisé le 29 septembre 1716, fils de feu Jean Adam autrefois citoyen de Stundwiller et de défunte Anne Marie DENTZLER.

Jean Michel RÖHRIG fut tisserand, au moins de 1742 à 1758.

D’où neuf enfants, nés à Stundwiller.

Aucun des autres enfants de mes sexaïeuls BW et MP n’a eu autant d’enfants. La raison en est que la plupart sont morts jeunes. L

Des filles "WALTER", c’est elle qui s’est mariée la plus jeune, à 19 ans et demi.

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Décédée à Stundwiller le 12 février 1779, « épouse de Michel RŒRIG, citoyen de Stundwiller, âgée de 60 ans ».

En fait, elle était âgée de 58 ans et demi seulement.

Comme ses deux sœurs, elle sera morte avant son époux.

À son décès, elle était « sage-femme assermentée » (depuis au moins le 10/10/1771, et encore le 11/11/1778). Première fois que je vois une profession pour une femme chez mes WALTER.

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Note (pas pour les Alsaciens, qui savent cela) : RÖRIG et RŒRIG, ça se prononce pareil.

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Son mari est décédé à Stundwiller le 7 avril 1795. C'est son 9ème et dernier enfant, Jean Adam RÖHRIG (celui qui vivra 91 ans et 1 jour), qui est venu déclarer ce décès. Il a donné comme âge pour son père « 78 ans », ce qui est exact.

On voyait parfois des veufs très âgés se remarier plus de 50 ans après leur premier mariage, mais là, je n'ai pas connaissance d'un remariage de Jean Michel ROEHRIG. 

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4) Jean Georges WALTER, né à Oberrœdern, baptisé le 7 avril 1722.

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Épouse, le lundi 3 février 1749, Marie Barbe FIX, née à Oberrœdern, baptisée le 12 octobre 1725, fille de Nicolas et Catherine STEINMETZ.

Aucun enfant, hélas, pour ce couple qui, pourtant, vécut longtemps. L

Ils s’installèrent à Oberrœdern et furent souvent parrain et marraine, à défaut d’être parents.

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Décédé après le 27/06/1792, sans doute à Oberrœdern, où il semble avoir toujours vécu. Je n'ai pas trouvé son acte de décès mais il y a de nombreuses lacunes dans la période révolutionnaire, même si aucune année n'est totalement manquante. Ceci dit, il a pu mourir ailleurs.

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Son épouse est décédée du vivant de son mari, à Oberrœdern le 11 juin 1788, « âgée d’environ 63 ans », ce qui n'est pas faux. Près de 40 ans de vie commune, c’est beau, donc. Mais il a manqué des enfants à leur foyer, et ce dut être dur pour eux de voir naître les uns après les autres leurs 62 neveux et nièces (et cela rien que côté WALTER, car il y en eut aussi du côté FIX !). L

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5) Anne Marguerite WALTER, née à Oberrœdern, baptisée le 18 décembre 1723.

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Épouse, le lundi 24 novembre 1749, Joseph STRASSER, fils de Mathias, citoyen de Stundwiller, et de Marie Barbe CASPAR.

D’où sept enfants, nés à Stundwiller, mais deux seulement dépasseront les 8 jours. L

Des filles "WALTER", c’est elle qui s’est mariée la plus âgée, à 25 ans et demi.

À noter que Joseph STRASSER ne savait pas signer, et se mit à "marquer" quand apparurent les signatures (fin 1758).

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Décédée à Stundwiller le 31 janvier 1765, âgée de 41 ans donc (le prêtre n'a pas donné d'âge).

Joseph STRASSER, devenu veuf assez jeune, se remariera, le lundi 3 juin 1765, avec une certaine Marie Catherine RÖRICH (le prêtre a écrit "RÖRICHIG" ^^), « fille de défunt Michel, en son vivant citoyen de Stundwiller » (sans autre précision car le curé Jean Arnold MERZ, qui "sévissait" en 1765, ne donnait pas l'identité des mères lors des mariages). Joseph STRASSER aura aussi des enfants de cette seconde épouse.

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Note (pas pour les Alsaciens, qui savent cela) : "RÖRIG" et "RÖRICH", ça se prononce pareil.

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Cité « cultivateur » en 1797, Joseph STRASSER est décédé à Stundwiller le 3 mars 1799, « âgé de 78 ans ».

Cela le ferait naître en 1720 ou début 1721. Ce n'est pas impossible. En effet, ses parents se sont mariés le lundi 24 janvier 1718, et je n'ai pas d'enfant entre leur deuxième, baptisé le 26/10/1719 et un autre (un garçon sans prénom, chose fréquente car les prêtres ne se relisaient pas attentivement la plupart du temps) baptisé le 8 janvier 1727.

Le couple parental a donc vécu ailleurs entre-temps et c'est là qu'a dû naître Joseph. Là où est né Joseph a dû naître aussi son frère puîné Henri, décédé à Stundwiller le 29 août 1731 « âgé de sept ans », et qui n'est pas né non plus paroisse de Stundwiller.

Marie Catherine RÖRICH est décédée le 10 février 1807 à Stundwiller, dans l'avant-dernier acte de cette commune encore écrit en alsacien. On la dit « âgée de 75 ans ».

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6) Jean Pierre WALTER, né à Oberrœdern, baptisé le 17 mai 1725.

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Épouse, le lundi 26 janvier 1761, Élisabeth PHILIPS, fille d’Antoine, citoyen d’Aschbach, et d'une mère non précisée ("spécialité" du curé MERZ, voir ci-dessus). L’identité de la mère de l’époux n'est d'ailleurs pas précisée non plus, mais ce ne peut être que Marguerite PHILIPS, son époux Balthasar WALTER n'ayant pas d'homonyme en cette paroisse, sauf son dernier fils tout juste marié.

D’où six enfants, nés à Oberrœdern.

Le 9 mai 1772, il est tisserand à Oberrœdern. En 1796, on le retrouve laboureur.

Des garçons "WALTER", c’est lui qui s’est marié le plus âgé, à 35 ans et demi. Le même jour se mariera son frère Jean Michel, le dernier de la fratrie à se marier. Leurs parents, toujours vivants, seront enfin tranquilles ! J

Précision sur l'identité de l'épouse : il s'agit sans guère de doute de Marie Élisabeth PHILIPS, née à Aschbach le 13 octobre 1737, fille d'Antoine et d'Ève KLÜPFEL (alias KLIPFEL). Un autre Antoine PHILIPS marié vivait à la même époque dans cette paroisse, mais il habitait Oberrœdern et non Aschbach.

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Décédé le 11 octobre 1800 à Oberrœdern, « âgé de 80 ans », ce qui est faux, bien sûr.

Il était veuf, Marie Élisabeth PHILIPS étant décédée le 17 juin 1794 à « Baden ». "Baden" est le nom que porta la ville allemande de Baden-Baden jusqu’en 1931.

En 1794 en effet, il ne faisait pas bon vivre en France. L

À noter quand même qu’il existe une commune nommée "Baden" dans le Morbihan mais bon, pour une Alsacienne, s’en aller mourir chez des Bretons… peu probable selon moi.

Dont postérité à Oberrœdern. 

C'est d'ailleurs l'acte de mariage de son fils Antoine qui m'a appris qu'elle était décédée le 17/6/1794 à "Baden". Mais je n'ai pas pu lire l'acte de décès, bien sûr. 

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7) Jean Martin WALTER, né à Oberrœdern. Baptisé le 16 février 1727.

Décédé à Oberrœdern, inhumé le 30 septembre 1728, « âgé de 2 ans », ce qui est inexact.

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8) Marie Ève WALTER, née à Oberrœdern, baptisée le 31 août 1728.

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Épouse, le lundi 24 janvier 1752, Mathias KOCHER, né à Oberrœdern, baptisé le 26 mai 1729, fils de défunt Jean Valentin KOCHER (mon septaïeul N°394), en son vivant citoyen d'Oberrœdern et meunier, et de sa seconde épouse Anne Catherine ARBOGAST, qui n'est pas mon ancêtre ; je descends en effet de sa première épouse, Anne Marie CASPAR, mon ancêtre N°395, décédée à Oberrœdern le 25 avril 1722, sous son nom d'épouse !! L

Il y eut en effet une période (au moins de 1720 à 1727) où les prêtres de Stundwiller enterraient stupidement les femmes mariées sous leur nom d’épouse, il faut le savoir. Heureusement, dans le cas de mon ancêtre Anne Marie CASPAR, enterrée donc sous le faux nom de « Anne Marie KOCHERIN », le prêtre a eu la bonne idée de préciser « femme du meunier d’ici (= Oberrœdern) ».

Note : cette façon stupide de nommer les femmes mariées sous leur nom d'épouse, ce qui constitue un énorme déficit d'information, sera reprise en France dans les recensements de la fin du XXe siècle ! Ahurissant !! L 

D’où quatre enfants, 3 nés à Oberrœdern, le 4ème à Aschbach.

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Décédée à Aschbach le 13 mai 1758, pas même âgée de 30 ans, donc (le prêtre n'a pas donné d'âge). Mathias KOCHER, devenu veuf à moins de 29 ans, se remariera, le lundi 28 janvier 1760, avec une certaine Marie Ève VOGT, fille de Thomas, citoyen d'Hatten, et qui deviendra "sage-femme assermentée". Je n'ai pas trouvé l'acte de baptême de Marie Ève VOGT. Mais rien ne dit qu'elle soit née à Hatten.

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Mathias KOCHER est décédé après 1785. Même après 1789 selon une internaute.

Marie Ève VOGT est décédée à Aschbach, veuve, le 31 août 1809, « âgée de 68 ans » selon l'acte.

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9) Jean Michel WALTER, jumeau du suivant, né à Oberrœdern, baptisé le 23 octobre 1730.

Note : ce 23/10/1730, son père est, semble-t-il pour la première fois, qualifié de "civis".

Près de 16 ans après son mariage, on a dû enfin se rendre compte que ce n'était pas un vagabond ! J 

Note : le prêtre ne donnait toujours pas les dates de naissance. Ce n'est qu'à partir du 8 avril 1731 que messire Sébastien GENSLER, curé de Stundwiller, indiqua les dates de baptême ET DE NAISSANCE !! (souvent le jour même, parfois la veille)

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Épouse, le lundi 26 janvier 1761, Marie Ève PHILIPS, fille de Jean Jacques, citoyen d'Aschbach, et d'une mère non précisée.

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Note : on voit que Jean Michel s’est marié le même jour que son frère aîné Jean Pierre. Lui aussi a épousé une PHILIPS d’Aschbach, mais pas la sœur d’Élisabeth. Le patronyme PHILIPS était le plus répandu à cette époque, paroisse de Stundwiller.

Le couple s’établira à Aschbach, où naîtront six enfants, le dernier en 1774.

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Note : c'est évidemment fâcheux, pour un généalogiste, alors que le patronyme PHILIPS était si répandu, de voir, encore en 1761, deux jeunes filles "PHILIPS", futures épouses, mariées sans l’indication de l’identité de leur mère ! L

Mais bon, il faut faire avec. Messire Jean Arnold MERZ n'était pas à la hauteur de son prédécesseur, messire Sébastien GENSLER, de plus sympathique mémoire, qui, lui, donnait une mère aux mariés.

On se demande d'ailleurs comment, avec des actes si incomplets, ils pouvaient déceler les éventuels cousinages entre futurs époux, parfois du 4ème au 4ème degré !! Peut-être existait-il à côté des archives privées, je ne sais pas. Personnellement, j'en doute fort ! L J

Précision sur l'identité de l'épouse : il s'agit sans guère de doute de Marie Ève PHILIPS, née à Aschbach le 6 juillet 1735, fille de Jean Jacques et de sa première épouse, Anne Marguerite KLÜPFEL (alias KLIPFEL), sœur d'Ève KLÜPFEL, vue plus haut. Un autre Jean  Jacques PHILIPS marié vivait à la même époque dans cette paroisse, et il habitait aussi Aschbach, et il a eu aussi une fille prénommée Marie Ève suffisamment âgée pour se marier en 1761, mais... il se trouve que je connais son mari ; c'est un autre homme, un Suisse épousé en 1772. Ouf ! J

En 1772, c'était pourtant toujours le vieux curé Jean Arnold MERZ qui officiait, mais là, devant marier un étranger, il a fait un (gros) effort pour nous donner l'identité des mères des époux !! J J

De toute façon, pour rappel, pour ce blog consacré à une généalogie DESCENDANTE, je n'ai pas besoin de connaître l'identité de la mère des brus de BW et MP ! Mais, si je peux, c'est un "plus", évidemment. 

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Arrêtons-nous un peu sur ce Jean Jacques PHILIPS dont je vous dis qu'il a eu deux épouses.

Parce qu'il vaut le détour ! J

D'abord, ce n'est pas n'importe qui ! C'est le fils AÎNÉ de mes septaïeuls N°398 (autre) Jean Jacques PHILIPS et N°399 Anne Marie CASPAR.  Et c'est difficile d'être l'aîné dans une fratrie de 16 enfants, vous ne pensez pas ? ^^ Eh oui, une chance sur SEIZE seulement ! J

Mais il avait un truc ! Un truc qui marche (presque) toujours et vous permet d'être l'aîné. À savoir qu'il est né BIEN AVANT le mariage de ses parents ! Oh, j'ai grande honte à vous l'avouer, mais mes ancêtres Jean Jacques PHILIPS et Anne Marie CASPAR étaient de "chauds lapins" ! ^^

Ils ont eu leur premier enfant (illégitime donc) le 25 mai 1708, mais ils ne se sont pas mariés tout de suite après (rare). Peut-être étaient-ils trop jeunes, je ne sais pas, n'ayant pas leur date de naissance (lacunes des BMS). Mais ils s'aimaient, et ils ont donc "remis le couvert", et, quand on a vu que ma septaïeule attendait un deuxième enfant (Christian), on les a laissés se marier... enfin ! Le 8 octobre 1710, juste avant l'arrivée de Christian, né en décembre. Puis, donc 14 autres enfants ont suivi (sans jumeaux).

Mais revenons à leur fils aîné, (autre) Jean Jacques PHILIPS. Comme ses parents, il a presque fêté ses noces d'or, et, comme son père, il s'est remarié une fois veuf. Vous ne m'avez pas cru tout à l'heure (si, si, je l'ai senti ! ^^) quand je vous ai dit qu'il pouvait y avoir plus de 50 ans d'écart entre les deux mariages d'un veuf, eh bien voilà la preuve :

a) Épouse Marguerite KLÜPFEL le 12/11/1731. 

b) « Veuf de Marguerite "KLIPFEL" », épouse Marie Ève DENTINGER le 28/01/1782.

50 ans et deux mois et demi d'écart ! Et dire que cet homme-là ne savait pas écrire ! Ah, misère, j'ai vraiment rien compris à la vie ! J L

Notez que, par contre, Marie Ève DENTINGER, âgée de 30 ans à son mariage, avait compris, elle, la bonne façon de faire sa vie : pour ne pas demeurer "vieille fille", elle a accepté d'épouser un homme, certes vieux et veuf, mais sans doute... "beau comme Crésus" ! J 

Dernière remarque, concernant les variantes KLÜPFEL et KLIPFEL :

À l'inverse des sons vocaliques "a", "ou" et "i" qui existent dans presque toutes les langues du monde (beaucoup n'ont que ces trois voyelles-là), le son "u" est rare, et plutôt assez difficile à prononcer. Molière en son temps et son ami Mr Jourdain nous expliquaient que, pour y arriver, il fallait ouvrir la bouche comme pour dire "ou" et tenter de prononcer un "i". Du coup, on obtenait le difficile son "u".

Bref, la difficulté à prononcer le son "u" (qui pourtant existe en allemand et en alsacien aussi bien qu'en français), fit que beaucoup de patronymes alsaciens eurent une variante en "u" et une autre en "i". Ce fut le cas de KLÜPFEL / KLIPFEL.

KLÜPFEL était d'ailleurs donc écrit en général avec un tréma conformément à l'orthographe allemande contemporaine et de nos jours, où un "U" sans tréma se prononce "OU".

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Note : Jean Michel WALTER, marié le même jour que son frère aîné, mais après lui, est le 11ème et dernier enfant de ses parents à se marier.

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À noter encore que, seize ans plus tard (le lundi 13 janvier 1777), un nouveau couple "Jean Michel WALTER / Marie Ève PHILIPS" se formera dans cette paroisse et que ce couple habitera aussi Aschbach après mariage.

J’ai craint autrefois, quand, à Strasbourg, je notais très vite les naissances sans avoir le temps de les analyser, de ne pouvoir différencier les enfants de ces couples homonymes nés après fin 1777.

Mais la solution m’a été donnée par les signatures, apparues fin 1758.

En effet, contrairement à ses frères restés à Oberrœdern, Jean Michel WALTER fils de Balthasar ne savait pas écrire ; en conséquence, il "marquait" les actes le concernant d’une "griffe" personnelle très reconnaissable.

Et comme son jeune homonyme savait signer, je n’ai pas eu de souci d’identification.

Deux enfants sont nés d’un couple "Jean Michel WALTER / Marie Ève PHILIPS" en 1778 et 1780. La présence d’une signature (déjà bien connue de moi car vue souvent par ailleurs) m’a fait comprendre que ces enfants étaient issus du second couple.

Puis, cette même année 1780, en décembre, Marie Ève PHILIPS bru de (feu) Balthasar WALTER est décédée. Il n’y a plus eu désormais qu’un seul couple "Jean Michel WALTER / Marie Ève PHILIPS" à Aschbach et plus de problème d’identification pour les enfants à naître. Du reste, il n’en naîtra plus beaucoup. Peut-être la seconde "Marie Ève PHILIPS" avait-elle une mauvaise santé, je ne sais pas. Toujours est-il qu’elle mourra très jeune, à environ 29 ans selon le prêtre, le 9/2/1786.

Ce second "Jean Michel WALTER" se remariera. Né à Aschbach, il était lui aussi de ma famille, pour être fils de mes sexaïeuls numéros 198 et 199, (autre) Jean Michel WALTER et Anne Marie PHILIPS, son épouse. Quant à la seconde "Marie Ève PHILIPS", elle était aussi d’Aschbach, fille de Jean Adam et Marie Ève GASSERT.

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Jean Michel WALTER est décédé à Aschbach le 6 août 1787, « âgé d’environ 56 ans », ce qui est exact.

À noter que pour une fois, le curé a indiqué le rapport familial entre le défunt et le premier témoin :

« Michel WALTER, fils du défunt, mais aussi citoyen d’Aschbach ».

Encore un "Michel WALTER", décidément ! Mais celui-ci était né "Adam Michel WALTER". C’était le premier-né de ses parents, et, s’il a la qualité de "civis", alors qu’il n’a que 24 ans et demi, c’est parce qu’il s’est marié, le 21 mai de cette même année 1787. Le fils d’un "citoyen", une fois marié, devenait à son tour "citoyen", c’était ainsi.

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Et, comme je l’ai dit plus haut, Jean Michel WALTER était veuf, son épouse Marie Ève PHILIPS étant décédée le 2 décembre 1780, à Aschbach bien sûr, « âgée d’environ 44 ans », selon le prêtre. Presque exact vu qu'elle avait 45 ans, selon moi.

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10) François WALTER, né à Oberrœdern. Baptisé le 23 octobre 1730.

Décédé à Oberrœdern le 2 juin 1731, « âgé de trois quarts d'année ». Sept mois, en fait.

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À noter quand même la remarquable vitalité des enfants de mes ancêtres BW et MP. Partout en France en effet, lorsque deux jumeaux naissaient au XVIIIe siècle, l’un mourrait dans les trois jours et l’autre dans les dix jours dans 90% des cas. Là, le second a vécu plus de 7 mois, et le premier s’est marié, a procréé et a vécu 56 ans ! Ceci dit, j'ai vu encore mieux en cette même paroisse : deux jumeaux tous deux mariés (très rare ! voir article N°3).

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11) Mathias WALTER, mon quinquaïeul N°96, né à Oberrœdern le 28 octobre 1732, baptisé le lendemain.

C'est rare de descendre du 11ème enfant d'un couple. J'ai un autre cas en Auvergne, mais je n'ai pas mieux. 

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Épouse, le lundi 13 octobre 1760, ma quinquaïeule N°97 Rosine STEBEL (alias STÁBEL, STÄBEL, STÆBEL, etc.), 5ème fille et 8ème enfant d’Antoine, née à Stundwiller le 14 décembre 1732.

Dont six enfants, nés à Oberrœdern.

Antoine STÄBEL est donc aussi un de mes ancêtres (mon numéro 194). Il s’était marié avec ma sexaïeule Marie Dorothée GASSERT (mon numéro 195) le lundi 27 janvier 1716. Ce couple a eu dix enfants.

En 1742, il était tisserand. De 1742 à 1749 (au moins), il fut « scabinus », en français : échevin.

En 1754, peu avant le mariage de Mathias et Rosine donc, Antoine STÄBEL était devenu « subprætor », en français : sous-préteur.

C’était un magistrat sous les ordres du "préteur", ce dernier magistrat étant chargé de rendre la justice.

Et, lors de ce mariage, il est qualifié de « vulgo anwald ». Ce dernier mot alsacien, "anwald", signifie "comarque", mot français qui veut dire : "chef de village". [source : dictionnaire encyclopédique en 6 volumes Aristide QUILLET, Paris 1934]

Le mot qui le précède, "vulgo", est un adverbe latin (qui a donné "vulgaire" en français) qui signifie qu’il en avait la charge sans en avoir le titre.

Voici les coordonnées de l’acte du mariage de Mathias et de Rosine :

http://etat-civil.bas-rhin.fr/adeloch/adeloch_flash/adeloch_flash.php

(Stundwiller, 3E484/7, mariages, 1714-1772, vue 52 sur 101, page de droite, au milieu)

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Texte latin :

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Stundweÿller

hodie decimo tertio mensis octobris anni millesimi septingentesimi sexagesimi tribus proclamationibus publice factis in ecclesia nostra parochiali et nullo detecto impedimento canonico n civili sacro matrimonis vinculo juncti sunt Mathias walter filius balthasar walter civis ex oberröderen et rosina stäbelin filia antonii Stäbel civis et vulgo anwald in stundweyller. præsentibus testibus balthasar walter cive in oberröderen et antonio Stäbel cive hujate qui se mecum subscripsere.

Matthias walter

balthasar walter antonius stäbell

J: A: Merz parochus loci

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Essai de traduction (les majuscules sont de moi) :

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Stundwiller

Aujourd’hui le treize du mois d’octobre de l’an mil sept cent soixante, trois proclamations ayant été faites publiquement dans notre église paroissiale, et aucun empêchement canonique ou civil n'ayant été détecté, ont été conjoints par le lien sacré du mariage Mathias WALTER fils de Balthasar WALTER citoyen d'Oberrœdern et Rosine STÄBEL fille d’Antoine STÄBEL, citoyen et communément comarque à Stundwiller. Témoins présents : Balthasar WALTER, citoyen d’Oberrœdern, et Antoine STÄBEL, citoyen d’ici, qui ont signé avec moi.

Matthias WALTER

Balthasar WALTER Antoine STÄBELL

J. A. MERZ curé du lieu

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Note : le curé (messire Jean Arnold MERZ) a usé d’abréviations : le "n" isolé, par exemple, est l’abréviation du mot "nec" qui signifie "ni". Notre astucieux curé, qui déjà "économise" les mères des époux, a donc trouvé ce truc pour faire des économies d'encre et de papier ! J J

De même, le dernier mot (subscripsere) est une modification de la forme normale du verbe (subscripserunt), ce que le prêtre a fait comprendre en revenant par un trait arrondi au-dessus des lettres finales.

Cette forme verbale plus courte est très ancienne et remonte au latin classique ; "subscripsere" n’est donc pas, à proprement parler, une abréviation, mais une variante moins soutenue que "subscripserunt".

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Note : on retrouve le féminin germanique en "in", qui de STÄBEL fait STÄBELIN pour Rosine, comme on avait vu PHILIPSIN pour Marguerite PHILIPS, lors de son mariage avec Balthasar WALTER.

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Note : par ailleurs on retrouve aussi cet étonnant présent, "juncti sunt", qui signifie littéralement "sont conjoints". Dans des paroisses voisines on trouvait assez souvent le plus logique "juncti fuerunt" qui signifie "ont été conjoints" (notez la ressemblance avec le français "furent joints"). Ma traduction est donc une adaptation (= comme on écrirait de nos jours = traduction de "juncti fuerunt" et non de "juncti sunt").

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Note : Rosine n’a pas signé. Seuls les hommes ont signé. Dans cette paroisse, presque tous les hommes savaient signer et presque toutes les femmes ne savaient pas signer. Mais il y avait des exceptions (dans les deux sens), on en a vu plus haut deux exemples dans cet article.

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Mathias WALTER est décédé sept jours après la naissance de son sixième et dernier enfant, à Oberrœdern le 1er avril 1770. Il avait été tisserand.

À noter qu’il fut inhumé « dans le cimetière de l’église paroissiale de Stundwiller », ce qui laisse supposer qu’il n’y avait pas, à cette époque, de cimetière à Oberrœdern.

Il était absent lors du baptême de sa fille Marie Rosine une semaine auparavant, ce qui donne à penser qu’il est mort de maladie, et non d’un accident brutal.

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Rosine s’est remariée 13 mois après, le mardi 30 avril 1771, avec un certain Antoine BAMBERGER, citoyen d'Oberrœdern et maçon, avec qui elle a eu au moins trois enfants, deux filles et un fils qui se marieront.

Antoine BAMBERGER, célibataire, était né le 14 juin 1742 à Oberrœdern, donc bien plus jeune que sa future épouse (près de dix ans !). Mais Rosine avait un charme fou ! J

Plus sérieusement, comme dans toute la France sous l’Ancien Régime, les jeunes veufs et les jeunes veuves se remariaient souvent très vite, ayant des enfants à charge, à élever et à garder.

Décédée après le 28/2/1791 et avant le 17/12/1796, date de la mort de son second époux, veuf, décédé à Oberrœdern où naquirent leurs enfants.

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Enfin, à noter que j'ai un GROS problème concernant le décès de mon N°194 Antoine STÄBEL ci-dessus. Il est clairement cité vivant lors de ce mariage en 1760 ; or j'ai son décès à Stundwiller en 1758. L

C'est évidemment très fâcheux, mais bon, encore une fois, ça n'affecte en rien ce blog de généalogie DESCENDANTE

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12) Joseph WALTER, né à Oberrœdern le 27 mai 1734.

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Épouse, le lundi 22 janvier 1759, Marie Catherine FISCHER, née à Oberrœdern le 17 novembre 1736, fille et première enfant de François, citoyen d'Oberrœdern, et d'Anne Marie KOCHER, aussi mes sexaïeuls (numéros 196 et 197), mariés le lundi 31 janvier 1735, et parents de 13 enfants (sans jumeaux !) ^^.

Les quatre parents étaient présents à ce mariage.

Dont cinq enfants, nés à Oberrœdern.

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Décédé après le 28 février 1791, jour où il maria sa nièce et pupille Marie Madeleine, fils de feu mon quinquaïeul Mathias WALTER, car il en était le tuteur, malgré le remariage de Rosine STEBEL.

Encore vivant (cité « "bourgeois" et cultivateur ») le 7 frimaire an IX, au mariage de son dernier fils, Jacques (28/11/1800).

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Son épouse était décédée avant lui, le 22 août 1799 (5 fructidor an VII) à Oberrœdern.

Je tiens cette date de décès de Mr Daniel BANNEROT, de GENEANET, que je remercie ici.

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13) Balthasar WALTER, né le 24 février 1737 à Oberrœdern.

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Épouse d’abord, le lundi 14 janvier 1760, Marie Marguerite FISCHER, née à Stundwiller le 21 juillet 1739, fille de Jean Georges, citoyen d'Oberrœdern (la famille a donc déménagé entre-temps) et Catherine RÖHRIG.

Marie Marguerite FISCHER est décédée à son septième accouchement, le 14 avril 1778, à Oberrœdern, « âgée d’environ 33 ans ». En fait, elle avait 38 ans et demi.

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Épouse, en secondes noces donc, Catherine (tout court) FISCHER, née le 20 novembre 1750 à Rittershoffen, y domiciliée chez sa mère, fille de défunt Michel et de vivante Catherine KNAB, le lundi 16 novembre 1778.

À noter que, le même jour, mais AVANT le mariage, le curé de Rittershoffen avait donné aux époux ce que j'appelle un "valeat" (faute de connaître le vrai nom), c'est-à-dire une autorisation de se marier dans l'autre paroisse. Je n'ai jamais vu ça paroisse de Stundwiller (ni ailleurs en France dans ma généalogie), mais certains curés d'autres paroisses du Bas-Rhin le faisaient.

Note : les "valeat" étaient plutôt souvent faits la veille ou l'avant-veille du mariage.

Je crois qu'il n’a pas eu d’enfant de sa seconde épouse.

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Décédé à Oberrœdern le 6 avril 1780, « âgé d’environ 40 ans ». En fait, 43 ans.

Sa veuve se remariera avec un veuf, Jean Jacques SCHENCK, le mardi 22 août de cette même année 1780, toujours paroisse de Stundwiller comme TOUS les mariages de l'Ancien Régime indiqués ci-dessus, pour rappel.

Jean Jacques SCHENCK, né à Oberrœdern, baptisé le 12/8/1721, avait près de 30 ans de plus qu'elle mais... il était alors comarque d'Oberrœdern !! Aux yeux d'une femme, ça efface bien des années !

Dont postérité à Oberrœdern (les premiers enfants de Catherine, donc).

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Catherine FISCHER est décédée à Oberrœdern le 14 décembre 1799, « âgée de 48 ans ». Non, 49.

Elle était deux fois veuve, Jean Jacques SCHENCK étant décédé, toujours comarque d'Oberrœdern, le 13 août 1787, « âgé d'environ 69 ans ». Non, 66.

Note : je tiens les quatre dates de naissances et décès de ce couple grâce aux publications de Mr Patrick SCHMITTLIN de GENEANET, que je remercie ici.

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On constate que tous les (12 !) mariages des enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER et Marguerite PHILIPS ont eu lieu un lundi. Ce devait être la coutume.

On constate aussi que mon sexaïeul Balthasar WALTER avait de la suite dans les idées (à moins que ce ne  fût sa femme ^^), nommant son premier enfant « Adam », son deuxième « Jacob » (texte latin), son douzième « Joseph » et son dernier « Balthasar ». Bref, il a "refait le monde", depuis le premier homme jusqu’à lui-même, en passant par le premier des Juifs et le père nourricier du Christ ! J

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Mon sexaïeul Balthasar WALTER est décédé à Oberrœdern le 9 octobre 1761. Il était "civis", bien sûr, mais son âge n’est pas précisé (environ 75 ans, selon moi). Il a connu 33 de ses petits-enfants et ses deux premiers arrière-petits-enfants. J

Curieusement, son 34ème petit-enfant fut le premier enfant de son dernier fils, Balthasar WALTER "Junior". Ainsi va la vie...

Il fut inhumé le lendemain dans le cimetière paroissial de Stundwiller.

Deux témoins soussignés : Adam WALTER et Michel RÖHRIG, très probablement son fils aîné et l’aîné de ses gendres.

Ma sexaïeule Marguerite PHILIPS est décédée à Oberrœdern le 16 mars 1767. Âge pas davantage précisé (sans doute environ aussi 75 ans, selon moi).

Elle fut inhumée le lendemain dans le cimetière paroissial de Stundwiller.

Un seul témoin soussigné : Jacques WALTER, probablement son fils cadet.

Outre le chagrin de la perte de ses enfants N°7 et N°10 décédés en bas âge, elle aura eu celui de perdre aussi Anne Marguerite, en 1765. Et des petits-enfants, évidemment (elle en a vu naître 47 !). Mais que de joies à côté de cela !

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Balthasar, et son épouse a fortiori, ont assisté au mariage de leurs onze enfants mariés. Ils ont pu fêter leurs noces de lavande (Wikipédia) (46 ans de mariage), même si le nom n’existait sans doute pas à l’époque.

Ils ont eu treize enfants (10 garçons et 3 filles) en seulement douze accouchements. "Treize à la douzaine", donc ! J

Les 3 filles se sont mariées ainsi que 8 des 10 garçons, deux seulement mourant en bas âge. Très nombreuse postérité, donc. Surtout quand vous aurez appris que l’un de ses petits-enfants (pris au hasard ^^), mon quadrisaïeul Jean WALTER, aura, pour sa part,… 57 petits-enfants !!!!!!! J Mais le détail est pour bien plus tard, sur ce blog. ^^

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Note sur les âges au mariage :

On voit que les enfants de mes ancêtres Balthasar WALTER et Marguerite PHILIPS se sont mariés souvent tard, jusqu’à plus de 35 ans pour les hommes (Jean Pierre) et plus de 25 ans pour les filles (Anne Marguerite).

C'était assez fréquent, dans cette paroisse et à cette époque.

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Rédacteur du présent blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans

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N’hésitez pas à m’écrire, pour rectifier d’éventuelles erreurs de ma part, ou me donner des compléments d’informations.

Mon adresse e-mail principale, donc, pour tout contact :

cathignol@laposte.net

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Édition largement corrigée et améliorée du jeudi 27 octobre 2016 à 1h05

Note : attention ! N'imprimez pas un article daté de moins de 24 heures, car, quand je l'ai imprimé, je retrouve plein d'erreurs que je corrige au plus vite, mais il me faut quand même un certain temps. 

Note : mes "éditions" datées 7 jours après la précédente et à 23h59 indiquent une date et une heure fictives pour signaler une très légère modification sans très grand intérêt.